Chapitre 17 - Loin des yeux, loin du cœur ?

937 32 42
                                    

NP : Can't Help Falling In Love - Elvis Presley

PDV Emmanuel

Je poussai un soupir de satisfaction alors que Brigitte se couchait à côté de moi et posait sa tête sur mon torse. Le sourire aux lèvres, j'enroulai mon bras autour de ses épaules, caressant tendrement son épaule puis ses cheveux tandis qu'elle semblait écouter les battements de mon cœur. Même si je savais qu'ils avaient vite me rattraper, j'avais oublié tous mes problèmes en l'espace d'une heure et avais enfin eu la possibilité de ne penser qu'à mon couple pendant un instant, ce qui m'avait fait un bien fou. Là, maintenant, j'étais heureux.

Je déposai tendrement un baiser dans ses cheveux avant de mettre fin au silence qui occupait la pièce.

- "Que dirais-tu de prendre quelques jours de vacances ?", proposai-je.

- "Mais... et ta campagne ?", me demanda-t-elle, surprise, en se redressant pour me regarder.

- "Ne t'inquiète pas, j'ai déjà mis mes équipes au courant.", la rassurai-je.

- "Je ne te pensais pas si fatigué.", dit-elle, l'air inquiète.

- "Ça va, ne t'en fait pas. J'avais juste envie de faire une petite pause et que l'on se retrouve un peu tous les deux. Je n'ai plus trop de temps pour toi en ce moment.", avouai-je en prenant une moue désolée.

- "Oh Emmanuel, mais c'est pas grave, je sais bien que tu travailles beaucoup... et ce sera encore pire quand tu seras Président !", rit-elle.

- "Je ne vais peut-être pas être Président, tu sais.", rigolai-je, tout de même touché de voir à quel point elle croyait en moi.

- "Mais si !", sourit-elle avant de m'embrasser. "Okay pour prendre quelques jours, alors. Où voudrais-tu aller ?", me demanda-t-elle.

- "Je me suis dit que l'on pourrait passer une semaine au Touquet. Ça ne change pas trop de d'habitude mais je me sens toujours bien là-bas.", lui souris-je.

- "Okay. On part demain ?", questionna-t-elle en se couchant de nouveau à mes côtés.

- "On part demain.", dis-je sans perdre mon sourire, entourant sa taille de mon bras pour la rapprocher de moi et l'embrasser de nouveau.

Elle me rendit mes baisers avec amusement. Je sentais d'ailleurs ses lèvres sourire contre les miennes. Puis elle se défit de mon étreinte et s'assit sur le bord du lit pour enfiler une nuisette. Je la contemplais, observant le tissu de satin glisser sur sa peau nue. Je relevai les yeux vers les siens lorsqu'elle se retournait pour me regarder, un sourire malicieux illuminant son visage.

- "Il faudrait peut-être aller manger, tu sais. Déjà que tu es fatigué, je ne voudrais pas que tu dépérisses.", me taquina-t-elle avant de se lever pour quitter la chambre.

- "Bien sûr, chérie. Je te suis.", dis-je en enfilant un caleçon et un tee-shirt avant de sortir de la pièce à mon tour.

PDV Helena

Nous étions mercredi et je commençais déjà à m'ennuyer. J'avais écouté Emmanuel et avais fini par prendre un peu de repos ce lundi. Enfin... j'avais travaillé de chez moi sur les dossiers qu'il m'avait donné afin d'organiser ses déplacements de la semaine prochaine, notamment en prenant des rendez-vous pour lui et en préparant quelques questions sur différentes thématiques. Hier, j'étais revenue au QG pour travailler avec Martin à l'élaboration des profils réseaux sociaux publics de l'équipe puis nous avions chacun fait notre veille numérique de notre côté. Ce matin, j'avais travaillé sur un rapport d'analyse de statistiques réseaux sociaux que je devrais rendre à Mounir en fin de semaine puisqu'Emmanuel n'était pas là. Cette après-midi j'allais terminer les recherches que j'avais commencé hier sur l'e-réputation d'En Marche et celle des autres partis en lice pour l'élection présidentielle. En soi, mon emploi du temps était plutôt confortable et le fait de pouvoir être assez autonome dans mon travail offrait certaines libertés.

His Fate | Emmanuel MacronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant