Chapitre 7 - Intégrer l'équipe

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PDV Helena

Aux alentours de midi, je me réveillai et je me levai pour aller cuisiner. Ces quelques heures de sommeil supplémentaires m'avaient fait du bien et j'étais de bonne humeur. J'allumai la chaîne hi-fi et y glissai Drones, le dernier album de Muse, mon groupe préféré. Alors que la musique heavy emplissait mon salon, je commençai à cuisiner mon saumon en papillote accompagné de petits légumes et d'un peu de semoule. Pour ce qui est du dessert, j'avais préparé la veille une salade de fruits qui était déjà au frigo.

45 minutes plus tard, on frappa à la porte de mon appartement.

"J'arrive !", dis-je en baissant le feu avant d'enlever mon tablier de cuisine.

Une fois dans l'entrée, j'ouvris la porte à la personne qui était là et y découvris, sans surprise, ma petite sœur.

- "Salut, 'Lena !", me dit-elle en me faisant un câlin.
- "Salut, Anaïs !", dis-je en lui rendant son étreinte. "Viens, entre", ajoutai-je en me reculant pour la laisser passer.

Elle passa le seuil, déposant son manteau et son sac dans l'entrée tandis que je retournai aux fourneaux. Naturellement, Anaïs s'installa sur un tabouret et commença la conversation alors que je lui servais un verre de vin blanc :

- "Alors, ça va ?"
"Ça va, tranquille.", dis-je en retournant le poisson.

Je me demandai depuis son arrivée comment j'allais lui dire que j'avais décidé de bosser pour Macron.

- "Le boulot, ça va ?", demandai-je.
- "Ouais, la routine.", dit-elle en haussant les épaules.

Ma sœur travaillait comme secrétaire médicale dans une clinique parisienne et détestait son patron, mais c'était de bonne guerre car il lui menait franchement la vie dure, en plus d'être sexiste sans même prendre la peine de s'en cacher...

- "Et toi ? Quoi de neuf au boulot ?", me demanda-t-elle.

J'inspirai un grand coup puis finis par répondre : "Du changement."

"Ah bon ?", s'étonna-t-elle.

Je soupirai : l'heure de passer aux aveux était venue... Mon plat était prêt : je nous servis une assiette chacune puis m'assis en face d'elle. J'essayais de gagner du temps mais ma petite sœur ne semblait pas de cet avis :

"Ben alors ? Raconte !", s'impatienta-t-elle.

Je l'observai, bu une gorgée de vin puis annonça :

- "Je pense arrêter mes deux contrats actuels."
"Quoi ?! Je croyais que tu aimais travailler avec ces gens ?", s'exclama-t-elle.

J'étais Community Manager à mi-temps pour un salon de beauté et le reste de mon temps pour une agence de tourisme et me plaisais effectivement à travailler pour ces deux entreprises... jusqu'à ce que Monsieur Macron vienne tout chambouler avec son offre tentante et sa galanterie.

- "J'ai réussi à avoir un job à temps plein.", expliquai-je.
- "Vraiment ? C'est génial !", s'extasia Anaïs. "C'est dans quoi ?", ajouta-t-elle.
- "La politique.", lâchai-je.
- "Ah... ah bon ?", bafouilla-t-elle, incrédule. "Oooh tu as réussi à travailler pour Benoît Hamon ?!", supposa-t-elle, surexcitée.
- "Nan, pas pour Hamon.", répondis-je en souriant. "Tu sais, au meeting de Macron quand je l'ai croisé...", commençai-je.

Je lui racontais tout : mes affaires tombées au sol, la carte de visite, son coup de fil, mon entretien... tout jusqu'à son verdict, ce matin. Ma sœur m'écoutait attentivement, ouvrant de grands yeux à l'écoute de chaque péripétie dont je faisais le récit.

His Fate | Emmanuel MacronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant