Chapitre 3 - L'appel du destin

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PDV Emmanuel Macron

Je m'étais levé afin de m'adosser à mon bureau, observant la vue au-dehors, de là où je me trouvais, pensif. J'hésitai encore quelques secondes puis attrapai mon iPhone dans la poche intérieure de ma veste et composai le numéro qui se trouvait sur la carte de visite. J'attendis patiemment que l'on décroche mais au bout de huit sonneries je n'eus aucune réponse et mon appel pris fin automatiquement. Je soupirai sans même savoir pourquoi j'étais déçu. C'était peut-être le destin, qui sait ? Je réfléchis à la question quelques minutes, les bras croisés puis décida de ne pas m'avouer vaincu. Je refis donc une tentative en me demandant pourquoi j'insistais autant...


PDV Helena

J'avais profité de mon après-midi de repos pour me détendre et m'étais fait couler un bain. J'avais passé une éternité dans la salle de bain tout en bouquinant et quand je revins au salon pour consulter mon portable, je vis que quelqu'un avait essayé de me joindre. Le numéro m'était inconnu. Qui est-ce que ça pouvait bien être ? Seulement vêtue de la serviette dans laquelle je m'étais emmitouflée en sortant du bain, je m'assis sur le canapé et commençai à consulter mon compte Twitter pour voir si j'avais des nouvelles notifications. Quelques minutes plus tard, le numéro inconnu me rappela. J'hésitai quelques secondes puis finis par décrocher.

- "Oui, allô ?", dis-je.
- "Mademoiselle Lefebvre ?", fit une voix d'homme.
- "Oui, c'est moi", répondis-je.

J'avais déjà entendu cette voix... Mais où ? Comme si mon interlocuteur avait lu dans mes pensées, il me répondit :

- "C'est Emmanuel Macron à l'appareil."

Je faillis en lâcher mon téléphone. Comment est-ce qu'il avait eu mon numéro ? Pourquoi est-ce qu'il m'appelait ? Des milliers de questions se bousculaient dans ma tête mais je restai polie.

- "Oh... Bonjour, vous allez bien ?", dis-je en tentant de ne pas paraître trop étonnée.
- "Ça va et vous ?", dit-il, l'air enjoué.

"Mais pourquoi est-ce qu'il m'appelle ?", me demandai-je de nouveau. Je resserrai inconsciemment la serviette autour de ma poitrine, comme si l'homme politique pouvait me voir. Je me sentais conne de l'avoir au téléphone dans une tenue pareille mais me rassurai en me disant qu'il n'en saurait sans doute jamais rien.

- "Bien, je vous remercie.", finis-je par répondre.
- "Vous devez trouver ça bizarre que je vous contacte.", ajouta-t-il, un sourire dans la voix.
- "Oui, un peu.", avouai-je en riant, me demandant s'il avait senti mon malaise.
- "Hé bien, vous savez la semaine dernière lorsque l'on s'est... comment dire ?", commença-t-il.
- "Foncés dedans ?", rigolai-je.
- "Oui voilà... hé bien, vous avez laissé tomber votre carte de visite.", expliqua-t-il.

Ah bon ? Je ne m'en étais pas rendu compte. Et alors ? Pourquoi l'avait-il gardée ? Cette conversation était vraiment bizarre...

- "Et... il se trouve que j'ai besoin d'un nouveau Community Manager dans mon équipe alors... je me suis permis de vous appeler.", acheva-t-il.

Ah, c'était donc pour le boulot ? Tant mieux, j'aurais été mal s'il craquait pour moi ! "Mais qu'est-ce que je raconte ?", pensai-je en pinçant les lèvres pour ne pas me mettre à rire.

- "J'ai vu sur votre profil LinkedIn que vous êtes déjà un peu occupée, mais je me demandai si vous souhaiteriez travailler pour moi à temps plein ? Cela vous ferait une bonne expérience.", tenta-t-il de me convaincre.
- "Hé bien... c'est compliqué. Ça pourrait m'intéresser mais... il faut que j'y réfléchisse.", dis-je, surprise.
- "Vous voulez qu'on se voie pour en discuter ?", me proposa-t-il.

Le revoir ? Hum... Cela me semblait être la solution la plus simple pour discuter d'un éventuel contrat, mais est-ce que j'avais vraiment envie de travailler pour lui ? Après tout, je comptais voter Hamon alors il faudrait qu'il redouble de patience pour me convaincre... Mais, à part ce détail, cela pouvait effectivement être une bonne opportunité qui me permettrait d'être mieux payée, de faire décoller ma carrière et d'avoir enfin un job à temps plein même si ça ne devait durer que six mois, soit le temps qu'il restait jusqu'à la fin de la campagne.

- "Ce serait plus simple pour y réfléchir, oui.", répondis-je. "Mais vous n'êtes pas trop overbooké ? Vous devez avoir un emploi du temps de ministre.", me moquais-je.
- "On trouvera toujours à s'arranger.", fit-il remarquer, un sourire dans la voix car il semblait avoir saisi la blague. "Je peux me libérer ce soir à partir de 17h si ça vous convient.", ajouta-t-il.
- "Je suis libre aussi. Où voulez-vous que je vous rejoigne ?"
- "Où habitez-vous, si ce n'est pas trop indiscret ?"
- "Dans le 15ème."
- "Parfait, mon QG se trouve dans le même arrondissement !", s'exclama-t-il.

Je me demandais pourquoi il était aussi enjoué. Et maintenant il sait où j'habite, raaah !

- "Un café au Quinzième, ça vous irait ?", me proposa-t-il.

Le restaurant de Cyril Lignac, rien que ça ! C'était lui le boss, je le laissais décider.

- "Oui, très bien"
- "On se dit à 17h30 là-bas ?"
- "Oui, comme vous le souhaitez."
- "Alors c'est parfait. À tout à l'heure Mademoiselle Lefebvre !"
- "Oui. Bonne fin d'après-midi, Monsieur Macron.", répondis-je poliment.
- "Vous de même !", me dit-il avant de raccrocher.

Wow. Je venais d'avoir Emmanuel Macron au téléphone et j'avais rendez-vous avec lui pour un entretien professionnel. Ma carrière venait de prendre un tournant inédit. Je restai choquée, mon téléphone à la main, incapable de faire quoi que ce soit pendant plusieurs minutes. Je me projetai déjà dans mon nouveau poste. Comme un automate, je finis par me lever pour aller me préparer pour notre entrevue, n'en croyant toujours pas mes yeux.

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(commentaire de l'auteur datant de 2017)

Salut tout le monde ! 🙂

Voici le Chapitre 3 de ma fiction ! Qu'en avez-vous pensé ? Heureux/ses de la tournure des événements ? Hâte de la suite ? 😊

Je vous donne rendez-vous samedi pour un nouveau chapitre qui sera un peu plus long 😉

À bientôt 💕,

Macronsfate ✒️

His Fate | Emmanuel MacronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant