Chapitre 3

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La vielle route qui mène chez ma grand-mère et entourée d'arbres feuillus qui s'amuse à caresser mon pare-brise avec leurs longues branches. La route n'est pas vraiment entretenue, donc il y a trou qu'il faut éviter. Ma grand-mère habite dans un tout petit village pas très loin de la ville. Elle est venue y habiter quand j'ai quitté la maison pour vivre ma vie d'adulte. Elle est vachement bien entourée pour une personne qui n'ai pas née ici, je pense que c'est parce qu'elle est devenu membre du club de couture du village. Elle a toujours était une passionné de couture, la moitié de mes vêtements ont étaient fait par elle. C’est ma petite couturière attitrée. J'arrive à l'entrée du village et admire ce paysage rural, rempli de petite ferme et de grosse vache. Comment un tel endroit peut se trouver à une demie-heure à peine de la ville remplie de pleins d’immeubles et de pollution. Je me gare dans l'allée et cours presque jusqu'à la porte. Ça fait deux semaines que je n'ai pas pu la voir car elle avait attrapé une mauvaise grippe. Dès que mon doigt frôle la sonnette, une petite femme avec un chignon tout blanc me saute dans les bras en rigolant.

<<Ma petite, tu es enfin venu voir la pauvre veille femme que je suis.
-Tu m'as manqué ma minuscule mémé adorée.
-On ne se moque pas de la taille de ces aînés, ronchonne-t-elle en me donnant un coup de pied dans le tibias.>>

Je fis semblant d'avoir super mal et elle m'en redonna un deuxième.

<<Qu'ai-je fait pour avoir une petite fille comme ça, ironise-t-elle.
-Tu as du faire des centaines de bêtises pendant ta jeunesse et maintenant le bon dieu te le fais payer.
-N'abuse pas, espèce de sale gosse !>>

Elle me fait rentrer chez elle a coup de pied au derrière et je lui réclame un de ses délicieux chocolats chauds qui te font prendre deux tonnes rien qu’en les regardant.

<<Bel, tu vas prendre du poids, fait-elle remarquer.
-Je m'en bat les ovaires mamie, m'exclame-je en blaguant.
-Pauvres ovaire, souffle-t-elle désespérée.>>

Elle va dans la cuisine et me laisse seule. J'en profite pour admirer la déco du salon qui est constituée de vieux bibelots deux fois plus vieux que moi. Il y a des photos de ma grand-mère quand elle étais plus jeune. Elle n'a pas changée, elle a seulement quelques rides en plus, mais elle est toujours aussi magnifique. Ces yeux bleus clairs sont vraiment éblouissant. Nous nous ressemblons beaucoup elle et moi, même si nos yeux et nos cheveux sont différents. Ma grand-mère revient dans la pièce avec une tasse de chocolat et la dépose devant moi. Elle entame la discutions en s’asseyant en face de moi.

<<On organise une fête pour célébrer l'anniversaire de la doyenne du village, il y a tellement de préparatif que je ne sais plus où donner de la tête.
-Elle a quel âge déjà ?
-Quatre-vingt quinze ans et elle a l’intention d’atteindre le siècle ! S'exclame-t-elle
-Doux Jésus, elle est super vielle !
-Je ne te le fais pas dire, moi avec mes soixante-sept ans, je suis hyper jeune.>>

Je ne pourrais pas vivre aussi longtemps, j’aurais trop la flemme de tenir jusque-là. Ma grand-mère continue de me parler de la fête jusqu'au moment où sa vielle horloge, qui fait un boucan épouvantable, nous indique qu'il est déjà dix-huit heure.

<<Je vais y aller ma petite mamie.
-Tu ne veux pas rester manger? Me supplie-t-elle en faisant la moue.
-J'aimerai bien, mais je ne peux pas. Je travaille demain et si je reste, je suis pas partie avant vingt-deux heures.
-Tu viens de briser le cœur de ta tendre grand-mère, dit-elle en faisant semblant de pleurer.
-Tu t'en remettras.>>

Encore un coup de pied. Elle m'accompagne jusqu'à la porte d'entrée. Pendant que je sors de son allée, elle me fait de grand mouvements de bras pour me dire au revoir. Tout le long du trajet, je rêvasse un peu en pensant à mon lit douillet. Je fais tellement pas attention à la route que je manque de renverser quelqu'un, mais j'évite le pire en utilisant les ombres aux alentours pour agripper la voiture et la bloquer. Je sors pour voir si cette personne va bien et pour m'excuser. J'arrive près d’une jeune femme aux cheveux mauve qui me regarde bouche bée.

<<Vous allez bien ?
-Très bien, articule-t-elle encore sous le choc, c'est vous qui avait appeler les ombres ?>>

Merde ! Elle a vu ! Je fais quoi maintenant ! J’arrête de paniquer quand elle prend mon visage dans ses mains et m'observe attentivement, j'ai l'impression qu'elle fouille mon âme avec ses grands yeux de la même couleur que ces cheveux. Est-ce des lentilles ?

<<Et mais vous êtes comme moi ! Et ce ne sont pas des lentilles.
-De quoi parlez vous ?
-C’est la vraie couleur de mes yeux, ce ne sont pas des lentilles colorées, explique-t-elle avant que je la coupe.
-Je m'en fiche de ça, vous venez de dire que je suis comme vous !
-Ah… Vous parlez de ça. Vous êtes comme moi, vous êtes une sorcière, dit-elle en me prenant dans les bras.>>

Je suis rester complètement hébétée devant son accolade complètement inattendus. Elle me lâche après quelques minutes et attrape mes mains.

<<Je m'appelle Cali et je peux lire dans les pensées ! Annonce-t-elle joyeusement.
-Enchanté…moi c'est Bel.
-Tiens mon numéro, appelle moi si tu veux en savoir plus sur moi et les autres sorcières.
-Les autres sorcières ?
-Oui, nous sommes plusieurs. Je te laisse, j'ai quelques choses à faire.>>

Elle ne me laisse pas un instant pour poser d’autres questions et disparaît subitement quelques rues plus loin en me laissant dans cette rue déserte.

The SuccubusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant