Le retour au boulot fut assez difficile, je n'avais pas du tout envie d'aller bosser dans une supérette toute triste. Je voulais rester au bar avec les autres et m'amuser comme une gamine. J'ai l'impression de retourner en enfance. Lévi m'a prêtée des vêtements et m'a aidée à les raccourcir un peu. Hier elles ont réussi à me faire oublier l'accident avec Lilith, mais maintenant il faut que je réfléchisse comment je vais gérer ça. Je sais que Lilith a agi de manière violente, mais je ne peux me résoudre à penser qu'elle soit vraiment mauvaise. Devrais-je aller lui parler ?J'ai peur qu'elle réessaye de me faire du mal, même si je sais qu'elle n'est pas comme ça, enfin je crois. Mon esprit est tellement à l'Ouest que je casse un pot de confiture. Eto arrive avec un serpillère et me demande si tout va bien. Je lui réponds que oui et lui demande où alons nous manger à midi.
<<Dans un restaurant près du parc.
-Celui qui fait des lasagnes tellement bonnes qu'on tuerait pour en avoir.
-Oui, acquiesce-t-elle en souriant.>>Mon ventre gargouille comme une taré en imaginant ces divines lasagnes, ce qui fait rire Eto.
La pause déjeuner fut prise plus tôt que prévu et nous arrivons presque en courant au restaurant. Nous n’y allons pas souvent, ce qui explique notre comportement. Le serveur nous conduit jusqu'à une table près des fenêtres et nous commandons tout de suite des sublimes lasagnes. En attendant que notre repas arrive, Eto entame la conversation en parlant de son sujet préféré.
<<Faut que je te raconte un de ses trucs !
-Je suis toute ouïe.
-J'ai trouvé un mec génial, commence-t-elle, il a tout pleins de qualités qui me plaisent.
-Mais ?
-C'est ça le problème Bel, il n'y a pas de ''mais''.
-Genre pas de chose qui vont pas ? Pas une seule ?
-J'ai pas encore trouvé, c'est bizarre. Ça commence à m'inquiéter.
-Ne t'inquiète pas pour ça, tu finiras bien par trouver un petit détails qui ne te plaît pas.
-Oui, ou il n'a vraiment aucun défaut et ça c'est cool, ironise-t-elle.
-Il s'appelle comment ?
-Alastor, dit-elle, c'est beau tu trouves pas?>>C’est un très beau prenom et comme elle à l'air aux anges en parlant de lui. Elle fait plaisir à voir quand elle est comme ça. Le serveur arrive avec deux énormes assiettes remplis d'un plat au goût frôlant la perfection. J'ai dû me retenir de l'embrasser quand il a déposé mon assiette sur la table. La première bouchée et toujours la meilleur, je vous le jure ! C’est lasagnes son tellement bonne que je vendrai ma grand-mère pour en avoir. Eto semble d'accord avec moi vu comment elle engloutit le contenu de son assiette. Quand le serveur a ramené nos assiettes en cuisine, il ne restait pas une seule micro goûte de sauce tomate.
<<C'est si bon, jubile-t-elle.
-Je suis totalement d’accord.
-C’est pas aussi bon que…
-Tais toi ! Il y a des enfants à la table à côté.
-Ils apprendront bien ce que c'est un jour ou l'autre, se défend-t-elle.>>Oui il l'apprendront un jour, mais en attendant leurs parents ont pas l'air d'accord avec Eto. Ils essayent d'attirer l'attention de leurs enfants sur autre chose, pour éviter qu'ils nous entendent. Cela me fait rire, ils pensent que leurs progénitures vont rester pures et innocentes toute leur vie. Surtout qu'ils doivent avoir un peu près quatorze ans donc ils savent déjà tout ça. Eto les ignore totalement et demande l'addition au serveur en me racontant les nuits agitées qu'elle a passé avec son nouveau copain. Elle ne s'arrêta pas de la journée, même quand le Patron lui a demandé de se taire.
Maintenant, j'ai enfin quitté le travail et je dois me rendre au bar. Je ne peux pas rentrer chez moi, donc la Patronne m'héberge. Mon appartement se trouve sur le chemin et je décide de m'arrêter quelques minutes devant mon immeuble. Je me gare à ma place habituelle et fixe les fenêtres de mon appartement. Je sais qu'elle est prisonnière dans le bâtiment, mais je peux ressentir sa présence jusque ici, comme si elle était à côté de moi. Mes jambes me guident toute seule jusqu'à l'entrée du bâtiment, puis me font monter les escaliers et m’amène devant l'endroit où elle est enfermée. J'observe cette porte qui me sépare d'elle en sentant une boule se former dans ma gorge et des larmes coulées sur mes joues. Elle me manque tellement, même si je sais qu’elle me veut du mal. Je veux juste lui parler et essayer de la raisonner. Ma main agrippe la poignée de la porte, sans pour autant l'ouvrir. La peur me paralyse, mais je veux la voir, maintenant...
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The Succubus
Paranormal> C'est ma première ''vraie'' histoire, mais j'espère qu'elle vous plaira. Désolé pour toutes les fautes qu'il risque d'avoir. 🙇 Bonne lecture 😉