CHAPTER NINETEEN : ALAN

3.5K 359 55
                                    


La panique montait un peu plus en lui à chaque seconde qui s'égrainait entre eux. Puis il vit cette perle salée rouler sur la joue de l'homme qu'il aimait. Rapidement suivit d'une autre, puis d'une dizaine d'autres. Les larmes ravagées le visage de Théo et il ne put rien faire d'autre que l'attirer contre lui, l'entourant de sa chaleur en lui murmurant qu'il était désolé. Désolé de quoi ? Il ne savait plus. De lui avoir fait subir tout ça, de l'avoir fait espérer pour le briser, de l'avoir traité comme il n'aurait jamais dû, d'être un idiot incapable d'assumer. Il était désolé pour chacune des larmes que perdait son cadet.

- Promets-moi que tu ne feras plus de pas en arrière ? Promets-moi que tu ne me laisseras plus jamais ?

Ces mots brisèrent le cœur de l'écrivain qui resserra sa prise sur son amant.

- Je te le promets, Théo. Je ne pourrai jamais plus te laisser. Je veux que tu reviennes à la villa mais cette fois, avec moi. Je veux que tu emménages avec moi comme l'homme qui partage ma vie et mon lit. Bordel Théo, je t'aime trop pour te laisser loin de moi une nuit de plus. J'ai besoin de toi dans ma vie comme de personne d'autre. Je ressentais pour Amanda des centaines de choses qui me semblent désormais si fades à côté de ce que tu me fais vivre. Je sais que plus rien ne sera facile parce que tu es un homme, un magnifique homme bien plus jeune que moi. Je ne te promets pas que ce sera facile mais je ferai tout pour te rendre fier de moi en serrant toujours fièrement tes doigts dans les miens. Je t'aime. Et je continuerai de te le répéter autant de fois que tu auras besoin de l'entendre.

Le discours de l'aîné avait peu à peu calmer le châtain, tarissant ses larmes jusqu'à la dernière alors qu'il relevait son visage pour poser son front contre le sien. Il respirait l'odeur qui lui avait tant manqué et venait caressait sa nuque.

- Il y a une dernière chose dont je dois te parler.

Théo se recula alors vivement, comme brûlé. Alan l'attrapa par les hanches et le rapprocha de lui, ne voulant pas le voir s'éloigner.

- Du calme, ce n'est qu'une bonne chose que j'ai à t'annoncer.

Le danseur se détendit et Alan culpabilisa en comprenant le mal qu'il avait pu faire à celui qui détenait son cœur. Il faudrait du temps pour pouvoir panser les blessures qu'il avait pu lui infliger. Venant doucement caresser sa joue, il lui adressa un sourire tendre en plongeant son regard dans le sien.

- J'ai téléphoné à Monica pour organiser cette interview et je l'ai également prévenu de ce qui se trouverait dans son contenu. Je lui ai donc parlé de toi et de ce que j'allais faire pour te récupérer. Dans les différents points, l'un était crucial et ma décision a été prise.

Il inspira doucement, certain d'avoir toute l'attention de son amant qui était portée sur lui.

- Ma résidence principale devient celle de Los Angeles. Je sais que ta vie est désormais ici : tes amis et ton travail. Je ne te demanderai jamais de quitter ce que tu as si durement acquit pour me suivre à l'autre bout du monde. Donc je reste. J'adore cette ville et je ne voudrais pas laisser ma villa ainsi que ma Dodge derrière moi !

Il sentit son sourire s'agrandir en entendant son cadet échapper un rire et il continua.

- Je peux continuer d'écrire mes romans ici, Monica restant à Londres. Je pourrai continuer mes voyages de dédicaces et quand je rentrerai, tu seras là à m'attendre. Enfin...

Là devenait l'ultime point. C'était le moment de savoir si tout avait fonctionné, si son cadet lui revenait.

- Si tu acceptes de devenir mon petit-ami et de revenir vivre chez nous.

Les yeux du danseur semblaient, à cet instant, étinceler plus que les étoiles elles-mêmes.

- Depuis le début, je ne pouvais pas refuser de revenir mais là... Chez « nous ». J'aime tellement comme cela sonne. Alan...

TABOOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant