CHAPTER FOUR : THEO

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Ses mains sur les hanches de son vis-à-vis, Théo ondulait en rythme avec la musique. L'aîné était clairement à son goût et il comptait bien finir la soirée avec lui. Dans un lit, de préférence. Il savait que le brun était plus vieux que lui mais il se fichait bien de leur différence d'âge. Ce soir, seule l'odeur envoutante de l'écrivain comptait à ses yeux. Il ignorait tout de son partenaire mais il ne voulait rien en savoir, comme si la vie externe n'avait aucune incidence sur cette bulle qu'ils partageaient depuis que leurs yeux s'étaient rencontrés. C'était comme si le monde extérieur n'existait plus, que la Terre pouvait s'écrouler sans qu'ils n'en voient rien. Comme si la seule chose qui importait désormais était de se lier l'un à l'autre, le temps d'une nuit. Pourtant, que ce soit d'un côté ou de l'autre, peu d'alcool avait été consommé. Ce fut d'ailleurs une excellente chose quand, alors que l'horloge digitale de leur smartphone indiquait presque deux heures et demie, Théo murmura à Alan qu'il voulait un peu plus d'intimité pour eux, glissant ses doigts d'un geste délicat vers la boucle de ceinture de l'aîné. Ni une, ni deux, les choses étaient claires.

Quarante putains de minutes. Quelle idée avait-il eu de choisir une villa aussi loin de cette boite de nuit ? Théo habitait peut-être plus proche mais sans vraiment échanger un mot, ils s'étaient mis d'accord sur la destination. Alan se félicitait de n'avoir bu qu'une bière alors qu'il était plus qu'apte à conduire sans soucis. Et, alors qu'ils étaient installés dans la Charger, Théo avait pris un malin plaisir à titiller le brun pendant toute la route. Une caresse par-ci, un souffle par-là, de quoi exciter un peu plus ce cher écrivain qui n'en menait déjà pas large. Le jeune homme savait comment faire tomber un peu plus le brun pour lui et il ne comptait pas lésiner sur les moyens : ce soir, Alan serait dingue de lui.

Une porte franchie, un corps plaqué contre le mur et une bouche taquine qui part à la découverte d'un corps nouveau, les mains le rejoignant rapidement. Pour chacun d'entre eux, la fièvre était vibrante dans chaque parcelle de leur corps. Ils voulaient découvrir l'autre, ils devaient découvrir l'autre. Les doigts de Théo s'affairaient à détacher chacun des boutons de la chemise du brun alors que ce dernier parcourait le torse parfaitement défini de son vis-à-vis. Bientôt, les vêtements qui recouvraient leur torse étaient désormais échoués sur le sol, l'unique lumière de la Lune venant éclairer leur corps compressés d'une lueur bleutée. Alan accrocha ses doigts aux passants du jean du châtain pour le rapprocher de lui, venant mordiller la base de son cou avant de l'entrainer à sa suite jusque dans sa chambre. Il n'allait définitivement pas posséder le plus jeune contre le mur. Il aspirait à bien d'autres choses pour cette nuit.

Ils la sentaient monter, cette lutte pour le pouvoir. Ce pouvoir qu'aucun ne voulait abandonner. Les corps roulaient sur le lit alors que les doigts décrochaient les boutons, retirant les tissus bien trop encombrants de leurs pantalons. Finalement, ce fut Théo qui eu le dessus, s'asseyant à califourchon sur le bassin du brun, emprisonnant ses mains d'une prise sur chaque poignet. Lentement, il abaissa son visage pour que sa bouche soit à la hauteur de l'oreille droite d'Alan, venant mordiller son hélix avant de souffler sur la petite zone devenue sensible. Il prit ensuite grand soin de frôler sa peau de ses lèvres avant de murmurer.

- Je compte bien prendre soin de toi alors, sois un gentil garçon et facilites-moi la tâche.

Ok, même si Alan avait voulu lutter, le coup de bassin que venait de lui infliger le châtain, leurs sexes uniquement séparés par du tissu fin, lui avait fait échapper un grognement rauque alors qu'il resserrait ses poings dans le vide. Théo se délecta de l'expression qu'affichait le visage de son aîné avant de murmurer à nouveau.

- Je vais relâcher tes poignets, je compte sur toi pour bien profiter.

L'aîné échappa un nouveau grognement mais plutôt pour la forme que pour une quelconque autre raison. Il avait voulu tout oublier pour ce soir et s'abandonner dans les bras d'un inconnu, plus jeune soit-il, lui semblait une excellente façon de s'égarer de son chemin tout tracé. Il revint sur Terre quand le danseur commença à onduler contre lui dans une vague de son corps des plus sexys, faisant s'accélérer sa respiration. Bordel que ce jeune était bandant. La langue taquine du cadet s'aventurait sur sa clavicule alors qu'Alan se mordait sa lèvre. Se soumettre était une chose mais prouver qu'il aimait ce qu'on lui infligeait en était une autre et ça, Théo le comprit bien vite alors qu'il échappa un petit rire. Il sentait déjà l'excellente nuit qu'il allait passer en compagnie de son amant et cela ne faisait que dresser un peu plus son sexe dans son boxer. Lèvres, langues, dents, mains, tous les moyens étaient permis pour rendre le corps sous le sien un peu plus sensible à chaque seconde qui s'écoulait. Comme précédemment, c'était la Lune qui était seul témoin de leur valse nocturne et cette lumière donnait une ambiance surnaturelle à la scène, renforçant leur idée d'être coupé du monde.

TABOOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant