CHAPTER ELEVEN : ALAN

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La joue de Théo reposait sur son bas-ventre, à quelques centimètres de son membre au repos. Il était vrai que sentir son souffle sur sa peau sensible le rendait frissonnant mais il aimait cet instant de calme entre eux. Le jeune danseur était parfaitement réveillé, laissant ses doigts glisser sur les abdominaux présents à sa portée. L'instant de luxure qu'ils avaient partagé la veille au soir les avait envoyé au septième ciel, les plongeant dans un bien-être des plus appréciables.

- Théo ?

Sa voix n'était qu'un souffle, un peu hésitante et rauque. Alan ne voulait sûrement pas briser l'instant de quiétude qu'ils partageaient.

- Hmm ?

Le châtain redressa sa tête, posant son menton sur le corps de son aîné et regarda le visage de ce dernier qui s'empourprait légèrement.

- Un jour, tu pourras danser pour moi ?

- Tu veux que je danse... Pour toi ?

- Ouais...

Ses joues continuaient de rougir alors que le danseur lui adressa un sourire apaisant.

- Uniquement si tu me laisses lire le début de ton prochain roman.

Faisant mine de réfléchir, l'aîné hocha finalement la tête en souriant.

- Cela me semble un bon compromis.

Le rire de Théo s'éleva dans la chambre et l'écrivain se surprit à penser qu'il aimait beaucoup ce son. Et il se surprit un peu plus en se disant qu'il avait hâte que le cadet emménage chez lui pour l'entendre rire plus souvent. Ses pensées dérivèrent alors sur la future cohabitation qui allait prendre place dans la petite villa et il fut un peu plus impatient.

- On ira chercher mes affaires aujourd'hui ?

C'était comme si Théo avait lu dans ses pensées et Alan mordilla sa lèvre en y songeant.

- Impatient ?

- Possible.

Ce fut au tour du châtain de rougir doucement. Certes, il voulait rendre sa liberté à Scott mais il voulait également passer plus de temps en compagnie de son aîné. En tout bien tout honneur, comme toujours.

- D'ailleurs, tu me diras combien tu veux de loyer.

Alan croisa son regard en fronçant les sourcils.

- Rien du tout.

- Mais ! Je ne veux pas encore squatter chez quelqu'un. Laisse-moi payer quelque chose quand j'aurais eu ma paye. Même si ce n'est que les courses.

Le brun soupira, n'ayant aucune envie que le plus jeune débourse un centime pour leur colocation.

- On verra ça plus tard, ok ?

- Promis ?

- Promis.

Il passa doucement une main dans les cheveux châtains à sa portée dans une caresse agréable avant de tirer doucement dessus pour quémander un baiser que Théo lui offrit bien volontiers en remontant son corps sur le sien. Leurs lèvres se joignirent et leurs langues se découvrirent à nouveau. L'échange restait doux, tendre et même si leurs sexes s'éveillaient doucement au contact de l'autre, aucun ne souhaitait que le moment évolue autrement. Le baiser s'acheva tout aussi doucement mais l'écrivain garda son cadet conte lui, dessinant des arabesques dans son dos.

- J'ai envie d'apprendre plein de chose sur toi, Alan.

Ils étaient toujours aussi bien l'un avec l'autre, même mieux à chaque rencontre mais leur histoire restait toujours au même point : pas de rencard ni de sentiment. Alan n'arrivait pas à oublier le grand écart d'âge qui était présent entre eux, tel un gouffre. Mais vouloir en savoir plus sur l'autre n'était pas anodin, n'était-ce pas une façon détournée de faire comprendre qu'il attendait plus de cette situation que ce qu'il y avait actuellement entre eux ? N'était-ce pas la preuve d'un intérêt flagrant que quelque chose de plus important les liait ? Si c'était le cas, aucun ne fit comme si cela allait changer les choses et une conversation personnelle débuta lentement entre eux.

TABOOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant