Chapitre 4

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La faim se faisait de plus en plus sentir, menaçant de ravager desa brûlure non seulement son corps mais aussi son esprit.L'enfermement dans cette minuscule cage, moins bien traité qu'unebête, ainsi que les visites quotidiennes de l'humain hargneux quipendant des heures lui hurlait dessus, lui avaient déjàsérieusement entamé le moral. Il haïssait les humains, ce bétailqui sous prétexte qu'ils portent des vêtements et utilisent desarmes pour tuer tout ce qui bouge, croient qu'ils valent mieux quelui, ou les siens. Ce sale petit gnome faisait le fier, avec lesbarreaux énergétiques, deux gardes et son arme pour le protéger,mais qu'on lui enlève tout ça, et on verrait bien s'il se croyaittoujours supérieur...



Le temps que chacun range son équipement, aille déposer son bardapersonnel dans sa chambre et fasse un brin de toilette, l'heure dusouper était déjà arrivée. Mais Rosanna que toutes ses aventuresavait épuisées, dut encore supporter avec le reste de l'équipe undébriefing qui aurait dû durer vingt minutes, mais qui dura deuxheures à cause de Mattison qui tenait absolument à exposer dans lemoindre détail tout ce qu'il avait vu à une Weir, qui se retenaitde bâiller par pure politesse.

Quand enfin ils furent libérés, c'est les yeux humides de fatigueque la jeune femme regagna ses quartiers pour s'effondrer dans sonlit avec plaisir.

N'ayant pas eu de nouvelle mission attribuée, contrairement aupauvre Lieutenant Giacometti qui devait partir dès le lendemainescorter une mission en jumper du Dr Zelenka, elle pouvait sepermettre une grasse matinée réparatrice.


Le lendemain après-midi, car il était près de quatorze heures àson horloge lorsqu'elle émergea, une vilaine petite pluie s'abattaitsans discontinuer sur la cité. Rosanna qui comptait aller peindreson vitrail, dut renoncer face à la volonté de la météo. Elledécida donc de mettre à profit les heures qui lui restait pouraller consulter la base de données des Anciens qui, selon Mattison,regorgeait d'informations sur leurs technologies, la cité, et mêmela galaxie dans son ensemble.

Pour y accéder, elle devait obtenir une autorisation du DocteurWeir, qu'elle décrocha sans trop de mal, dès qu'elle eu arguéqu'elle pourrait peut-être comprendre pourquoi depuis toute petiteelle voyait des symboles Anciens dans ses rêves.


La salle de la base de données était terriblement banale àpremière vue. Une pièce vide avec une petite colonne arrivant à lataille en son centre. Mais une fois la colonne activée d'un simplecontact, un hologramme se déployait autour, et il suffisaitd'interagir avec, soit de la main, soit en demandant à l'hologrammed'une Ancienne (que Rosanna surnomma mentalement « Siri »)ce que l'on voulait.

La somme de connaissances, et surtout son ignorance de ce monde,occupèrent la jeune femme jusqu'à tard. Ce n'est que son estomacgargouillant qui lui fit finalement quitter la colonne et son savoir.

Après s'être restaurée en compagnie d'un groupe de marinesbruyants, la jeune femme décida d'aller un peu se dégourdir lesjambes dans la cité. Songeant à tout ce qu'elle avait découvertces derniers jours, elle ne remarqua pas tout de suite que la suitede couloirs qu'elle empruntait, la ramenait irrémédiablement dansles bas-fonds, vers une certaine pièce.

Maisaprès tout, pourquoi pas ? Ce wraithétait, et de loin, la chose la plus mystérieuse et fascinantequ'elle ait vu depuis son arrivée.

C'estdonc d'un pas bien plus déterminé qu'elle arriva devant la pièce,d'où s'échappaient les rugissements furieux du wraith,ponctués d'un interrogatoire hurlé avec au moins autant de force.

Au-delà des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant