Au-delà des étoiles

Chapitre 5

Convaincrele docteur Weir ne fut pas une mince affaire, car malgré le soutiende Teyla, Rosanna dut argumenter contre le lieutenant-colonelSheppard, farouchement soutenu par Ronon et McKay. La principaleobjection résidait dans le fait qu'il faudrait emmener le wraithjusqu'à des douches, et que les plus proches se trouvaient deuxétages au-dessus. Le garder hors contention si longtemps, étaittrès risqué. Toutefois la perspective d'une invasion de puces,ainsi que la proposition de Rosanna de faire fabriquer un gantelettels que celui que Sheppard avait vu utiliser par les Genii sur lewraithsurnommé Todd, auquel viendraient s'ajouter des menottesconventionnelles aux poignets et aux chevilles, convainquirent Weir.

Le colonel dut d'ailleurs reconnaître que Todd ne s'étaitdébarrassé du gantelet que parce qu'il avait pu le fracasser àplusieurs reprises contre un mur, ce que les menottes empêcheraient.

L'équipe du colonel fut donc envoyée sur le continent chercher lateinture, en quantité suffisante pour faire face à une éventuellecontamination des gardes. Rosanna fut chargée d'aller annoncer àMarkus le programme de la journée, tandis que Weir se chargeaitd'organiser sa sortie ainsi que la préparation de son attirail.

Lorsque Rosanna arriva face à la cellule, Markus semblaitl'attendre, l'air méfiant.

Il ne daigna pas la saluer, aussi se mit-elle à lui expliquer de cequi avait été convenu.

« Qu'est ce qui me dit que vous n'allez pas m'emmener ailleurset me tuer ? » demanda-t-il méfiant.

« Si quelqu'un veut vous tuer, il suffit qu'il vous tire dessusdepuis là où je me trouve. »

« Quelle prétention, pauvre petite humaine, de croire que jevais enfiler cette stupide moufle et me menotter moi-même. »siffla Markus.

« C'est comme vous voulez : pas de moufle, pas de sortie ;pas de sortie, pas de douche. Je vous laisse avec vos parasites,et pour l'instant, j'ai l'impression que la proie qui se faitbouffer, c'est vous. »

Markus se gratta frénétiquement la tête avant d'acquiescer d'unair outrageusement exaspéré.

Quelques heures plus tard, le gantelet avait été fabriqué en bonacier et l'équipe de Sheppard était revenue avec un bidon entierd'une épaisse substance à l'odeur âcre.

Une garde d'une bonne dizaine de marines, en plus du colonel et deRonon, était prévue. De plus l'itinéraire entre la cellule et lasalle de douche avait été évacué.

Rosanna avait insisté pour être présente, elle s'en serait vouluede ne pas finir ce qu'elle avait initié.

Markus les attendaient, droit et fier malgré son air crasseux. Sanss'embarrasser de salutations, Sheppard fit glisser sous lesbarreaux les menottes et le gantelet.

« Allez, enfile ça, on a pas toute la journée ! »

Lewraithgrogna, l'air mauvais, mais il se pencha pour ramasser lescontentions.

Soudain Rosanna réalisa qu'ils avaient oublié un détail, et detaille.

« Markus, il faut que vous vous déshabilliez avant d'enfilerles menottes, sinon vous ne le pourrez plus. »

Markus et Sheppard la regardèrent comme si elle était tombée surla tête.

« La combinaison aussi doit être infestée, si on ne la changepas, on ne résoudra pas le problème. Et puis vous avez un caleçonlà-dessous. »expliqua-t-elle.

Saisie d'un doute, elle se tourna vers le colonel. « Il a uncaleçon, non ? »

Sheppard opina du chef. « Allez, grouille-toi Markus, tuas entendu l'artiste. »