Chapitre 30

395 21 6
                                    

L'avocat s'arrêta net, regardant d'un air perturbé le major. Celui ci avait un tel regard de détermination, que ça en faisait froid dans le dos.

"Pardon?"

Réussit à prononcer l'arcadien, se demmandant si il avait bien entendu l'exclamation du brun.

"Si vous arrêtez, je vous promets de tout vous dire. De vous décrire mon passé de A à Z, sans mensonges."

L'avocat le regarda, sceptique, tandis que le premier ministre devisageai l'agent, cherchant toute trace de fourberie. Mai il n'en trouvait aucune. Valérian avait l'air déterminé, prêt à ressortir ses souffrances enfouies, dans le bien de tous. Et il le respectait encore plus pour cela. Malheureusement, cette vision n'était pas unanime, et l'arcadien doutait envers les paroles du jeune homme aux yeux bleus.

"Et qu'est qui me prouvera que cette histoire, est vraiment sans mensonges?"

Valérian se tourna alors vers la baie vitrée, où l'on entendait ses 3 sauveurs s'affairer, contre les derniers gardes restants. Alors que son regard recroisa les yeux noirs de l'avocat, ceux ci s'illuminèrent d'appréhension. Car il avait très bien saisi à quoi pensait le major, et était, mais alors pas du tout confiant envers cette idée. Et malheureusement pour lui, quand le brun lui répondit, il sentit qu'il avait vu juste :

"Nimue est une sensitive. Vous le savez vous même, tous les héritiers d'Arcadiam le sont. Elle est capable de transmettre mes émotions, et de vous les faire ressentir avec un amplificateur. Ainsi, vous vérifierez par vous même la vérité de mes propos."

L'avocat rit soudainement, à la fois moqueur et nerveux :

"Vous croyez vraiment que je vais faire confiance à une adolescente de 17 ans?!! Elle a beau être ma future souveraine, elle est encore jeune, et de plus, elle est de votre côté !"

Alors que Valérian s'apprêtait à envoyer une réplique bien senti à son geolier, le premier ministre reprit les rênes en main, empêchant par la même occasion, que le brun donne l'envie à l'arcadien, d'appuyer sur sa bombe.

"Dans ce cas, donnons lui une raison de ne pas nous trahir. Elle veut sauver Valérian. Hors si vous enclenchez cette bombe, tout espoir de le sauver est mort. Donc, faisons un marché ! En échange de notre paix, le temps que le détenu nous raconte son passé, et de notre inaction au sujet de la bombe, ils arrêtent leur rébellion, et nous aident à rendre véridique les souvenirs du major. Qu'en dites vous?"

Ses deux interlocuteurs se jaugèrent, en chien de faïence, tout en réfléchissant à triple allure. Et même si l'avocat répugnait de faire un marché avec son ennemi, il était obligé d'admettre que le ministre avait raison. Appuyer sur cette bombe n'aurait aucune utilité à part attirer des ennuis à la reine... Il devait au moins montrer, qu'il avait essayé de faire avouer le terroriste. Dans le cas contraire, il actionnera cette foutue explosion.

"Entendu."

Grinça-t-il des dents, et quand il détourna le regard pour aboyer des ordres aux gardes, Valérian ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement discret, en remerciant silencieusement le premier ministre. Celui ci lui sourit timidement, comme pour s'excuser de son inaction, face à sa condamnation. Mais Le brun n'eut pas le temps de lui répondre, que 3 nouveaux venus firent irruption dans la pièce.

Tous les 3 étaient couverts de sang et de poussière mais en vie. On pouvait sentir leurs membres crispés, et malgré leur bonne volonté dans le marché passé, on sentait qu'ils pouvaient sauter à tout moment. Dans le bien de tous, on avait conclu de poser les armes dans le coin le plus éloigné des gardes et des rebelles. Lukas rechigna quand on lui confisqua son couteau, et Nimue jeta un regard noir à celui qui emporta son pistolet. Mais curieusement, Laureline n'esquissa aucun geste ou mimique quand on lui confisqua à son tour ses armes. Elle n'avait de yeux que pour Valérian, qui lui aussi la fixait. C'était comme si le monde autour d'eux avait disparu, et il ne restait plus qu'eux, et leurs coeurs, qui battaient à 100 à l'heure. Leurs yeux se notaient l'un dans l'autre, essayant de se rassurer, de s'envoyer des excuses, des sensations d'amour... Des milliers d'émotions passaient dans leur iris vertes et bleues, qui s'étaient manquées, depuis si longtemps...

Valérian et la Princesse d' ArcadiamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant