Chapitre 7

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L'eau avait l'air de dormir comme la ville. Seuls les faibles clapotis des bateaux et barques contre le bois pourri du ponton, troublaient ce silence pesant. Et dans les ténèbres totales, une ombre se faufilait, en direction du grand navire éclairé par deux lanternes blâfardes.
Valérian, camouflé derrière une barque, chercha du regard les gardes, et les trouva, à quelques mètres de l'entrée. Apparament eux aussi avaient été de sortie à la fête, car ils tenaient à peine debout, prenant appui sur leur pique.

L'agent s'approcha doucement, avant de sauter, tel un chat sur les deux malheureux. Qui tombèrent en un bruit sourd, sonnés. Le brun secoua la tête, sidéré de l'état des présumés féroces gardes, tout en cachant les corps. Puis il se faufila à bord du navire. Sur le pont, 6 soldats se partageaient une bouteille, tout en jouant aux cartes. Valérian calculait du regard la distance entre lui et la porte derrière eux, quand il entendit un cri provenant de la cabine. Son sang ne fit qu'un tour, et oubliant totalement son infiltration, il se rua vers la porte, se dévoilant aux gardes.

"Laureline!"

Hurla t'il, tout en enfonçant son poing dans la mâchoire d'un des soldats qui lui avait foncé dessus. Il se maudit soudain de ne pas avoir pris un pistolet dans son costume, quand il sentir les os se fracasser sous ses doigts. Il secoua sa main douloureuse avant de jeter son pied dans le ventre d'un autre assaillant, qui fut propulsé contre ces camarades, et tous tombèrent à l'eau.

Valérian se rua dans le couloir menant à la cabine... Avant de se retrouver nez à nez à 7 soldats, attachés les uns aux autres par des draps, les larmes aux yeux. Le brun, les contourna , estomaqué. Et marcha sans faire exprès sur la main de l'un d'eux, qui poussa un gémissement.

"Ah te voilà !"

Le fit sursauter la voix de Laureline qui était tout sauf une demoiselle en détresse, comme il s'attendait à la voir. Elle était tranquillement assise sur le lit, un verre de vin à la main, avec les cheveux un peu décoiffés. Un lourd gémissement se fit entendre, qu'elle fit taire, en assénant un coup de pied dans le ventre du contrebandier, recrovillé à terre.

"Tu...tu..."

Balbutia le brun, ne s'attendant pas du tout à cette situation.

"Je?"

Répéta t elle , amusée de la situation.

" Je pensais qu'on t'avais enlevée ! T'aurai pu me prévenir !"

Lui reprocha son interlocuteur, vexé de ne pas pouvoir jouer son jeu du prince sauveur et de la princesse en détresse.

"Oh tu t'es inquiété pour moi?"

"Pas du tout..."

Grommela t'il. Il allait s'apprêter à râler encore quand un matelot coupa leur conversation, en pénétrant dans la cabine. Le brun sauta sur lui, mais Laureline le retint par le bras.

"Valérian je te présente Tom, c'est un vieil ami de Bob."

"Bob?"

"Un pirate qui m'a aidé à te retrouver à Alpha. Tu sais, quand je suis venu à ta rescousse?"

Rajouta elle, sur un ton provocateur, levant un sourcil, en enfonçant encore plus le clou de la défaite du major. Celui ci souffla de mauvaise humeur

"Et qu'est ce qu'il fout là ?"

"Il va nous conduire jusqu'aux plaines. Et avant que tu me le demande, oui il est digne de confiance!"

Je déteste quand elle me devance comme ça...

Laureline comme ayant lu dans ses pensées lui fit un sourire ironique, avant de discuter avec ledit Tom. Qui s'empressa de monter à la barre, une fois les instructions données.

Valérian et la Princesse d' ArcadiamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant