Chapitre 31

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La porte venait de voler aux éclats, emportant dans son élan les gardes accumulés devant. C'est grâce aux réflexes surdimmensionnés de Nimue, qui avait sauté sur Lukas et Laureline, que ceux ci avaient été épargnés, de justesse.

Néanmoins, ça n'était pas le cas de tout le monde... L'avocat,sous le choc était à terre, inconscient, et le premier ministre fort amoché. Quand à Valérian, il était encore sonné, et un long bruit sourd lui perçait les tympans. Malgré sa douleur, il ne vérifia même pas s'il était blessé, ou si les fautifs de cette explosion étaient entrés,et il chercha immédiatement Laureline du regard. Ses yeux bleus distinguèrent à peine une forme sous la fumée et la poussière soulevée par la porte.

Des cheveux blonds étaient visibles, et le major crut percevoir son regard vert. Mais il n'eut pas le temps de se diriger vers sa dulcinée, que deux mains, sorties de nulle part, le saisirent par le col et le plaquèrent au mur.
Le souffle coupé, par cette violence innatendue, Valérian leva la tête vers son agresseur, mi énervé et mi supris.

"Je peux pas te laisser deux minutes sans que tu fasses une bêtise hein?!?"

Lâcha une voix énervé, et le major reconnu alors son frère, sous le masque d'or. Il tenta de sourire ironiquement, mais esquissa plutôt une grimace, quand le blond serra sa poigne sur la blessure au torse du jeune homme.

"De nous deux c'est toi qui a fait la plus grosse connerie..."

Réussit-il à articuler, risquant un coup d'œil au dessus de l'épaule du traître, voulant voir si Laureline se réveillait ou pas. Mais Trystan l'obligea à le regarder, et une douleur lancinante traversa l'épaule de son frère.

"Comment peux-tu me trahir? Comment peux tu raconter notre vie? Sa vie!"

"MA vie Trystan! Elle est morte! Et les tuer ne la ramènera pas! "

"Mais sa vengeance oui!"

"Elle n'a pas besoin d'être vengée! Elle n'aurait jamais voulu ça !"

À ces mots, les yeux bleus limpides de son interlocuteur devinrent aussi froids que les eaux polaires. Il se rapprocha de son frère, le serrant encore plus contre le mur. Maintenant,il le dominait d'une bonne tête :

"JE T'INTERDIS DE PARLER EN SON NOM! Elle n'avait que 4 ans! 4 ans Valérian !!!!!"

"Justement, ne crois tu pas qu'il y a assez d'enfants de 4 ans, qui meurent sous des attaques terroristes, comme celle que tu projette de faire?!?!"

"Ce n'est pas moi qui ai commencé à jouer aux assassins!"

"Avec cette philosophie digne d'un gamin de 2 ans, aucune guerre ne se finirai!"

"Je t'interdis de prononcer un mot de plus!!!!"

Le blond venait de braquer un pistolet, sur la tempe de son frère qui tentait de se retirer de son emprise. Ses yeux, fous de colère, brillaient dans la pénombre, emplie de poussière, et lui donnaient un aspect effrayant. Mais le brun soutint son regard, avec courage. Il prononça alors deux mots, qui déroutèrent totalement son adversaire :

"Excuse moi ."

Murmura-t-il, et avant que le masqué ne prononce un mot, perturbé, il se baissa d'un coup, évitant la caméra, qui chutait droit sur la tête du blond. Celui-ci tomba, évanoui sous le choc. Valérian se redressa, et chercha du regard Laureline, en soupirant. La sergente, tenait un pistolet encore fumant, qu'elle avait utilisé pour détruire les câbles et faire tomber la machine. Elle aussi étonnée de sa prouesse, leva ses yeux verts sur le jeune homme :

"Je t'avoue ne pas m'être fait entièrement confiance sur ce coup là..."

L'agent sourit à cette remarque

Valérian et la Princesse d' ArcadiamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant