Chapitre 32

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Planète Arcadiam, Constellation Solaris, jour J, chambre de Nimue.

Le soleil se levait doucement, recouvrant de sa longue robe orangée la jolie ville, encore endormie. L'astre s'était paré de ses plus beaux habits pour ce grand jour, et resplendissait fièrement dans le ciel rosé. Deux oiseaux bleus nuits s'ebrouèrent, semant les petites gouttes de rosée accrochées dans leur plumage. Puis ils s'envolèrent, vers le palais prestigieux.

Laureline, affalée au balcon, suivit du regard les grands animaux, d'un regard éteint. De grandes cernes recouvraient ses beaux yeux verts, gonflés, comme si elle avait pleuré toute la nuit. Une mèche blonde tomba devant sa vision, mais elle ne daigna même pas la remettre en place, abbattue. Quand elle apercut deux de ces grands oiseaux, se blottir l'un contre l'autre pour se saluer, son coeur se serra à lui en faire mal.

Quelques heures plus tôt...

" VALERIAN!!!!"

Poussa la blonde, en un cri desépéré. Le regard fou, elle tâtait le sol, où se tenait encore le major il y avait à peine deux secondes. Elle fouilla autour d'elle, poussa les cadavres, les débris, comme si son brun, se cachait non loin d'elle, par miracle. Un miracle. C'est ce qu'elle avait besoin, là maintenant !

"Valérian!!!!"

Hurla-t-elle, en arrachant des mains le capteur de présence, d'un malheureux garde assassiné par Trystan. Elle secoua un millier de fois la machine, mais rien à faire, aucun signe de vie du côté de son amant. Il avait bel et bien disparu. Elle jeta de rage l'engin à terre, qui se brisa en mille morceaux, à l'image de son coeur.

"Valérian!!!!"

Cria-t-elle, de désespoir. Ses jambes cédèrent sous elle, et elle tomba les genoux sur le sol froid, rugeux. La chaleur qui l'avait traversée quand elle avait revu l'agent, avait maintenant laissé place à une désolation, et un vide infini. Ses yeux se remplirent de larmes, quand elle aperçu le sang de Valérian sur ses mains.

Oh mon dieu... Non... Non...

"Valérian..."

Sanglota-t-elle, et une main se posa sur son épaule, pour la réconforter. Soudain éprise de rage, Laureline repoussa Nimue, et saisit par le col le premier ministre :

"Où l'a-t-il emmené !?"

"Je n'en sais rien!"

Gémit le politique, de douleur. Et il blêmit davantage, quand la sergente le secoua comme un prunier.

"Où !!?!?!!"

"Aaaie! Je...je ne sais pa... Aïïe! Par pitié arrêtez !"

Supplia-t-il, se sentant défaillir. Nimue voulut s'approcher de la jeune femme,quand soudain un escadron fit irruption dans la pièce. Une vingtaine de tireurs d'élite venait de pénétrer dans les lieux, et les lumières de leurs fusils luisaient dans la pénombre. Lumières, braquées sur une seule et même personne:

"Mademoiselle veuillez lâcher Monsieur Le Premier Ministre immédiatement !"

Lui ordonna le premier, que Laureline identifia comme l'officier.

"Je le lâcherai quand quelqu'un m'aura dit où se cache ce connard de Trystan!"

Les soldats, voyant alors qu'elle serrait de plus en plus le col de leur supérieur, se rapprochèrent, menaçants. Un des tireurs actionna alors son arme, qui se chargea en une lumière rouge. L'officier leva une main, interdisant pour le moment toute action contre la jeune femme.

"Mademoiselle, je ne me répéterai pas... Lâchez cet homme!"

Point impressionnée, l'agent fusilla des yeux son interlocuteur.

Valérian et la Princesse d' ArcadiamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant