Chapitre 12

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La terre tremblait, et les pierres sautillaient aux pieds des agents. Laureline, qui s'était relevée, s'était instinctivement rapprochée de Valérian. Celui ci, plissait les yeux, essayant d'apercevoir quelque chose à travers le brouillard qui foncait droit sur eux. Avant que celui ci ne les envahisse, la blonde eut juste le temps d'apercevoir Nimue, qui venait de sauter d'une pierre, à quelques mètres d'eux.

"Surtout ne bougez pas!"

Hurla t'elle, sa voix portant à peine au dessus de l'énorme grondement de sabots en approche. Laureline eut à peine le temps d'apercevoir une lueur scintillante dns le regard de la princesse , d' excitation, avant de se faire submerger par une énorme vague de poussière.

On ne voyait plus rien, tant les nuages de sable étaient opaques. C'est à peine si la sergente pouvait distinguer ses mains et ses pieds. Quand à ses compagnons, elle avait chercher, plus aucun signe d'eux. Et crier leur nom ne servait à rien, sa voix couverte sous le vacarme. Soudain elle se heurta à une masse chaude, dure et... familière.

"Laureline!"

Cru t-elle entendre la voix de Valérian. Elle tâta de la main ce qui s'avérait être son torse, à l'aveugle. Celui l'entoura de ses bras, comme si le vent allait la lui arracher, et l'emporter, loin dans ce brouillard gris.

Soudain, d'un coup la masse de sable disparut, laissant place aux animaux. Qui leur fonçaient dessus. Laureline hurla , enfouissant sa tête dans le cou de son amant. Mais l'animal l'évita au dernier moment et les contourna.

Des dizaines de ses congénères le suivaient, adoptant le même chemin, si bien que les deux se retrouvèrent au beau milieu du troupeau. Les bêtes, translucides et de couleur très clair, les évitaient, et glissaient près d'eux, comme le courant de la rivière sur un rocher. Émerveillés par ce spectacle, les deux jeunes gens admiraient ces bêtes, tout droit sorties d'un conte de fée. Leur yeux doux, et leurs naseaux faisaient penser à une biche. Mais leur corps, plus proche de celui du cheval, se mouvait parfaitement, comme des guépards. Ils étaient tous simplement magnifiques. Toujours au milieu du flot de créatures, immobilisés par l'émerveillement, mais aussi la peur, les deux agents se surprirent à sourire. Sourire qui s'accentua quand ils aperçurent à quelques mètres d'eux, Nimue. Comme eux, elle était submergé, mais tous l' esquivaient. Devant leur tête, elle éclata de rire avant de tourner sur elle même, les yeux or pétillants. Puis elle cria de joie et fit un clin d'oeil à Valérian.

Qu'est ce qu'elle va faire...

Pensa t'il, apercevant le regard frippon de l'adolescente. Et avec effroi, il la vit se jeter sur un animal, cassant net son espace naturel créé par le flot. Laureline hurla en même temps que lui, voyant la princesse disparaître. Elle imaginait déjà son corps culbuter sous les sabots, ses os s'écraser... Mais rien de tout ça n'arriva.

Car l'animal sur qui la brune s'était rué, avait juste fait un énorme écart, par pur réflexe. Et laissa échapper alors de son dos, un gigantesque jet d'eau, coloré. Tous ses congénères autour de lui furent alors bousculés, laissant échapper chacun leur tour un jet, chacun d'une couleur différente. Un arc en ciel d'eau se propageait parmis le troupeau en course.

Nimue, rit de plus belle, et recommençait encore et encore. Ses longues boucles étaient teintées maintenant de plusieurs couleurs vives, et ruisselaient à petites gouttes. Valérian, voulut tenter la même chose. Il se rua vers une bête translucide, qui laissa échapper de l'eau bleue. Qui finit son chemin droit sur Laureline. Celle ci, trempée regarda le major et d'un coup esquissa un sourire avant de le regarder, vengeur. Il eut à peine le temps de s'écarter, qu'il fut aspergé d'un mélange de vert et rose, venant tout droit des animaux qu'avaient poussé la blonde dans sa direction. La Princesse rejoint vite leur bataille navale, et ils finirent trempés, et colorés, riant aux éclats.

Valérian et la Princesse d' ArcadiamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant