Chapitre 2

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  Hello ! 

Je ne sais pas quand je pourrais publier. Je suis en étude supérieure et comme le volume horaire a augmenter, je n'ai pas le temps d'écrire pour publier un chapitre de manière fixe. Donc, pour le moment, je publierais comme je pourrais, je suis désolé.                                                                                Je vous tiendrai au courant si je change la fréquence de mes publications. En attendant voici le chapitre deux  !

Bonne lecture. 


La porte s'ouvrit sur une tête qui me souriait difficilement.

Cheveux décoiffés, vêtus d'un jean foncé et d'un pull bleu clair, sa présence me fit me sentir dans une sensation de calme. À moins que ce ne soient les médicaments qui commencent enfin à agir...

L'infirmière m'avait prévenu ! Quelqu'un était impatient de me voir. Et que peut être en le voyant, je me rappellerais.

-Ça va ? Me demanda le jeune garçon qui venait d'entrer dans ma chambre d'hôpital.

Il a les cheveux court et brun. Ses yeux bruns, légèrement brillants me montraient toute son inquiétude. Mais je ne crois pas le connaître. Comment le pourrais-je ? Je ne sais même pas qui je suis... Je ne sais plus rien. Je ne connais rien de mon passé ni rien de mon présent.

Mais au fond qu'importe. Lui me connaît ! Je me rappellerais de mon passé.

-Ça va, à peu près. Avouais-je.

Puis un blanc s'installa entre nous deux. Aucun de nous ne savait comment se comporter... Cela ne me dérangeait pas de ne pas parler. Le silence me repose. J'en profite pour le regarder de nouveau ! Il est assez grand et a une belle carrure. Son visage, affichant un sourire forcé, me réconfortait. Lui non plus n'est pas très à l'aise, ça ne doit pas lui arriver souvent... Malgré son pull ample, on voit bien ses épaules, et même d'ici, je perçois une beauté naturelle.
Quasi-surnaturelle. Je me demande ou j'ai pu le rencontrer. Au lycée peut-être.
Je décide cependant de mettre fin à ma contemplation me rendant compte qu'il en faisait de même et de poser à la place, la terrible question. Celle qui brûlait mes lèvres depuis le début.

-Excuse-moi. Mais... Qui es-tu ?

-Je m'appelle Thomas. Je suis un ami. Enfin, je crois...

Comment peut-on croire être l'ami de quelqu'un. Soit on l'est, soit on ne l'est pas. Et puis si on n'était pas ami pourquoi rester ici ? Et être si inquiet ?

Alors que j'allais lui exprimer ma pensée, la porte s'ouvrit doucement. Cette fois, un adulte apparut. 

-C'est l'heure d'y aller fiston... Préviens un homme assez âgé. Le père de mon "ami". Lui non plus ne me rappelle rien.

-Mais je ne peux pas la laisser seule ici papa !

-Thomas, les docteurs et infirmières prendront soin d'elle. On ne peut rien faire ! Laisse là se reposer... Ordonna le père sans élever la voix.

Pourtant, il y avait mis de la force. À tel point que personne n'aurait pu lui désobéir.
Et moi comment est mon père ? A-t-il cette force en lui ? Et ma mère comment est-elle ? Gentille et douce ? Ou ferme, mais aimante ? J'ai beau essayer de mettre un nom, un visage, mais rien. Je ne me souviens pas de mes propres parents... Comment est-ce possible ? Comment est-ce possible de ne pas se souvenir de soi ? Même après un choc. Chacun devrait pouvoir se souvenir de qui il est. Simplement la base.

-Attendez ! Criais-je alors que l'homme commençait déjà à fermer la porte.

Il l'ouvrit de telle sorte que je puisse à nouveau voir Thomas et un bout du couloir.

-Quand est-ce que je pourrais voir mes parents ? Continuais-je, alors que j'aurais sûrement dû lui demander mon nom et mon prénom.

Le silence qui en suivi me prévient que si moi, j'avais survécu, ce n'était peut-être pas le cas de mes géniteurs...

-Dites-moi juste qu'ils vont s'en sortir. J'ajoute, ne voulant pas croire que j'étais la seule survivante de cet accident.

J'ai peut-être tout oublié. Mais pas le sens des mots. Je sais ce qu'est un père une mère. Je connais la définition d'orphelins. Mais je ne veux simplement pas y penser. Je veux juste croire en se monde de bisounours, en un monde où tout ne se passe pas si mal !
Thomas entra à nouveau dans ma chambre, se dirigeant droit vers mon lit, tout droit vers moi.
Et arriver à mes côtés, il me prit dans ses bras.

Je commence à pleurer. Non pas parce que mes parents sont morts. Enfin, si peut-être. Mais la raison principale ce n'est pas leur mort. C'est juste que je devrai être triste. Je devrais être effondré. Mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à les pleurer. Aucune larme ne sort pour leur mort. Les seules qui ont pu se frayer un chemin sont celle du remords qui m'imprègne ! Le remords de ne pas les pleurer.

Impossible de verser une larme quand on ne se souvient pas d'eux. Impossible quand on ne sait plus rien...

-Je suis désolé, Chaya, vraiment désolé. Chuchota le garçon en me serrant fort dans ses bras.

J'aimerais le remercier. Je n'ai pas la force. Trop fatiguer, je m'endors bercer par ces chuchotements. Je ne sentis plus le coussin remplacer ses bras. Je n'entendis plus la conversation entre le père et le fils...

Je sombre à nouveau dans les noirceurs d'un autre monde. Espérant secrètement y rester à tout jamais.

Mon avenir était tout autre. Je souffrais encore et encore. Pour ne jamais oublier ce qui m'était arrivé. Pourquoi lorsque l'on cherche à oublier, ça ne fonctionne jamais ? Pourquoi cela faisait justement l'inverse ? 

-Ça ne va toujours pas mieux ? Me demanda l'infirmier.

-Non. Non pas vraiment. J'ai tellement mal au dos. Comme si on m'avait arraché la peau. 

Le jeune homme me sourit compatissant. Ses cheveux noirs n'étaient pas coiffés, et avaient sûrement besoin d'un passage chez le coiffeur. Trop long pour être court, et trop court pour être long. Je l'imaginais cheveux court. Coiffé pour ne pas cacher ses yeux bruns. Ils me faisaient penser à quelqu'un. Quelqu'un de mon passé.

-Il va se passer quoi maintenant ? 

-Tu vas guérir et après partir.

-Pour mes parents... 

-Ils vont être envoyés au crématorium. Tu pourras avoir leur cendre. Ensuite, se serra à toi de voir.

-Je peux les revoir ? Juste une dernière fois ?

-Non. Je suis désolé. Je t'assure, c'est mieux ainsi. Tu sais, tu me rappelles une ancienne amie. Tu vas t'en sortir. Elle y arrivait toujours elle. Fais-moi confiance.

-Salut Chaya ! Lança Thomas en entrant sans toquer. 

-Bonjour.

-Bastien ? 

-Pardon ?

-Oups. Désolé. Vous ressemblez énormément à l'un de mes amis.

-Ça ne fait rien. Je vous laisse. Assura l'infirmier en partant. Me laissant avec mon ami, et mes craintes...

Peut-être qu'il avait raison. Que je devais ne pas les revoir, essayer de me souvenir d'eux est déjà bien assez compliqué comme ça. Alors autant éviter d'avoir une telle image d'eux. 

Lumière contre ténèbres : les vestiges du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant