Lumière contre ténèbres : les vestiges du passé

Chapitre 10

Les jours passaient sans s'arrêter. Et au bout de deux semaines de cours, je compris pour la première fois pourquoi Bastien, Thomas et tant d'autres élèves attendent le week-end avec autant d'impatience.

Les heures s'enchaînaient sans cesse, et nous croulions sous les révisions. Si j'avais sus, je n'aurais pas pris autant d'option... Maintenant que je m'étais engagé à y assister, je devais tenir ma parole, et donner mon maximum pour y arriver. Heureusement pour moi, mes connaissances scolaires n'avaient pas disparu. Grâce à elles, j'avais, dès le début, réussi à suivre sans trop de problèmes.

Durant ces deux premières semaines de cours de ma vie, je dus faire ma première véritable évaluation. Ils avaient des sales spéciales pour leurs évaluations ! Tout était fait pour nous préparer pour le bac. Si tout continue de bien se passer, moi aussi, je le ferais. Une fois passé cette épreuve, je pourrais dire avec fierté que j'ai été en terminal. Que j'ai passé le bac, et je l'espère, que je l'ai eu.

J'ai tellement travaillé pour la première évaluation, que j'ai eu la meilleure note. M'attirant les foudres de Victoires (et de ses compères), mais les félicitations de tous les autres, et même du professeur.

Cela fait du bien de se sentir comme une élève normale. Ils avaient finalement, rapidement oubliés que j'étais nouvelle. Seule Victoire continuait de me haïr. Dès que Thomas tournait le dos, ou se concentrait sur les paroles du professeur, la blonde me faisait payer d'être assise à coter de lui.

Ce qui me fait le plus rager, c'est le fait qu'elle le convoite juste par envie, comme s'il était un trophée. Heureusement, Thomas ne s'est pas laissé berner. En même temps il la détestait déjà avant, et maintenant encore plus, en voyant tout ce qu'elle me fait subir.

C'est un miracle que les parents de Thomas n'ont pas remarqué la colle dans mes cheveux. Bien sûr, la jeune fille avait fait passer cela pour un malencontreux accident. Il est vrai que cela aurait pu être pire. Elle aurait pu me couper les cheveux. Il me faut désormais faire attention, quand elle sera assise derrière moi.

Léon m'avait aidé à en enlever le plus possible, la tonne de colle qui avait déjà sécher, alors que Bastien voulait la tuer, tout comme Thomas qui essayait de me persuader d'au moins en parler à un adulte. Je refusais sa proposition. Je trouverais un moyen de la stopper sans créer de problème à mes nouveaux parents.

Je suis sûr que Lily sera ravie de m'aider. Victoire ne portait pas ma nouvelle amie dans son cœur. Étant petites, elles avaient été amies. Puis tout à changer. Victoire avait changé. Lily avait changé. L'une est mon ennemie, l'autre est devenue mon amie. Si le passé avait été différent, je serais peut-être même amie avec Victoire. Mais cette simple supposition m'est insupportable. 

La rousse était constamment seule dans un coin. Je ne l'ai vraiment remarqué, que lorsque nous nous étions bousculé à un coin de couloir, il y a de cela une semaine. Bien sûr, bizarrement, notre ennemi se trouvait proche de nous. Elle n'a donc pas manqué de nous mettre sous les feux de projecteurs. Comment fait-elle pour toujours trouver un moyen de ridiculiser ceux qu'elle n'aime pas ?

Pourtant, je devrais sans doute remercier la blonde, car sans cela, il se peut, que je ne me serais pas lié d'amitié avec Lily. À chaque malheur, son bonheur ! Ma nouvelle amie était discrète, moins que Léon, mais elle n'aimait pas que l'on traîne avec les garçons qui ne passaient pas incognito dans ce lycée.
Depuis la bousculade, je délaissais plus Thomas pour rejoindre ma nouvelle amie. Je voyais bien qu'il aimerait qu'on continue d'être aussi souvent ensemble, pourtant, il m'assure être content de me voir me faire de nouvelles amies. Enfin pour l'instant une nouvelle amie. Je ne me vois pas me rapprocher d'autres personnes. Lily et moi étions bien, nous deux seules ; ligués contre la fille belle, populaire et intelligente.

De plus, grâce à ma rencontre, je laisse les garçons un peu seuls. Je leur dois bien ça ! Je me suis incrusté dans leur petit groupe, et même s'il m'aime bien, ils doivent aussi vouloir être seulement eux trois. Au moins de temps en temps.
Je ne vais pas les laisser faire des bêtises seules. Et je continuerais de faire chier Bastien. Créant le désespoir de Léon.