Chapitre 1

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Salut !
Voici le premier chapitre réécrit pour ce tome 2.

  Pdv Thomas :

« J'espère qu'elle va bientôt me répondre... » Souhaitais-je tout en regardant par de là la fenêtre de la voiture tout en jouant avec mon portable. Les bâtiments défilent tout comme les piétons trop lents pour la voiture.
Pourtant, la suite se passa trop vite à mon goût.

Le camion devant nous freina brusquement obligeant mon père à piler sec. Ma ceinture de sécurité me retient et m'empêcha de me cogner ou carrément de traverser le pare-brise. Le crissement des pneus des véhicules fit se retourner tout un tas de piéton. Heureusement, aucune voiture ne nous suivait. Et même malgré la pluie, nous n'avons pas glissé sur la chaussée humide. Je sors précipitamment sans m'occuper des gouttes d'eau tombantes. Et tout comme mon père, je vais voir pourquoi le camion, s'est arrêté. Il avait foncé dans une voiture. Je ne peux dire la marque de la voiture... Tout le devant est indescriptible. Totalement emboutie. L'odeur est indescriptible. Je pensais qu'il y aurait une odeur particulière, de la fumée, une explosion comme dans les films. Mais rien de tout cela ne se produisit. Ou je ne m'en rendis pas compte...

-Appelle les urgences. M'ordonne mon père qui se dirige vers la portière arrière de la voiture.

Après un temps de réflexion, je me rappelle enfin de leur numéro. Je les appels et explique rapidement la situation puis me dirige vers mon père pour lui tendre le téléphone. Puis je remarque qu'il avait sortie trois personnes de la voiture.

Je l'entends dire :
-J'ai sorti trois personnes de la voiture accidenté. La jeune fille est inconsciente. Elle a sûrement moins de vingt ans. Elle était dans la voiture avec ces parents, je pense. 

-...

-Morts...

Mais je n'écoutais plus. Je suis à genoux à côté de Chaya. Je sens mes larmes coulé. Il fallait que ce soit elle ! Parmi les milliards d'êtres humains, il fallait que ce soit elle... J'entends alors les sirènes, mais continue de fixer son corps immobile. Je sens qu'on me lève, probablement mon père puis des personnes s'approchèrent et prenne en main la situation avant de mettre Chaya sur une civière qu'ils emmènent dans une ambulance. Tout est au ralenti. J'avais eu le temps de réfléchir. De me décider. Je la suivrais jusqu'au bout du monde. Je me dégage de l'étreinte de mon père et me dirige auprès de mon amie.

-Vous n'avez pas le droit de venir.

-Je la connais. C'est mon amie. Je pourrais vous aider. Dis-je en m'efforçant de ne plus pleurer.

-Très bien. Suivez nous monsieur. Dis l'homme au bout de quelques secondes.

Je monte dans l'ambulance, sans l'autorisation de mon père. Je ne veux pas la laisser seul. Je ne cesse de fixer la machine qui me prouve que Chaya est en vie. Je jette une seule fois un coup d'œil sur son corps inconscient. J'avais envie qu'elle ce réveil. Qu'elle sache que je suis là. Quoi qu'il arrive.

On est désormais arrêté. La porte de l'ambulance s'ouvre et des hommes et femmes sortent Chaya et l'emmène dans l'hôpital. Je les suis, mais je dois rester dans le couloir alors qu'elle rentre dans une pièce toujours entre la vie et la mort.

Cette journée est un cauchemar. Je m'assois sur une des chaises en regardant dans le vide. Mes bras supportant tant bien que mal ma lourde tête...

-C'est une de tes camarades de classe ? Me questionna mon père qui venait d'arriver.

-Pas vraiment non. Je l'ai connu y a si longtemps... Elle a beaucoup voyagé et pris par correspondance ses cours. Je l'ai à peine retrouvé !

-Tu ne la connais pas bien alors. Tu ne m'as jamais parlé d'elle.

-La première fois que je l'ai rencontré, j'avais neuf ans. C'était dans la forêt. Pourquoi t'en parler ? Je ne l'ai revu que quelques fois depuis. Mais je sais que je suis la seule personne à la connaître.

-Tu es sur de biens la connaître ? 

-Je sais qu'ici, à part ces parents, elle n'a personne sur qui compter. Je suis son ami.

La connaître est pourtant un grand mot. Parce qu'au final, je ne sais pas grand-chose d'elle. Oh Chaya. Si seulement on avait pu avoir plus de temps. Je saurais qui prévenir. À qui demander de l'aide. La seule chose dont je suis sûr, c'est que je t'aime depuis le premier jour. Le destin a beau vouloir nous séparer puis à changer d'avis. Nos chemins se sont recroisés ! Et là, il voudrait encore nous éloigner ? Je sais qu'il veut qu'on soit là l'un pour l'autre. Sinon nous n'aurions pas été là au même moment. 

-On s'est à peine revus... Comment vont ses parents ? Demandais-je finalement à mon père en le regardant.

Mais il fit un non de la tête. Ça ne pouvait dire qu'une seule chose. Ils sont morts. Chaya est orpheline maintenant. Elle est seule. J'espère juste qu'elle va s'en sortir... Elle le peut, j'en suis sûr. Et je serais là pour elle. Elle ne sera pas totalement seule. Si elle s'en sort...
Une infirmière blonde, vêtu comme il se devait, c'est-à-dire avec une blouse rose bonbon et avec un pantalon blanc, sort de la chambre et referme doucement la porte de la chambre d'hôpital de Chaya. Elle me fit un sourire et se dirige vers nous. J'imagine que c'est bon signe. Sinon elle ne nous aurait pas souri. Chaya va bien ! Le soulagement que je ressens en ce moment est sans nom ! 

-Bonjour. Elle est réveillée et va bien. Rien de grave à signaler à première vue. Malheureusement, le docteur doit la voir avant la visite. Ça ne devrait pas durer longtemps.

-Très bien, merci. Dit alors mon père à l'infirmière qui repartit aussi vite, s'occuper d'autre patient dans le besoin.

L'impression d'être fixé sortit subitement de mon esprit. Je regardais chaque personne à travers le couloir de cet hôpital. À part, les infirmières, les docteurs, et certains visiteurs, personne d'étrange n'était ici. Ce n'est que lorsque l'homme passa devant moi que je le remarquais.

Ses longs cheveux blonds se détachaient des autres personnes présentes. Sa tête me disait quelque chose, mais il était passé bien trop rapidement pour que je fasse bien attention. Désormais, le passant venait de tourner et est caché par le mur.
Une partie de moi me hurlait de me rappeler ou j'avais pu le voir, mais mes pensées revenaient sans cesse vers Chaya que je verrais bientôt.


  Fin de point de vue de Thomas.  

Lumière contre ténèbres : les vestiges du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant