Lumière contre ténèbres : les vestiges du passé

Chapitre 7

  -Il faudra finaliser le lundi de la rentrée en m'apportant tous les documents.

-Vous pouvez compter sur nous. Encore merci monsieur.

-Au revoir. Et bonne chance pour ce soir ! Encouragea l'homme.

-Merci. Au revoir, monsieur.

-Au revoir. Disons-nous tous au directeur en partant vers la sortie.

On se dirige vers la voiture, avant de rouler vers le mac do le plus proche. Il nous reste un peu plus d'une heure et demies avant de devoir ramener Thomas et de nous installer dans les tribunes.

Ce début de journée a été joyeux, mais maintenant que la partie administrative de ma future école est fini, je me sens plus libre. J'ai peut-être oublié ma vie, mais mes cours sont restés. Heureusement que Thomas et moi serons dans la même filière. Et bientôt dans la même classe !
J'ai aussi choisi la même spécialité que lui. Pas pour le suivre, mais bien parce que la physique chimie m'intéresse plus que le reste. D'après le programme et d'après le teste que j'ai dû passer.
Au pire, j'aurais été avec Léon et Bastien si j'avais choisi autre chose. Les parents de Thomas, avaient fait en sorte que je ne sois pas totalement seul. Même si je ne les connais pas, ne les connais plus, j'ai été amie avec eux... Tout se serait bien passer. Et en tant qu'ami de Thomas, il aurait veillé sur moi.

Ça n'arrivera pas. Le lycée a bien voulu me rajouter dans la classe à Thomas ! Je ne pouvais pas rêver mieux étant donné ma situation. Pour l'instant, tout se passe bien. J'ai pu trouver toutes mes affaires pour la rentrée et les autres jours à venir, j'ai la capacité de me trouver dans la même classe que mon ami, et rien n'a l'air de se passer de travers. Je dois avoir un petit ange gardien qui veille sur moi ! Dommage qu'il n'a pas pu nous éviter l'accident. Il n'y peu sûrement rien. Ça n'a pas du être facile pour lui, si, il existe vraiment.

J'ai pu compter sur l'aide de Maryse et de son mari. Ça a été si simple de les appeler par leurs prénoms. Comme s'ils avaient toujours fait un peu partie de mon ancienne vie. La femme se comporte tellement comme une mère, que je me sens toujours à ma place. Même quand je ne sais pas trop comment agir... Ma mère devait sûrement être pareille. Toutes les mères sont comme cela !

Je n'arrive toujours pas à me rappeler d'eux. Aucun visage, aucune larme n'apparaissent à leur pensée. Malgré tous mes efforts. Je commence à ne plus espérer me rappeler d'eux. C'est peut-être mieux comme ça. C'est sûrement plus simple ainsi, plus simple pour que je puisse avoir un nouveau d'épart ! Oublier dix-sept ans d'une vie devrait être horrible.

Alors, pourquoi une partie de moi me conseille de ne pas chercher à me rappeler ? Cette voix, qui est née de ma conscience, devrait me conseiller et m'aider. Elle devrait me permettre de me souvenir. Juste un peu... Mais non. Elle susurre à l'oreille le contraire. Je ne dois pas me rappeler, je ne dois pas chercher. Et c'est vrai. Vivre sans me rappeler d'eux peut être vraiment bien. J'ai passé l'une superbe journées aujourd'hui. C'est comme ça que je peux avancer. C'est comme ça que je pourrais continuer à vivre.

-Heureusement, tu seras dans la même classe que moi. Ne t'en fais pas tout va bien se passer ! M'assure Thomas assis à mes côtés sur la banquette arrière, tandis que son père conduisait.

-Si tu le dis...

-Bien sûr ! Fait-moi confiance. Je te protégerais contre ces monstres... Plaisanta mon ami en me souriant gentiment. Ne t'en fais pas. Je ne te quitterais pas d'une semelle. Si tu veux, j'irai même avec toi dans les toilettes !

-C'est vrai ? Espérais-je. Mais, et si, je ne sais pas moi. Et si je ne sais pas une réponse ? Ou si je fais n'importe quoi ? En plus ça sera la première fois de ma vie que j'entre dans un lycée d'après t'es info. Je ne sais pas comment me comporter. Je ne suis pas sociale comme toi moi !

-Oui sauf pour les toilettes. Mais je crois que tu es assez grande pour ça. Fait toi confiance, tu réussiras. Fit-il en m'ébouriffant les cheveux.

Je le repousse rapidement et me recoiffe avec mes doigts. Ces derniers se coincent entre les différents nœuds que mon nouveau frère à créer en une fraction de seconde. Thomas partis rapidement de la voiture, m'empêchant de me venger. J'en aurais un jour l'occasion. Mais pour l'instant, je préfère rejoindre les membres de cette famille, pour un déjeuner pas très sains.

Tant que ça n'empêche pas Thomas d'arrêter les buts, ce n'est pas très important.
Plus je le voyais manger, moins j'en avais envie. J'étais plus stressé que le joueur. Bien sur il doit prendre des forces. Mais s'il continuait il allait finir par tomber malades.
Ce n'est qu'une fois assis sur les tribunes à côtés de mes parents, et de pur inconnu que la joie remplaça mes craintes.
Le sifflet me libera. Et plus le match se déroulait, plus j'oubliais que c'était un match important pour mon frère. 

Finalement, ce fut une victoire ! Tout le gymnase est en effervescence. Les supporters tapent des mains, criait, félicitait, faisant un maximum de bruit pour célébrer la vistoire.

Au bout du compte, Thomas n'en a laissé que passer dix. Et le score final est de seize à dix. Il n'est pas mauvais le gardien. Sans lui, il y aurait clairement eu une autre fin. Je pus seulement le féliciter avant de le voir partir avec des membres de son équipe. Ils ont bien mérité d'aller fêter ! Je rentre donc seule, avec ses parents, toujours heureuse pour lui.