APPARTENIR AU SEIGNEUR DES TÉNÈBRES [TOM JÉDUSOR]

Chapitre 19

"Vous savez, je me suis toujours dit que notre avenir ne dépendait pas de notre réussite scolaire."

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Les choses n'étaient plus du tout les mêmes à Poudlard. Comme je l'avais soupçonnais, c'était Cho qui nous avait balancés. À mon réveil dans l'infirmerie, j'avais immédiatement emmenée dans le bureau d'Ombrage, avec les autres membres de l'AD. Cette sorcière avait forcé les plus crédules de boire du Veritaserum. Elle savait tout, absolument tout. Comme notre groupe s'appelait « L'Armée de Dumbledore », elle en a tout de suite conclu que le directeur préparait une attaque contre le ministère. Les aurors étaient immédiatement venus arrêter Dumbledore pour l'emprisonner à Azkaban, qui avait réussi à s'enfuir sous leurs yeux. Suite à cela, Ombrage avait été déclarée nouvelle directrice de Poudlard. Son règne avait commencé, et de façon brutale. Tous les portraits avaient été retirés par Rusard, toutes les activités comme le Quidditch avaient été interdites. Bien sûr, l'AD ne s'en était pas sortie comme cela. Nous passions des heures de détention dès que notre emploi du temps nous le permettait. Mes mains n'en pouvaient plus, elles étaient tellement marqués que les phrases s'étaient annotées sur mes avants bras.

Malgré le départ de Dumbledore, Rogue avait continué les cours d'Occlumentie avec mon frère et moi. Nous arrivions désormais à l'empêcher d'infiltrer nos esprits, à mon plus grand bonheur. Et comme nous n'en avions pas déjà assez, les BUSE approchaient à grands pas. Je n'avais même pas commencé à réviser et ne comptais pas le faire. La seule « bonne » nouvelle qu'il y avait eu au cours de ces derniers mois, c'était que Voldemort avait cessé de venir dans mes rêves. La bague était toujours à mon doigt, mais son propriétaire ne venait plus, ce que je ne comprenais pas vraiment. Mais je lui en étais reconnaissante, avec Ombrage, les cours et les heures de colle, j'avais besoin de mon sommeil. Il fallait que nous fassions quelque chose. Je ne savais pas encore quoi, mais il fallait qu'on le fasse. Alors que j'évitais Miss Teigne qui rôdait au troisième étage, j'entendis des reniflements et quelques sanglots dans la direction opposée à celle que j'allais prendre. Je revins sur mes pas et vis un garçon jeune, sûrement un première année, qui était assis sur un muret et pleurait. Je m'approchai doucement de lui et m'agenouillai devant lui. Il me regarda avec des yeux rougis par ses pleurs et renifla.

- Salut. Comment tu t'appelles ?

- M-Michael, arriva-t-il à dire, en essayant de se calmer.

- Moi, c'est Skylar. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Ce devait être la première fois que j'étais aussi gentille envers quelqu'un que je ne connaissais pas. Mais avec Ombrage, les plus jeunes avaient besoin de réconfort. Il tendit sa main droite vers moi, qui était masquée par la manche de sa cape. Puis il écarta sa manche, me laissant à la vue d'une peau souillée par des écritures.

- Avec mes amis, on parlait de Dumbledore, qu'on aurait voulu qu'il reste ici. Elle l'a entendu et nous a mis en détention.

Je posai ma main sur la sienne et lui fis un petit sourire.

- Tu es très courageux. Dumbledore aurait été fier de vous.

Nous entendîmes des pas venir de notre gauche, mais heureusement, ce n'étaient que Fred et George. En voyant les larmes de Michael, les jumeaux s'empressèrent de venir à mes côtés. Fred s'accroupit et George s'assit à côté de Michael.

- Comment tu t'appelles ? demanda Fred au garçon.

- Michael.

- Ta main va guérir, lui répondit Fred en essayant de le réconforter.

- Oui, c'est pas aussi terrible que ça en a l'air, renchérit George. Tu vois, c'est en train de disparaître.

- Regarde, on ne voit presque plus les nôtres.