-Nous ne pouvons pas laisser les Broulier passer notre frontière ceci serait inadmissible. Commentait l'un des soldats longeant la palissade du camps accompagné par son camarade de garde.
Oktrendburg était un camp installé non loin de la frontière d'Hatkali. Il permettait la régulation des passages entre les deux frontières. Le lieu était composé de 32 tentes comportant deux soldats par unités, une tente pour le général, une pour l'autel et une pour les chevaux et quelques autres pour les réserves d'eau et de nourriture. Entouré par un fossé et protégé par la grande palissade en bois le camps était imprenable par une cavalerie.
-Mais dit moi Belarius, répliquait un autre soldat. C'est toi qui dis ça alors que tu laisses passer les marchands d'Hatkali pour quelques pièces. -Oui bon c'est vrai mais d'un autre côté cela me fait ma petite retraite, chose que tu n'auras jamais si tu continues comme ça à respecter le règlement à la lettre.
Sortant de nulle part, une main se posa sur l'épaule de Belarius. Son confrère soldat se mit à blêmir. Derrière le soldat se trouvait Glarius, général des troupes du camps Oktrendburg et Tauiris.
-Qu'est-ce que j'entends Belarius ? Comme ça tu laisserais passer des marchands ? Qu'elle est notre mission ici Belarius rapelle moi ?
Belarius prit de paniques répondis la première chose qui lui passait par la tête. Il faut dire que le général Glarius était réputé pour son travail exemplaire, mais aussi pour sa cruauté envers les troupes qui ne respectaient pas le règlement, à la lettre.
- Gé...gé..général, bafouillait Belarius.
-J'entend pas parle plus fort troufion !
La carrure imposante de Glarius avait fait peur à bien plus d'un sur-le-champs de bataille. Équipée d'une anicroche, il désossait chaque adversaire avant de leur trancher la gorge. Connue pour avoir une force incroyable sur le terrain il n'en était pas moins un grand serviteur des belles demoiselles. La rousseur de ces cheveux ressortait de son élégante armure qui n'est en moins impressionnante.
-Nous sommes là pour assiéger la région d'Hatkali, répondit Belarius.
-Bien et comment on assiège toute une région nordique qui n'ont pas de quoi faire pousser le moindre épis de blée ?
-On bloque le commerce extérieur.
Glarius regardait d'un regard sombre le jeune soldat. Le général le savait, la paye de soldat de garnison n'était pas très élevée, mais il ne pouvait tolérer un tel acte. Prenant Belarius par la cape il tira son corps vers une grande tente, l'emmenant tout droit dans la gueule du loup. Le jetant comme un sac qu'on aurait envie de se débarrasser, Belarius tombât au pied d'une personne tout en se mordant la lèvre. Relevant la tête il découvrit qu'il avait salit avec son sang les chaussures du roi de la maison Herbert, Willerdre.
-Et bien alors, que m'apportez vous général Glarius ? Demanda Willerdre amusé de voir malmener une personne.
-Seigneur cet homme fait passer en douce des marchands pour son profit personnel.
Tournant la tête dans tous les sens, Belarius tenta de se relever tout en clamant son innocence. Par peur, il jura devant tous les dieux présent en ce monde qu'il faisait juste une blague. Willerdre se plia au niveau du soldat à quatre pattes, puis lui susurra une phrase. "C'est une blague qui te coutera cher", puis claqua des doigts. Paniqué, Belarius joignant ces mains et suppliait le seigneur. Glarius le prit puis l'éjecta hors de la tente. Il approcha laissant à la vue de Belarius, une montagne dans un ciel sombre, brandissant son arme qui, quelques secondes après lui trancha la tête.
Glarius pénétrait de nouveau dans la tente, retrouvant Willerdre nettoyant ces chaussures.
-Seigneur, était-ce nécessaire ? Une correction au poteau de la honte suffisait.
-Vous savez général Glarius, si même nos hommes ne respectent plus nos directives, c'est qu'ils considèrent d'eux même que les répercussions de leurs actes ne seraient pas important.
Willerdre se servait dans un tonneau, du vin si rouge qu'on en aurait dit du sang s'il n'y avait pas eu l'écriteau indiquant que ce vin venait des glorieuses tavernes de la maison Gorlrick. Remuant son verre dans tous les sens, il regardait couler les résidus accrocher au bord de son verre.
-Et nous le savons tous les deux que l'enjeu est vital, si la reine Matel apprend que nous avons des soldats qui laissent passer des marchands, je ne pense pas que la vie de vos hommes seront belles et longues. N'est-ce pas, Général Glarius ?
Ne répondant pas, Glarius s'inclinait puis quitta la tente, prenant le corps du défunt Belarius avec lui pour l'enterrer devant le camps.
Il était peu être cruel avec ces hommes, mais Glarius respectait le corps de ces camarade. Il espère sûrement par cette occasion, qu'une fois mort ces hommes en feraient de - même avec lui. Creusant dans le sol humidifié par la pluie de l'heure précédente, il n'eut aucun mal à enterrer le cadavre du soldat.
Ces hommes le regardaient d'en haut de la palissade, le jugeant. Certains s'endurcissaient en regardant le sort qu'à subit leur ami pour un peu d'argent et en apprenaient son erreur. D'autres développèrent leur peur envers Glarius et commencèrent à inventer des rumeurs et des chants peu glorieuses qui venaient s'ajouter à celles qui existait déjà comme la bien connue "Glarius le conquérant coupeur de mains".
Le général rentrait péniblement au camps, déposant sa pelle, son armure ainsi que son anicroche. Il se servait un verre avant de finir sa soirée dans de l'alcool confisqué aux marchands sortant d'Hatkali.
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L'anicroche : arme d'hast européenne composée d'un coutelas recourbé pour couper les jarrets des chevaux ou« désosser » un chevalier en lui arrachant ses pièces d'armure, elle est également très efficace pour la capture du chevalier adverse afin d'en tirer rançon. Elle a été en usage duxive au xvie siècle. De son usage découle l'expression française : « il n'y a pas d'anicroche », signifiant qu'il n'y a pas de problème.
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Les frontières de l'Ouest
FantastiqueDans l'ouest de ce continent ce trame un terrible jeu, celui de la conquête pour redéfinir les frontières de leur royaume. Entre les différents seigneurs, qui gagnera ce jeu à la fin, à vous de vous laisser emporter par ce récit.