Chapitre 4 : Épargné n'est pas sauvé.

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Quelques heures plus tard.
La jeune louve ouvrit brusquement les yeux et croisa le regard de Théo, assis sur le bureau face à elle, les bras croisés, arborant son fameux sourire en coin. Tandis qu'elle, était allongée dans un grand lit, habillée d'un pull en laine ne lui appartenant guère.

- Qu'est ce que je fais ici ? demanda t-elle en remontant la couette jusqu'à sa taille.

Théo émit un petit rire.

- C'est surtout à toi de me dire qu'est ce que tu faisais là-bas, quand je t'ai trouvé tu étais au bord de l'hypothermie.

Agathe farfouilla dans ses souvenirs tentant de se rappeler pourquoi elle avait fuguée de chez elle en pleine nuit. Puis sa crise d'angoisse lui revint à l'esprit. Elle prit une grande inspiration et tenta d'expliquer la situation sans que cela ne paraisse trop étrange.

- Je me suis réveillée en pleine nuit j'avais la sensation d'étouffer, j'avais besoin de m'aérer.

Théo continuait de la regarder sans dire un mot, le regard perplexe.

- Tu me prends pour une folle c'est ça ?

- Non, répondit-il en s'asseyant au pied du lit.

-  Quand j'ai parlé de mes crises d'angoisse à Deaton, il m'a expliqué que le froid était un très bon moyen pour ralentir le rythme cardiaque. Dans ma transformation, mon subconscient s'en est rappelé. Je n'ai pas de point d'ancrage comme Scott ou comme les loups ordinaires, alors quand je panique, quand je suis en colère ou encore quand je suis triste je trouve une solution par mes propres moyens.

Il ne répondit pas, continuant à l'observer en secret, dissimulé dans la pénombre de la pièce.

- Je suis en colère après toi, dit-elle pour rompre le silence.

Il sembla amusé.

- Parce que je t'ai sauvé la vie ? deux fois.

- Parce que tu es parti.

- Ma chère Agathe tous les hommes finissent par partir un jour où l'autre, répondit-il narquois.

- Ce n'est pas drôle, ce n'est pas pour moi que je dis ça. Tu aurais pu prouver à Stiles qu'il avait tort sur toi et au lieu de ça tu t'éclipses sans un mot lui donnant raison sur toute la ligne.

- C'est Scott le héros de l'histoire, pas moi.

- Ce n'est pas Scott qui m'a secouru.

Il soupira.

- Pourquoi tu t'intéresses donc autant à ce que Stiles peut penser de moi ?

- J'ai souffert d'un manque qui me rongeait pendant de longues années, le manque d'une meute, d'une famille. Je sais ce que c'est que de vouloir quelque chose à tout prix, et je ne le souhaite à personne.

- Tu ne me connais pas, répondit-il le visage fermé.

- Non c'est vrai, souffla t-elle.

Elle se leva écartant d'un revers de bras la couette de ses jambes.

- Où est-ce que tu vas comme ça ? dit-il se dressant devant elle lui barrant le passage.

- Je... rentre chez moi ?

- J'en ai assez de te secourir tous les trois jours, repose toi, ordonna t-il sérieusement.

- Tu ne peux pas me forcer à rester ! sourit-elle en tentant de se faufiler rapidement derrière lui.

Il lui saisit la taille de ses bras musclés et la souleva sans peine avant de la reposer sur le lit. Essoufflée la jeune femme remit ses cheveux en place et le contempla d'un air faussement frustré.

Bleu saphir | Teen WolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant