Chapitre 3- Faire tomber le masque

2K 124 23
                                    

Les jours qui suivirent furent assez dure pour moi; je n'en pouvais plus de sentir le regard de Rogue à chaque fois que je mangeais dans la grande salle, ni les chuchotements sur mon passage. De plus je ne savais comment me comporter avec Remus, depuis ma "crise de nerf" comme l'appelait si bien Mary, nous nous évitions, ne sachant qui de nous deux devaient faire le premier pas. Mais l'attitude la plus déroutante était de loin celle de James. Il m'avait; et croyez moi ceci est extrêmement louche; tout simplement foutu la paix, comme si ce que je lui avais lancé l'avait touché. Non c'est pas possible me raisonnais-je, c'est James Potter, le type à la tête la plus enflé de toute la Grande Bretagne. Non... Impossible...

-Eh dîtes commença Mary en soupirant, vous savez ce qui est vraiment désespérant?
-Non mais je suppose que tu vas nous le dire... Lui fis-je d'un air lasse, peut contente qu'elle m'est interrompue dans mes pensées.
-La rentrée a commencé, et on est toutes les quatre célibataires s'exclama t'elle tragiquement.
-Si tu veux mon avis il y a des choses bien plus importantes que ça dans la vie - râla Paige, en brandissant la gazette du sorcier, tiens par exemple, un nouveau meurtre, une famille moldu assassinée.
-Merci Paige, avec toi au moins on est sûr de commencer la journée de bonne humeur!
-Qu'est que t'as, t'es vraiment bizarre ces temps-ci?? La questionna Alice.
-Rien du tout, c'est plutôt toi, en ce moment tu passes tout ton temps à la bibliothèque! Renchérit Mary.
-C'est vrai ça, ajoutais-je, avant tu ne voulais pas m'accompagner et maintenant c'est même pas si tu me supplies d'y aller.
- J'y peux rien si les profs nous surchargent de travail, et puis ne changez pas de sujet, on était entrain de parler de Mary là.
- J'ai rien du tout, si je n'étais pas restée séquestré à Londres, cela ferait longtemps que j'aurai rencontrer pleins de beaux mecs...

Je faillis en recracher ce que j'avais dans la bouche. Je regardais Alice; elle n'avait rien relevé et c'était replongé dans sa rêverie, mais quand je fixais Paige, elle me répondit du regard et là je compris. Essayant alors de paraître le plus naturel possible je demandais à Mary:

- Tu peux me passer ton anti-cernes, je dors très mal en ce moment, je dois avoir une mine affreuse car Rogue ne cesse de me fixer.

Mary avec coup d'œil en sa direction, et voyant que on l'observait, il s'empressa de détourner la tête et de faire semblant d'être très intéressé par la conversation des autres Serpentards.

-Quel con! Mais c'est vrai que tu es un peu pâle, allez viens j'ai une superbe crème à te donner.
-Merci Mar' t'es vraiment la meilleure! La remerciais-je avec un grand sourire, puis me tournant vers Paige, je lui fis un discret signe de tête, pour lui faire comprendre que j'avais la situation en main et qu'il valait mieux que j'y aille seul, ayant plus de tact que Paige et j'étais plus proche d'elle que ne l'était Alice.

Nous quittâmes la grande salle, et une fois dans les couloirs je l'empoignai par le bras, et avant qu'elle eut le temps de dire quoi que ce soit, je la conduisis dans la salle de classe la plus proche.

-T'es malade! Mais qu'est ce qui te prends?

Je réfléchissais à comment annoncer la chose; je voulais qu'elle laisse tomber son masque, mais sans qu'elle se braque; je devais donc la jouer finement mais assez fermement:

-J'ai tout compris,
commençais-je doucement.
-Qu'est ce que... Puis elle devint brusquement aussi pâle que la mort, signe qu'elle avait sûrement compris qu'elle s'était trahie lors du petit déjeuner.
-Tu n'es pas allée dans le sud de la France cet Été.
-Si... Je... C'est juste que...
-Tu mens très mal Mary. Dis moi la vérité maintenant:

Elle me regarda d'un air suppliant mais j'étais fermement décidée à connaitre la vérité.
Alors elle éclata en sanglot, et se laissa tomber le long du mur. Je m'assis à côté d'elle, lui laissant le temps de se calmer.

Ascendants Où les histoires vivent. Découvrez maintenant