Chapitre I : Départ

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I.

*FLASHBACK *

-Tu iras un point c'est tout ! Crachait elle en appuyant sur la touche entrée de son ordinateur portable. Envoyant cette fois ci pour de bon, la confirmation du séjour.

- Maman je crois pas que ca soit legal ce que vous faites la...

- Encore t'aurais obtenu des notes correctes à l'école t'aurais eu ton mot à dire, mais tu n'a rien foutus du tout donc s'il te plait... Tu peux commencer à ranger tes affaires.

Ma mère n'avait pas complètement tort et c'est bien ce qui m'ennuyait le plus. Mon profil académique n'était certes pas exemplaire, mais je n'était pas le cas le plus critique non plus. J'avais parfaitement conscience de la responsabilité que j'avais en tant que jeune fille d'origine afro, venant d'un univers généralement associés à l'échec. J'avais aussi parfaitement conscience que je me reposais énormément sur mes lauriers et mon héritage . J'avais eu mon examen de justesse, j'étais une sorte de rescapée scolaire et ce n'était pas suffisant.

Mais de là à m'envoyer dans un camp de vacances contre mon grés... Je devais mettre une croix sur tout les plans que Khloe et moi avions mit du temps à élaborer durant toute l'année. Même si on allait pas faire toutes les destinations ( en vrai qui le fait?) , au moins le bénéfice du doute aurait réconforté mes espoirs d'un été inoubliable...

Je n'avais aucune idée de ce dans quoi je m'embarquais et je refusais de chercher à savoir.
*FIN DU FLASHBACK*

-Je survivrais pas Khloe! S'il te plait viens me chercher , le bus a pas encore démarrer ! Je vivrais chez toi, dans la cave , tu m'apporteras du pain sec et de l'eau! Lui lançais apres le dernier bip de sonnerie.

-Arrête de dramatiser ça va aller... me rassurait elle, tu sera avec de nouvelles personnes ce sera cool tu verras... me lançait elle entre deux rires.

-T'es pas sérieuse ?

-Bah c'est sur qu'avec cet état d'esprit là , tes vacances sont pourris d'avances hein ! T'es au courant que c'est 1 mois ?

-Oui oui , je sais ... Bon je dois te laisser là je dois y aller de toute façon, ralais je decu devant son manque d'empathie face à ma détresse.

-Ouai , bon à plus ! Appelle moi quand t'arrives !

Après cette conversation peu satisfaisante avec « ma meilleure ami », je m'enfoncais encore plus dans ma solitude. La station de bus se remplissait à la meme vitesse que mon coeur se vidait. Je réalisais très peu la merde dans laquelle je m'étais foutus. Je levais les yeux vers ces voix qui, je le veuille ou non, animeraient le reste de mon mois. J'essayais de me faire à ce nouveau contexte, ces nouveaux visages. Ma mère avait vraiment pousser fort le bouchon en m'embarquant dans une aventure aussi loin de mes sentiers battue: pas un seul visage familiers.
Je m'éloignais de l'arrêt, comme pour profiter une dernière fois de ma liberté avant l'heure.

Mon regard fut attiré par du mouvement au loin, des rugissements de plus en forts, de plus en plus proches. Un défilé de quad avait secouer les murs de la gare. Une chorégraphie grotesque prenait forme sous mes yeux. Il descendait à tour de role des engins, se lançant chacun un regard de satisfaction. Je ressentais automatiquement du mépris pour ce genre de personnages. Leurs vêtements ostentatoire, leurs démarches nonchalantes et leurs languages corporelles indecents les rendaient d'autant plus repoussant: intriguants.

La meute se déplaçait en groupe. Je les observais tel un reportage sur la faune sur national geographics. Il se mouvait dans l'espace tel des prédateurs, et leurs arrogances dégageait un parfum insoutenable. J'étais fascinée par tant de mauvais goût, comment peut on se croire supérieur au point de monopoliser l'attention d'étrangers qui n'ont pas demander un tel spectacle? Car oui ca restait assez divertissant. Ils obtenaient exactement l'effet escompté: de l'attention.

Swirl: Aqua & Dylan Où les histoires vivent. Découvrez maintenant