Chapitre 18 : «Ça ne peut que s'arranger.»

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Chapitre 18 : «Ça ne peut que s'arranger.»

Pendant la nuit j'entends du bruit. Le bruit devient de plus en plus fort, oh c'est quoi le délire là ? J'ouvre un œil, Nazim dort encore. Il a trop le sommeil lourd lui. J'essaye de pas calculer, obligé c'est les voisins encore. Je me force de faire abstraction quand j'entends la voix de anne. Qu'est-ce qu'il se passe là ? Je me lève et mets un short vu que j'étais en caleçon. J'ai à peine le temps d'ouvrir la porte de ma chambre que je me prends ma porte en pleine tête. Mon nez l'a senti passé.

- AH ZEBI !

Je recule et touche mon nez. Et là, je vois des policiers entrés en bombe dans ma chambre. Je comprenais rien. C'est quoi ce bordel là ? Ils me regardent, je les regarde. Mon cœur s'est mit à battre super fort et vite. Je fais un pas en arrière qu'ils se jettent à deux sur moi et me passe les menottes.

- AH MAIS LÂCHEZ-MOI ! PUTAIN MAIS VIRE !

J'ai les nerfs qui montent de plus en plus. Mais je pige rien, il se passe quoi là ? J'suis pas dans des affaires louches, j'ai rien fait wesh ! Qu'on m'explique !

- Monsieur ***** Nazim, vous êtes en état d'arrestation. Vous pouvez...

- HEIN ?!

Ma mère et ma sœur qui étaient arrivées sont aussi choquées que moi. Nazim ? Je tourne ma tête vers lui, ce bolosse dormait encore. C'est pas possible d'avoir autant le sommeil lourd. Dilara prend mon oreiller et lui jette dessus. Il se lève en bombe.

- Quoi ? Quoi ?

Il regarde partout autour de lui l'air apeuré. Le gars comprend pas ce qu'il se passe. Il regarde les keufs, puis moi, puis anne et Dilara, puis à nouveau les keufs, etc.

- Wesh Fehmi qu'est-ce t'as fait ?

Qu'est-ce que j'ai fait ? Mais il cherche à me rendre paro ou quoi ? Oh c'est réel ce qu'il se passe ou c'est un rêve ? Parce que ça peut pas être possible. Nan, je dois être en train de rêver...

- COMMENT CA QU'EST-CE J'AI FAIT P'TIT PD ?! J'VAIS T'ENCULER NAZIM, FAIS LE FOU !

Il me regarde choqué. Autant préciser que j'étais toujours couché par terre, les mains menottées. Les policiers se regardent et me retirent les menottes. Ils attrapent Nazim, et pareil le menotte. Tss, bande d'incompétents.

- J'AI FAIT QUOI ?! POURQUOI ILS M'EMBARQUENT ?!

- Monsieur, vous êtes accusé de complicité lors d'un braquage.

- Ya Allah, c'est pas vrai. Nazim me dis pas que c'est vrai... T'étais celui qui était bien, t'étais encore dans tes études...

- Anne... c'est faux. Je...je voulais pas wAllah...af. Smehli...

- FERME TA GUEULE ! ARRÊTE DE T'EXCUSER J'VAIS T'ENCASTRER DANS L'MUR ! JE T'AI DIT QUOI LA DERNIERE FOIS ?!

Je le prends par le col et lui fais une te-tar. Puis deux, trois, j'ai arrêté de compter quand un des keufs me sépare. Les autres étaient trop occupés à foutre l'appart' en désordre. Ma mère part au salon et Dilara dans sa chambre. Je vais au salon, ma mère est en train de parler en turc. Je vais voir Dilara, elle prend sa ventoline.

-  Ça va ?

- Al Hamdoulillah.

J'attends qu'elle finisse et on va au salon. Nazim a la tête baissé, j'ai tellement envie de le démarrer... J'arrive pas à y croire. C'est une caméra cachée ?

Au final, ils l'ont embarqués. Ils l'ont ramené au poste même s'ils n'ont rien trouvés. J'étais deg, déçu. C'est la première fois qu'il y a une perquiz' chez oim, tout le monde est bouleversé. Ma mère est dans le mal, Dilara est choquée et moi j'ai les nerfs. Il a voulu faire le grand ? Qu'il assume maintenant. Mais quand il va rentrer, je vais bien lui refaire son visage. Il prend trop la confiance lui. C'est pas parce que baba n'est pas là que c'est la fête.

FEHMI - L'Amour ça tue, la Haine ça maintient en vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant