Léa était inconsolable. Elle a pleuré toute la nuit, elle a même attrapé de la fièvre. Mais, elle m'a fait juré de ne pas aller voir Zak'. La voyant dans le mal, j'ai juré. Je suis resté à ses côtés toute le nuit. Mais lorsqu'elle s'est endormie, je suis parti rejoindre Manel. Elle s'attendait pas à me voir, elle avait les yeux rouges. J'entre et vois un cadre posé sur sa table de chevet. Je le prends et vois un père, une mère et je reconnais la petite fille qui n'est autre que Manel. Je me tourne et la vois, les larmes aux yeux. Quand je pense que je lui ai même pas souhaité son anniversaire. Elle semble si seule. Putain, je suis vraiment con. De penser que notre relation « sans attache » lui convient. Évidemment que ça lui convient pas. C'est une fille, elle a besoin de parlé. Et elle a personne à part moi. Je ne réfléchis pas et vais la prendre dans mes bras. Comme si j'avais déclenché un interrupteur, elle fond en larmes. Je la serre fort pour lui montrer que je suis là et que je serai toujours là. Je m'excuse même de comment je suis avec elle. Je sais pas ce qu'il m'arrive. C'est l'histoire de Léa qui m'a déboussolé je crois. Tout le monde a des problèmes c'est grave. Peut-être que Nazim a raison, je ne peux pas aider tout le monde. Faut que je commence par m'aider moi. Je ne peux pas jouer sur mille tableaux.
Dès que je la lâche, elle me dit qu'aujourd'hui, c'est la date de leur mort. Elle devait se sentir si seule, putain je suis déséquilibré. Je m'en veux grave. Elle me raconte quelques souvenirs avec eux. Et, elle fini par m'avouer qu'elle est attachée à moi. Bon, ça, j'étais déjà au courant mais quand même c'est pas une bonne nouvelle. Je me rendais pas compte dans quel merde je venais de me mettre. Elle s'est endormie dans mes bras. Je l'ai déposé dans son lit et me suis endormi sur le canapé. Par respect, j'ai préféré la laisser. C'est la première fois depuis qu'on se côtoie qu'on se contente de dormir. Je m'imagine toutes les nuits où après avoir fait mes affaires je suis parti, la laissant seule avec sa peine.
Je suis réveillé par de l'agitation. Lorsque j'ouvre les yeux, je la vois qui me regarde en souriant.
- Quoi ?
- Rien. J'ai cru que t'étais parti.
Je la regarde bizarrement.
- Je.. je vais faire à manger.
Elle part et je m'assois. À quoi je joue là ? Même moi je suis duper. Je vais la rejoindre dans la cuisine, je la regarde préparer à manger. Elle est à fond dans son rôle de femme. Oh oh, on rembobine. De femme ? Je vais pas faire d'elle ma femme ! Calme toi, Fehmi. C'est le matin, te creuse pas la tête. Pour l'instant, elle s'accroche à toi parce qu'elle n'a que toi mais, ça va pas duré. T'inquiètes. C'est pas comme si elle était amoureuse.
On mange, elle ne parlait pas beaucoup et moi non plus. Je vais fumer en pensant. C'est mon moment de réflexion, la pause cigarette. Dès que je termine, je vais dans la salle de bain. Je me déshabille et entre dans la douche. Quelques secondes après, j'entends la poignet s'ouvrir.
- Manel ?
Aucune réponse. Ça devait être dans ma tête. Je continue ma douche lorsque le rideau s'ouvre. Manel est en face de moi, nu. Elle entre dans la douche et me sourit.
- Qu'est-ce que tu fais ?!
- On prend notre douche ensemble. On a rien fait hier, tu vas pas partir comme ça.
- Barre toi Manel, qu'est-ce qui cloche chez toi ?
- Tu veux que je parte ? Et comme ça après tu vas allé retrouver ta tissmé ?! Je t'ai vu hier. Et vous êtes partis chez elle. Quand tu finis avec elle tu viens me voir c'est ça ? Je sais que je t'ai fait chier avec mes problèmes, tu veux pas de ça. Tu veux juste de quoi te vider. Je suis prête à accepter ça si ça te va. Je veux pas te perdre. Et on l'a jamais fait dans la douche. C'est l'occasion où jam...
VOUS LISEZ
FEHMI - L'Amour ça tue, la Haine ça maintient en vie
Ficción GeneralL'Amour a souvent été évoqué dans son quotidien sans qu'il ne sache jamais de quoi il s'agit. Est-ce que c'est vraiment "le soleil de la jeunesse, et le rêve des nobles âmes" ou bien c'est "goûter à travers une personne le charme du monde entier"...