CHAPITRE 2 ✅

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POV ; Emmalyne

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POV ; Emmalyne

Tout vous rattrape un jour ou l'autre, rien ne vous quitte complètement, vous pouvez changer de pays, de planète ou même de visage. Votre mémoire vous suivra toujours.
On ne peut pas effacer ce qu'il y a en nous.

Le vent soufflait sur mon visage, soulevant mes cheveux. Mes yeux se fermèrent pour m'imprégner de ce moment.
-Emmalyne !
La voix de mon demi-frère me sortit de mes pensées.
Enfin, comme devrais-je plutôt l'appeler maintenant "tuteur légal".
Ça me restais en travers de la gorge.
Cela faisait maintenant un mois que l'accident avait eu lieu, j'étais sortie de l'hôpital il y a une semaine, au grand drame des docteurs, l'un d'eux m'avait dit que j'étais miraculé. J'avais beaucoup de chance de m'en sortir avec seulement deux côtes cassées, une ouverture à la tempe et un bras éraflé.
La plupart du temps, dans ces situations, tout le monde y passait.
C'est vrai que j'avais de la chance par rapport à Tyler, lui avait la joue lacérée et garderait cette cicatrice à vie.
J'inspirai un coup et levai les yeux vers le ciel.
Je n'avais toujours pas fait mon deuil, le psychologue qui nous avait pris en charge à l'hôpital m'avait confié que mon stress post-traumatique ne faciliterai pas les choses.
Au début j'essayais de ne pas y penser pour être honnête. Je n'avais jamais été une grande adepte des magazines en tout genre qui comportait une rubrique « le deuil en 5 étapes ».
Mais je dois dire que j'étais passer du Denis à l'Acceptation assez vite.
De tout façon comment se voiler la face ?
Ma mère était morte.
Mon veux père aussi.
Quand tout se passe devant ses yeux, il faut être fou pour refuser la vérité.
Parce que j'avais bien failli y passer moi aussi.
En vérité j'avais eu plus de mal à reconnaître que j'étais encore vivante. Que tout cela était réel.
Que je respirai encore.
Car l'accident et ma mort temporaire m'obsédais et ne semblait pas vouloir me quitter. Je m'étais littéralement sentis mourir...

A vraie dire ces dernières semaines était très flou en comparaison.
Le Choc et le Déni était survenue avant même mon réveille à l'hôpital. Ces premières étapes, je les avais cochées dès notre entrée dans les eaux trouble du fleuve.
La colère, la seconde étape avait été la plus courte, quasi inexistante même. Quant à mon réveille les docteurs m'avaient annoncé la mort de ma mère (chose dont j'avais déjà connaissance encore inconsciemment) je n'avais pas envoyé valser mes médicaments, casser un appareil de mesure, ni arracher mes perfusions, contrairement à Tyler.
J'étais restée sagement assise dans ce grand lit terne, dans cette grande chambre sans vie.
Je n'avais dit aucun mot.
Eu aucune colère envers quiconque... sauf moi.
Moi qui été encore en vie.
Moi qui voyais encore un de mes parents partir.
J'avais voulu me faire mal.
Profondément.
Je voulais rétablir l'ordre des choses et enfin mourir.
Mais je me suis rappeler que Tyler, également n'avait plus personne.
Alors j'en suis arriver à la Troisième étapes.
La négociation.
Même après l'avoir passé Je ne vois vraiment pas en quoi cette étape consiste.
La première semaine de soin à l'hôpital, Tyler n'est pas venu.
Ni la deuxième.
Ce n'est que le troisième samedi que j'ai entendu quelqu'un toquer à ma porte.
Et comme aucune infirmière ni aucun médecin ne toquaient aux porte...
J'ai secrètement espéré voir les boucles blonde de ma mère passer le panneau de bois.
Imaginez ma déception quand Tyler et son affreux bandage sont apparût.
Ayant interdiction de quitter ma chambre je n'avais pu lui rendre visite.
Mais lui avait attendu 2 semaines.
Il avait apporté des fleurs, comme pour excuser son absence à mes côtés.
Je me souviens que c'était des roses. Mais mon dieu est ce qu'une seule femme du 21 siècle aime encore les roses ?
Mais les fleurs misent de côté, revoir Tyler m'avais apporté plus que je ne saurai l'admettre.
Car sans le savoir il m'avait sorti du quatrième stade.
Le plus ravageur et normalement le plus long de tous.
La dépression et la douleur.
J'avais eu mal, oui.
Quand on avait dû enlever les morceaux de verre de mon bras, quand le Docteur Kill m'avait enlevé mes points de sutures, et quand j'avais vu à la télé les images du repêchage de la voiture, j'avais eu mal.
Je n'avais pas eu mal pour ma mère parce que j'avais dû me convaincre lors du stade de la négociation qu'elle c'était tout simplement endormit et qu'elle n'avait pas souffert.
Comme si elle n'avait jamais été dans la voiture.
Chacun avait ses méthodes pour faire son deuil et me mentir à moi-même ne me dérangeait pas.
Ma mère c'était simplement endormie.
Et pleurer toutes les larmes de mon corps ne la ramènerai pas.
Ça n'avait pas ramené mon père.
Et voilà comment doucement j'en suis arriver à l'Acceptation.
Certain psychologue vous dirai que passer toutes ses étapes en si peu de temps est très rare et très étonnant au vu des circonstances de la mort et du fait que j'étais présente.
Mais le fait de connaître déjà quelque chose vous aide à la reproduire plus rapidement et en y laissant un peu moins de vous-même.
Parce que le deuil, je connaissais déjà. Et que j'avais déjà eu trop mal dans ma vie.
Mais faire son deuil ne signifie pas oublier.
Je n'oublierai jamais l'accident.
Et je ne crois pas avoir besoin de vous dire, que je n'oublierai jamais ma mère.
La vérité est que, en parallèle de mon cheminement vers l'acceptation, j'avais aussi repassé l'accident en boucle et en boucle dans ma tête pour comprendre comment j'avais pu survivre.
Pourquoi je n'étais pas morte avec ma mère.
Qui m'avait séparée dd'elle ?
Car Quelqu'un m'avait sauvée.

BROKEN -HSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant