VII-La fameuse soirée

29 0 0
                                    

[[  «-T'es prête ? On peut y aller ?»

Grégoire m'attendait dans l'entrée depuis dix minutes. Je finissais de me maquiller avec le peu de matériel que j'avais à porter de main. Je réajusta ma coiffure et sortis de la salle de bain. Dans le salon, mon père tenait la compagnie à Greg. J'avançais​ vers eux.

«T'es magnifique.»

Greg me souris, me pris par la taille et m'embrassa. Il était aussi très beau dans son costume. Sa cravate bleu faisait ressortir ses yeux.

«Merci !  Toi aussi, tu es très beau. Très bien habillé.»

Papa éternuait​ pour signaler sa présence qu'on oubliait.

« Et moi ? J'ai pas le droit à un petit bisou ?»

Je me séparais​ de mon copain et me retrouva coincée dans les bras de mon père. Il me fit un bisous sur le front me décoiffant.

«-Je dois y aller, si tu pouvais me lâcher Papa.

- Très bien, passe une bonne soirée ma chérie.—il se tourna vers mon petit copain avec un clin d'oeil— Ne faîtes pas n'importe quoi hein.»

Je me dégagea de son étreinte et pris le bras de Gregoire. Il me donna ma veste et ouvra la porte. Nous voilà en route pour cette fameuse soirée.

Dix minutes plus tard, nous arrivâmes chez Paul, celui qui avait organisé la fête. Il était 21h00 et il manquait 3/4 des invités. Le salon avait été vidé de tous ses meubles pour laisser place à la piste de danse, à la sono et aux projecteur de lumière. Dans la pièce jointe, une grande table était couverte de boissons alcoolisées, des pizzas, de biscuits et gobelets. Le salon donnait sur le jardin qui lui-même disposait d'une grande piscine creusée. Sur le côté droit était placé un petit jacuzzi. Nous visitions la demeure lorsque Paul nous sauta dessus.

«- Hey ! Les amoureux ! Vous avez vu ? J'ai réussi à convaincre mon père d'utiliser la piscine ET le jacuzzi ce soir. Si ça c'est pas la belle vie ! Allez vous baigner, l'eau est bien chauffée. Amusez-vous bien ! Mais baisez pas trop dans le jacuzzi. »

Il repartit aussi vite qu'il était arrivé.

«- Tu veux te baigner ?

-On a pas de maillots.

-Je pense que personne n'a de maillots.

-Ouais, plus tard alors. Quand j'aurais de l'alcool dans le sang, ça sera mieux.

-Comme tu veux. Je vais voir les mecs.

- D'accord, bah,moi je vais manger.»

Il se dirigea vers un groupe de garçons situé près du jacuzzi. De mon côté, je retourna près du buffet.

«- Ali ! Je savais pas que tu venais, c'est cool !»

Un grand blond se trouva à mes côtés, un verre à la main, sûrement déjà éméché.

«-Salut Baptiste, vas-y mollo sur la vodka. J'ai pas envie de te voir vomir partout dans une demie-heure.

-T'inquiète, chérie, je gère. Tu sais, j'ai bien envie de te voir bourré, moi. La dernière fois, on s'était plutôt bien éclaté.

-humm, ce soir, je vais rester à la bière. Désolée. Demain, je peux pas avoir de gueule de bois.

-C'est pas une raison de ne pas boire à une soirée comme celle-ci.

-Pour moi si. Bon, je te laisse avec ton verre. J'ai vu Alice.»

Je planta Bapt' au point bouffe et alla voir mon amie.

«- Coucou, toi ! T'es pas avec ton beau brun ? Lui demandais-je

-M'en parle pas... Si je le vois ce soir, je le trucide.

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Il y a qu'il m'a trompé, ce connard de fils de pute.

- Oh merde, je suis désolée, Lili. Si t'as besoin, je suis là.

-Merci.»

Nous fûmes interrompu par l'entrée magistrale d'une dizaine de pétasses qui étaient très attendues par tout les mecs présents.  Elles nous dévisagèrent en passant devant avant de pouffer comme des dindes auprès des gars. Alice était aussi déconcertée que moi.

«-heu...ok. Enfin bref, toi t'es pas avec ton homme non plus. Il est là ?

- Oui, il est avec ses potes près de la piscine.

- Ça se passe bien entre vous ?

- Oui, tout va bien.
Je me sentis un peu mal en disant cela, son couple venait de se briser de la plus horrible manière.

- Mouais, fais quand même attention. On ne sait jamais ce qui peut arrivé. Un jour, t'es la femme de sa vie et le jour d'après il baise une pute sous ton nez. Je vais me bourrer la gueule, tu viens ?

-Oh, non, merci. Je... je vais rester ici.»

Je resta pensive. J'avais un peu peur de ce qu'elle venait me dire. Je décida de ne plus y penser et d'aller danser avec des potes qui venaient de débarquer.

~~

La fête battait son plein. Tout le monde dansait, chantait, criait, à tel point que j'en avais mal à la tête. Je n'avais pas vu Greg depuis le début de la soirée, pourtant tous ses amis étaient là. J'entrepris alors une recherche. J'allai dehors, fis le tour du jardin, rien. Je revins donc sur mes pas. Il n'était pas non plus à l'intérieur, peut-être à l'étage. Il avait dû se coucher dans la chambre parce qu'il avait trop bu.

Je montai alors pour vérifier mon hypothèse. L'escalier donnait sur un grand couloir avec des pièces de part et d'autre de ce couloir. J'entendis des bruits provenant d'une de ces pièces, la première sur la gauche, pour être exact. C'était sûrement lui, mais que pouvait-il bien y faire ? J'ouvris la porte et mon cœur se brisa en mille morceaux. Il était bien là mais pas seul. Avec une des pétasses. Nus.

Ils me regardaient tous les deux. Je sentais les larmes me monter aux yeux, je sentis la trahison, le dégoût, la honte. Je tourna des talons, Gregoire m'appelait en essayant de se justifier. Je descendit les escaliers, me dirigea vers le buffet et me servis un verre de vodka. Puis un deuxième.

«- ALI ! Écoute-moi. C'est pas ce que tu crois. Je...»

Je le coupai en mettant un doigt sur sa bouche et lui renversa la totalité du contenue du gobelet à la figure.

« Fils de pute. Je veux plus te voir.»

Il resta planté pendant quelques secondes.

«- DÉGAGE  ET RETOURNE BAISER TA GROSSE PUTE, CONNARD !»

Il baissa les yeux et dis un "je suis désolé" presqu'inaudible avant de partir à reculons. Je jeta un coup d'oeil autour de moi, tout le monde me fixaient.

« Z'AVEZ PAS D'AUTRE CHOSE À FOUTRE NON ?? PUTAIN !»

Je repris un autre verre. Alice qui avait bien entendu assisté à la scène, me réconforta à sa manière.

«Je t'avais dit de faire attention, aussi.»

Elle m'accompagna avec du punch.

« Et comme par hasard, ils sont potes. C'est tous des putain de connard, ces mecs. Je vais devenir lesbienne, tu vas voir. Je pourrais sortir avec toi, on formerait le couple des trompées.»

Elles sortis un paquet de mouchoirs de sa poche et me le tendis.

« -J'en ai deux autres dans mon sac, si tu veux.

-Non garde-le, je me casse. Je peux pas rester ici.

-Je te ramène, alors.» dit une voix venant du salon.

Baptiste vint vers nous et passa un bras autour de mes épaules.

« Aller, viens Ali. Tu peux pas rester seule non plus.»

Il m'entraîna vers la porte d'entrée, pris mon manteau en passant et nous sortîmes dans la nuit et dans le froid. 








Comment Réussir Sa VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant