XIII-Début d'une nouvelle vie

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Média: Portugal. The Man - FEEL IT STILL. ( avec Maddie Ziegler !)

Cela fait maintenant un an. Un an que je continue ma folle idée qui est d'ailleurs la meilleure que j'ai eu de toute ma vie. J'ai 700 000 abonnés. Oui, c'est pas mal. C'est même énorme. Je pensais pas que ça irait aussi vite. Un an. Ça m'a beaucoup aidé dans ma vie de tous les jours. Au lycée, on me respecte. Je suis devenue populaire. Les autres ferment bien leurs gueules. J'ai gagné. Plus rien ne peut m'arrêter, je suis la meilleure ! ( Voilà, j'ai pris la grosse tête ).

Tous les jours, avant de dormir, je lis les commentaires en-dessus de mes vidéos. J'essaie de prendre en compte chaque critique, quelles soient positives ou négatives. J'essaie de répondre au maximum aux messages qu'ils m'envoient. En général, ce sont des compliments ou des déclaration d'amour. Je trouve ça très mignon et ça fait chaud au cœur, surtout que le mien avait bien été refroidi. Je me suis fait des nouveaux amis, j'ai été contactée par des grands youtubers, ainsi que par Maddie Ziegler que j'admire énormément. Je m'entends très bien avec elle, comme elle n'a qu'an de moins que moi et qu'on a la même passion, c'est sûr que ça rapproche.

Je ne parle quasiment plus à ma mère, mon frère et ma sœur, seulement mon père. Je ne sais pas vraiment pourquoi d'ailleurs. Cela c'est fait naturellement. On se "voit" au dîner, du moins à travers le reflet de la télévision. Je crois que ma mère ne s'est pas pardonnée pour ma faute du coup elle m'ignore ? J'avoue que ça n'a pas beaucoup de sens. Comme je le disais, je garde contact qu'avec mon père, c'est le seul qui me comprend et me soutient à 100 %. Il m'avait raconté qu'il avait aussi tenté de se suicider étant plus jeune. Il était dépressif et personne ne faisait attention à lui. Un jour, alors qu'il bricolait dans le grenier, on l'a retrouvé au bout d'une corde. Sa sœur lui a sauvé la vie. Donc lorsqu'il m'a vue en sang dans la salle de bain, il a tout compris, il s'est revu dans cette situation critique. Il a tout fait pour m'aider depuis. Il m'a encouragée.

Comme à la maison la tension est présente, je passe le plus clair de mon temps chez les Lebrun. Je m'entends très bien avec toute la famille, il y a une certaine confiance entre nous qui est exceptionnelle. Je me sens plus chez moi avec eux qu'avec ma propre famille. Parfois, je me dis que je suis née dans la mauvaise famille.

Au fait, j'ai passé mes vacances d'été avec Clo.

[[ Samedi 7 juillet, 8h55. Maison des Leblond (moi en l'occurrence)

«- C'est bon ? Tu es prête ? Tu n'as rien oublié ? »

Nous avions rendez-vous chez les Lebrun à 9h00, et nous étions encore à nous préparer. Papa était tellement stressé de me laisser partir pendant un mois loin de chez moi. J'avais l'impression d'avoir dix ans à nouveau.

«- Oui, j'ai tout, c'est bon. On peut y aller maintenant ?

- T'es sûre Aliénor ? T'as pris ton pyjama ? Ta brosse à dent ? Ta crème solaire ? Tes lunettes de soleil ? Ton chapeau ? Tu veux peut-être un parapluie, on sait jamais.

- Oui, oui, oui, oui, oui, oui et non pour le parapluie. On y va ? On est déjà en retard !

Je pris mes deux valises et mon sac à dos et poussai Papa pour pouvoir grimper dans la voiture.

-Tu ne veux pas dire au revoir à ta mère ?

-Non. Pas le temps.» rétorquai-je.

Surpris par mon ton sec, il chercha ses clés de tous les côtés.

« SUR LE BUFFET PAPA !» soufflai-je à bout de nerfs.

Il tourna la tête, et rit en les voyant sous son nez. Il monta enfin dans la voiture et m'emmena chez Clo.

Nous arrivâmes avec un quart d'heure de retard. Mon père me fit une dernière fois des recommandations pour le séjour, me plaqua ses lèvres sur ma joue, me souhaita "Bonnes vacances, ma chérie !" et repartit ma laissant donc avec les fous.

Leur voiture devant le garage était complètement ouverte avec des bagages traînants un peu partout. La maison était aussi très agitée, les parents faisaient des allés-retours en criant sur leurs enfants de se bouger et de ne rien oublier. La vrai pagaie. J'entrai courageusement dans la maison. Camille, la petite dernière de 12 ans, s'arrêta devant moi, me regarda avant de hurler dans toute la maison.

« ALI EST ARRIVÉE!»

Puis, elle repris ses occupations. Henri, le père, arriva à son tour, chargé d'affaires quelconques.

«Bonjour Ali ! va mettre tes affaires dans la voiture, on va bientôt partir. T'as vu Maxime ? (L'aîné de 20 ans)

-Bonjour Henri ! Non, je l'ai pas vu, désolée. Je vais aller voir Clotilde.

- Ah oui, bonne idée ! Elle est dans sa chambre.»

Après avoir déposé mes bagages où je pouvais dans la voiture, je montai rejoindre Clo dans sa chambre. Des maillots de bain étaient éparpillés sur la quasi totalité de son lit. Elle était debout en face en train de réfléchir sur quel maillot elle allait emporter.

« -Je prends lequel selon toi ?

Elle ne leva même pas les yeux pour me voir ou me dire bonjour. Je m'adossa à l'encadrement de la porte et répondit sans vraiment réfléchir.

-Prends le bleu.

- Je sais pas, je trouve qu'il me grossit.

-Mais non, il te met en valeur. Le bleu te va très bien. Alors prends-le.

-Mais c'est un deux pièces. Et j'aime pas les deux pièces. Je pense que je vais prendre celui-là.

Elle me tendit un maillot orange fluo à une pièce avec un grand sourire. Je soufflai de désespoir et approuva son choix. Satisfaite, elle le fourra dans son sac et le ferma. Un main se posa soudainement sur mon épaule, je sursautai de surprise. Clotilde éclata de rire ainsi que la personne à qui appartenait la main. Je m'assis par terre pour reprendre mon souffle. Je leva les yeux et vit Raph plié en deux.

« Je pensais pas que tu aurais aussi peur de moi ! C'était hyper drôle ! Bonjour au fait.»

il me tendit sa fameuse main que j'attrapai pour me remettre sur pied. Maxime, attiré par les rires, débarqua aussi dans la chambre.

« Ah tiens, une Ali est parmi nous. Bon courage, plus qu'un mois.»

Il me fit un petit clin d'œil et repartis en direction de la voiture quand on entendit une voix du rez-de-chaussée.

« TOUT LE MONDE EN VOITURE ! ON PART !»

Nous descendîmes donc pour rejoindre les autres. La maison a été rapidement rangée, ce qui me semblais d'ailleurs impossible. Camille était déjà installée à sa place, un casque sur les oreilles et un livre à la main. Je grimpa et me plaça à sa gauche, au fond. Clotilde, à sa droite et les deux grands aux deux places devant nous. Nous attendions patiemment les parents qui traînaient toujours.

«Au fait, bonjour Ali.»

Camille sortit ça de la manière la plus naturelle. Elle ne me jeta pas un coup d'oeil trop concentrée sur son roman.

«-heu... oui bonjour Camille.

-On n'est même pas partit et je me fais déjà chier.»

Ça, c'était Max. Il est un peu ronchon de nature. C'est celui que je connais le moins. Il est pas souvent chez lui.

« Toujours à râler, celui-là»

Clo se réveilla pour râler parce que son frère râlait, ce qui était logique.

«PAPA ! MAMAN ! GROUILLEZ-VOUS, MERDE !»

Et voilà Raph. Avec sa vulgarité, il réussit à les faire venir. Tout le monde était maintenant présent, fin prêt pour les vacances à la mer et au soleil.

Il était 10h00 et nous pûmes enfin commencer le voyage.



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