Il y a encore quelques mois, on m'aurait dit que je rencontrerai un garçon qui me plairait, quelqu'un avec qui je m'entendrai ou encore une histoire d'amour où pour une fois cela serait réciproque, je leur aurai vraiment ri au nez. Et pourtant...
Notre relation a tellement évolué. Même si elle reste pour le moment à un point où notre gêne doit être dépassée, sinon il ne se passera rien de plus. Allais-je devoir prendre les devants encore une fois ? Allais-je devoir lui avouer mes sentiments pour qu'enfin il fasse de même ? Et si nous nous embrassions ? Je vais atteindre mes dix-neuf ans et je suis encore une gamine qui se pose des milliers de questions sur le sujet, qui analyse beaucoup trop jusqu'à se bloquer au moment venu.
Mais cette année c'est aussi celle où l'inconnu devient connu, et que je choisis de vivre et non de subir ma vie. J'ai fait des pas en avant, c'est un petit pas pour l'Homme et un grand pas pour moi si on reprend Neil Amstrong, bien que certains pensent qu'il n'aurait pas réellement dit cette phrase.
Hier je l'ai embrassé. Embrassé ! Bon sur la joue pas de quoi en faire tout un plat mais c'était si...impulsif...Je l'ai fait comme ça sur le coup, sans réfléchir parce que j'en avais simplement envie. J'ai senti que cela lui a plu, parce que ma mère m'a demandé ce qu'il faisait encore devant la maison et si je ressortais après. Je suis allée voir par moi-même ce qu'elle me disait n'y croyant pas. Puis j'ai ri. Parce que je l'ai trouvé mignon. J'ai ri parce que je l'ai trouvé charmant.
Aujourd'hui nous sommes mercredi, un mercredi d'avril, il fait plutôt chaud et je prends le bus à midi, comme lui. Je le prends toujours un arrêt avant pour pouvoir m'asseoir et lui garder une place. Seulement je le vois déjà bien entouré et comme rien n'est officialisé, cela me gêne un peu mais il fallait bien que cela arrive un jour alors pourquoi pas aujourd'hui ?
Je lui fais signe avec un grand sourire attendant qu'il me rejoigne sur les sièges. On est au fond il y a aussi de la place pour ses amis, qui d'ailleurs, ne se posent aucune question et s'assoient. Un sourire éclaire mon visage pour les saluer et discrètement, ma main se faufile jusqu'à celle de Dimitri pour venir la serrer dans les deux miennes, devant moi, sur mes genoux. Et devant eux. Leurs regards sont interrogatifs puisque tour à tour ils se posent sur moi puis sur lui.
Nos regards se croisent et gênés, on se voit les joues rouges l'un l'autre, avant de se mettre à rire. J'allais prendre la parole mais voilà que je l'entends déjà énoncer ce qui est une réalité pour nous depuis quelques semaines, peut-être 2 ou 3 voire plus mais pas trop non plus.
-C'est ma...copine.
-Merci Dimi on n'avait pas compris. T'aurais pas pu nous le dire avant nan ? On est tes potes !
Je ris doucement avant de poser de nouveau ma tête contre lui.
-Je m'appelle Aurore. Vous savez cela ne fait pas très longtemps et on ne l'avait jamais réellement officialisé à haute voix...Donc...Disons que vous êtes les premiers ?
-Ça marche ! Mais ...dites-nous tout...vous...vous avez ... ?
Evidemment, il fallait qu'ils posent cette question, c'était inévitable. Ce sont des garçons, non pas que je leur attribue une certaine manière commune de penser, mais je m'y attendais. Aucun de nous ne répond. Je suis trop préoccupée au fait qu'il l'ait dit. A voix haute. Devant eux.
On est ensemble. C'est mon copain.
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J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce chapitre, cela m'a bien amusé et les mots ont glissé tout naturellement sur ma plume alors j'espère que vous avez apprécié votre lecture !
N'hésitez pas à faire vos remarques, vos petits commentaires que j'apprécie toujours autant ! Merci à tous de me suivre et à la fin de semaine, ou à la semaine prochaine pour l'avant dernier chapitre de cette romance :*
Bisous les p'tits loups <3
P.S: Pensez à la petite étoile jaune qui reste une belle récompense pour l'auteur !
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Les Chroniques de l'Inconnu du Bus (TERMINÉE)
Short Story(Ce n'est PAS une fiction urbaine /!\ mais une ROMANCE ) Trois mois sans se parler, sans s'avancer vers l'autre. Trois mois à se voir, à se sourire. Trois mois avec l'espoir. Mais aujourd'hui, nous avons décidé que cela changerait. Et que tout comme...