Faisons la danse de la joie !
Je l'ai revue ! Deux fois ! Hum... Il va falloir que je me calme un petit peu je crois. Seulement pour moi il y a tellement d'importance dans ce qu'il se passe. Mon cœur est retourné comme s'il n'arrivait pas à dormir la nuit à cause d'un cauchemar. Mon cœur m'appartient, à moi de le gérer. Enfin à moitié ? Depuis que l'on se parle elle en a pris une partie c'est certain. De quelle taille... Attendez je vérifie.
Apparemment il m'en reste un bon morceau, je dirais... plus des trois quarts c'est très bien. Quoi? Je blague. J'ai compris j'arrête, il n'y avait rien de drôle là dedans... juste un peu !
Lorsque j'ai pris le bus ce matin, j'espérais qu'elle y soit aussi mais malheureusement mon souhait ne fut pas exaucé. Mon enthousiaste petite sœur, Marie l'était encore plus que d'habitude alors l'histoire de sa journée à l'école ne trouvait pas de pause parmi ses souvenirs. Je l'adore. C'est une jeune fille pleine d'énergie, authentique, vivante et passionnée par ce qu'elle nous raconte. A chaque fois, on peut voir ses yeux briller. C'est toujours beau à voir et à entendre.
Le chauffeur de bus nous fit descendre un peu plus tôt ce qui nous a raccourci le chemin pour rentrer mais malgré cela, j'avance trop vite pour ma petite sœur qui court presque derrière moi. Je devrais l'attendre...seulement je ne peux m'empêcher d'aller vite car j'aimerais passer devant la maison de la fille du bus pour comprendre pourquoi je ne l'ai pas vue. Et c'est en tournant la tête que je remarque qu'elle se tient assise, sur son canapé en train de parler avec quelqu'un que je n'arrive à voir. Cette fois-ci mon souhait est exaucé.
Puis nos yeux se rencontrent comme toutes les fois où dans ce même bus nous ne nous adressions pas plus qu'un regard. Elle me salue avec un beau sourire que je m'empresse de lui rendre même si je dois avouer que je suis un peu déstabilisé. Je ne pensais pas qu'elle me remarquerait.
Me revoilà en cours mais je ne suis là que physiquement car mon esprit s'évade jusqu'à son beau sourire. Je ne vois pas plus le temps passer que je n'entends et comprends le cours. La sonnerie me sort de mes rêveries puis je me rends jusqu'à l'arrêt avec la certitude qu'elle y sera. Allez savoir pourquoi...
J'ai raison, mon cœur se serre, mes yeux pétillent. Un sourire se dessine sur ses lèvres lorsque je tourne la tête en entrant et la regarde. Je m'approche d'elle malgré le monde, et entame une discussion qui n'avança pas réellement. Nous prenons respectivement des nouvelles l'un de l'autre mais ce n'est qu'un simple échange de politesse.
Par la suite, nous avons essayé tant bien que mal de continuer une discussion potable mais sans réussite. Aucun son ne voulait sortir de nos bouches, nos yeux se posaient lentement sur le visage de l'autre, puis on avait l'impression qu'il n'y avait plus rien. Plus cette étincelle lorsque nous nous voyions, plus cet espoir dans ses yeux. C'était comme une fleur qui ne s'ouvre pas bien que tous les rayons du Soleil soient tournés vers elle.
Je ne comprenais pas pourquoi nous redevenions ainsi gênés...Était-ce parce que nous avions compris tous deux les sentiments de l'autre ? Je suis désemparé, j'ai un peu peur que la situation nous échappe.
Je la laisse là, sur le pas de sa porte, en ayant l'impression qu'il manquait quelque chose, que ce n'était pas fini, que j'ai laissé une chose incomplète derrière moi sans pouvoir rien y faire...J'avais l'impression de la perdre et de ne pas pouvoir la retenir...
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Les Chroniques de l'Inconnu du Bus (TERMINÉE)
Conto(Ce n'est PAS une fiction urbaine /!\ mais une ROMANCE ) Trois mois sans se parler, sans s'avancer vers l'autre. Trois mois à se voir, à se sourire. Trois mois avec l'espoir. Mais aujourd'hui, nous avons décidé que cela changerait. Et que tout comme...