Chapitre 13

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Lundi 16 avril

  Je marche tranquillement dans les couloirs du lycée, pour rejoindre mon premier cours, quand on me plaque brutalement et avec force dos à un casier.

  - C'est quoi ton problème ? Me demande-t-on.

  Tiens.

  Regardez qui va là.

  Monsieur Hugo.

  Habituellement, j'aurais été la personne la plus heureuse du monde, du fait qu'il vienne me parler.

  Mais là non, pas dans ces conditions. Je ne le reconnais plus.

  Il me regarde de haut, avec un air grave. Son visage est penché vers le miens, il me scrute d'un regard perçant. Je peux presque sentir son souffle.

  Et sérieusement... MON problème ?

  MON problème, alors qu'il vient m'agresser devant tout le monde?

  MON problème, alors qu'il m'a menti ?

  MON problème, alors qu'il trompe sa copine ?

  MON problème, alors qu'il m'a abandonnée pour aller soigner un chien ?

  J'essaie de partir, mais il me retient par les épaules. Je l'invite donc sèchement à dégager, mais il insiste :

  - C'est quoi ton problème ? Pourquoi t'es bizarre ces derniers jours ?

  Moi bizarre ?

  MOI BIZARRE ?

  - Tu t'es regardé ? Pousse-toi.

  - J'ai absolument rien fait.

  C'est une blague ???

  Respire Gabrielle, respire.

  Je n'ai pas du tout envie de me donner en spectacle en m'énervant.

  - Bouge.

  Il fronce les sourcils.

  - Qu'est-ce tu foutais avec ce mec hier ?

  Ah ça t'énerve hein.

  Je ne répond rien et me contente de le fixer en fronçant les sourcils à mon tour.

  - T'en as beaucoup des mauvaises fréquentations comme ça ?

  Il parle de David là.

  Pour qui il se prend à le juger ??

  - De quoi j'me mêle ? Mais merde de quoi je me mêle ?? Dégage !!!

  J'ai haussé la voix. Mais apparemment il ne veut toujours pas bouger.

  - Je me mêle de la vie de ma meilleure amie, qui voit apparemment des mecs peu recommandables dans mon dos.

  C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

  - MAIS FOUS MOI LA PAIX !!! J'ai pas à te faire un RAPPORT sur ma vie, alors que TOI dans ta petite tête d'ENFOIRÉ tu te demandes même pas ce que JE peux ressentir et ne te remets pas une seule SECONDE en question !!!

  Je lui assène un coup de genou là où ça fait mal, l'obligeant à me lâcher.

  Je fusille ensuite du regard les gens autour, qui s'étaient arrêtés pour nous observer avec des yeux de merlans frits, et repart en direction de ma salle.

  Je n'avais jamais crié sur Hugo.

  Mais il l'a mérité.

  Et avant de passer à autre chose, je prends mon téléphone, et tape un petit message que j'envoie dans la foulée :

  "Salut, Lydia. Faut que je te prévienne d'un truc. Retrouve moi dans la queue de la cantine à midi."

  Désolé Hugo, mais là j'en ai marre.

Quand l'amour va tout vaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant