Lui Et Sa Fille

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PDV Syrielle

Je suis rentrée chez moi il y a 3h. Il est maintenant 7h. Je me sens seule. Christian et Bea sont avec leur famille, Jason est chez la famille de son petit ami, ma meilleure pote est chez ses parents. J'ai même pas un petit animal de compagnie pour m'occuper. Je n'aime pas noël. Ça me déprime.
Le téléphone sonne.

-Bonjour. Ici mademoiselle Sourdier que puis-je pour vous?
-Bonjour Syrielle, ici Camille. J'espère que je ne vous dérange pas.
-Oh vos vacances! Vous pouvez les prendre.
-Est-ce que tout va bien?
-Comme à chaque noël.
-Est-ce que vous voulez m'accompagner chez mes parents?
-Je vous remercie, mais je préfère vous laisser en famille.
Je sens que je vais pleurer.
-Bien. Je vous souhaite quand-même un joyeux Noël Syrielle.
-À vous aussi Camille.
-Merci.
Je raccroche et je vais pleurer dans mon canapé. Je me sens tellement seule. Mon téléphone vibre. Je regarde et découvre un message de Bea.

De Maman:

Coucou ma beauté je te souhaite un joyeux Noël ma chérie et je pense fort à toi n'hésite pas à m'appeler si ça ne va pas. Je t'aime

Je souris en imaginant ma vrai mère dire ces mots ou m'écrire ces mots. Mais c'est impossible. Je décide de sortir me balader pour essayer de me calmer. Je prends une liasse de billet et je descends toujours en jogging. Je croise Camille qui s'est changée.
-Syrielle! Je vous remercie pour mes vacances. Me dit-elle.
-Ce n'est rien. Dis-je en souriant.
-Est-ce que je peux me permettre de prendre ma patronne dans mes bras?
Je souris et lui ouvre mes bras.
-Ça me fait bizarre de vous voir habillée ainsi. Mais ça vous va bien.
-Merci. Dis-je en souriant.
-Bon je dois y aller. Je vous souhaite une très bonne journée.
-À vous aussi.

Je me balade dans les rues et à chaque mendiant que je vois, je donne un billet de 50€. Ils me remercient tous et ça me fait sourire. Mais ce trou dans ma poitrine ne veut pas se refermer. J'ai un manque au plus profond de moi. J'ai tellement mal. Une fois que mes bonnes actions sont faites, je vais me balader au bord de la Seine. J'ai toujours aimé marcher. Je me souviens que quand j'étais plus petite, avec mes parents, je jouais avec eux. Ils me faisaient courir un peu partout et j'adorais ça. Je retiens surtout le fameux loup touche-touche. Je m'assois au bord de la Seine et repense à mon passé heureux en France avec mes parents. Mais je cherche pourquoi tout à changé depuis mes huit ans. Quand ils ont quitté la France, j'ai beaucoup pleuré par manque. En fait, mes parents m'ont aimé jusqu'à mes huit ans. Après plus rien. Un sanglot m'échappe et je me rends compte que je pleure à grosses gouttes.
-Mademoiselle. Est-ce que ça va? Me demande une femme.
Je hoche la tête.
-Est-ce que vous êtes une SDF?
-Loin de là. Dis-je.
-Qu'avez-vous?
-Un petit problème de famille...
-Vous voulez que je reste un peu avec vous?
-Non. C'est très gentil mais j'ai besoin de rester seule.
-Ne faites pas de bêtises mademoiselle.
-Vous pensiez que j'allais me suicider?
-Oui.
-Je suis mal, mais pas à ce point là. J'aime simplement perdre la vue dans les vagues de la Seine. Mais pas la vie. Juste la vue. Allez retrouver votre famille, c'est Noël.
-Bon courage. Me dit-elle avant de partir.
Je trouve un dernier billet de 50€ dans ma poche. Si je ne trouve pas de SDF sur mon chemin, je m'achète un paquet de clop. Je sais que Ken fume des Marlboro en paquet et des Chesterfield à rouler. J'ai une bonne mémoire quand-même.

Je me dirige jusqu'au bureau de tabac et demande un paquet de Marlboro ainsi qu'un briquet. Ça serait bien que je puisse allumer ma clop quand-même.
Je paye et quand je ressors j'allume une clop. Je sais à peu près comment fumer maintenant. Je vais me balader en me disant qu'il n'y a rien de plus confortable qu'un jogging.
Mon téléphone sonne.

-Allô?
-Salut c'est Ken.
-Salut...
-T'es pas censée passer chez moi?
-Je l'ai fait cette nuit. Il y a un cadeau sous le paillasson.