✨Chapitre 11 : Break the walls ✨

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«The saddest thing about betrayal is that it never comes from your enemies»

 Abigail/Reyna

Je n'arrivais pas à me relever ni même à bouger un bras à cause du corps d'Isaac couché sur le miens, qui me maintenait au sol de tout son poids. Je n'avais plus de force à vrai dire pour me débattre, j'avais donné toute mon énergie en essayant de lui assimiler des coups qu'il n'avait pas l'air de sentir, par contre celui qu'il m'a envoyé au niveau du ventre était assez puissant. Toujours au-dessus de moi, une voix masculine se fit entendre parmi le bruit des poings sur les punching-balls et les cris d'efforts des hommes. Tout d'un coup, la sensation de chaleur présente au-dessus de moi parvenant du corps transpirant d'Isaac disparut en une demi-seconde. Il venait de se relever et se dirigea vers un garçon qui nous fixait, je fis de même avec difficulté. Je voulais comprendre ce que ce gars voulait dire par « ne pas tuer celle-là » Cela signifierait qu'Isaac a déjà tué une fille auparavant ?

Le poing serré Isaac s'approcha dangereusement de son locuteur qui n'avait pas l'air d'avoir peu et qui brandissait un immense sourire de défiance sur le visage. Le garçon en question devait avoir les mêmes origines que moi, il devait être latino vu son teint basané et son léger accent. Dylan qui se trouvait plus loin dans la salle nous regarda et couru vers nous comprenant qu'une éventuelle bagarre allait éclater entre le mexicain et Isaac, il n'eut pas le temps d'arriver jusqu'à nous qu'Isaac lui asséna un coup de poing au visage. Face à ce geste qui était pourtant violent, le mexicain ne bougea pas d'un centimètre, seul son visage pivota vers sa droite. Le mexicain n'eut pas le temps de répondre au coup puisque Dylan se mit entre les deux hommes, d'autres hommes présent dans la salle vinrent à son secours et écartèrent les deux.

« Je vais lui éclater la gueule » fui les seuls mots qu'Isaac prononça, maintenu par Dylan et un autre homme beaucoup plus âgé que lui. L'homme d'une quarantaine d'année essaya de le calmer, mais en vain, Isaac reste Isaac. Je restais muette face à la situation, j'étais contre un mur près de mon garde du corps ne comprenant pas vraiment la situation, ne sachant ni que dire, ni faire. Dylan comprit que j'étais gênée de la situation et m'adressa un faible sourire. Il tenta de résonner Isaac comme il le pouvait en lui conseillant de ne pas rentrer dans le jeu de ce Brandon, qu'il ne cherchait qu'à le déstabiliser.

Ce certain Brandon était à l'autre bout de la salle nous narguant du regard, ce qui n'aidait aucunement Dylan à calmer son ami.

-Isaac, fait pas le con, prend tes affaires et rentre chez toi avec Abigail. Tu régleras cette histoire plus tard, mais pas maintenant, tu n'es de retour que depuis quelques jours ... Dit Dylan

-Je m'en fous ! Je veux lui faire payer ses propos ! J'en ai strictement rien à foutre de me faire virer je veux juste le faire regretter d'avoir ouvert sa bouche.

-Isaac s'il te plait, on peut rentrer, je suis fatiguée et je n'ai pas envie d'assister à ça, je t'en prie. Lui dis-je calmement, je ne me suis pas rendue compte mais j'avais posé ma main sur son bras contracté depuis le début de l'altercation, et face à ce contact son bras se détendit.

Il ne dit rien et se dirigea vers les vestiaires avant de mettre ses affaires rapidement dans son sac. Je fis de pareil avec les miens, je ne pris même pas le temps de me changer. Il fallait partir au plus vite pour éviter un carnage.

En partant, je saluais une dernière fois Dylan et le remercia d'être intervenu, puis nous sommes sorti pour rejoindre la voiture garé dans le parking. Isaac retira de sa poche les clés et déverrouilla les portières, il ouvrit le coffre et y jeta son sac suivit du miens avant de refermer avec violence le coffre, ce qui me fait sursauter. Il contourna la voiture avant de s'installer au volant, je m'installais du côté passager à mon tour. Il fit tourner le moteur et appuya à fond sur l'accélérateur qui provoqua un bruit aigu venant des pneus. Il roulait vite, bien trop vite, je n'avais pas peur de la vitesse, non, j'avais juste peur qu'il cause un accident, j'avais peur de lui.

My BodyguardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant