"Still insideI felt alone for reasons unknown to me" - Old Money (Lana Del Rey)
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Tenant toujours le flacon orange dans mes mains, je m'assois sur le lit puis prends mon téléphone afin de rechercher sur internet à quoi consiste ces comprimés. Je tombe sur plusieurs articles dont un qui m'intéresse, où je peux voir les commentaires de certains utilisateurs : «Traitement symptomatique des manifestations anxieuses sévères et/ou invalidantes » « Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvent entraîner un syndrome associant à des degrés divers une altération de l'état de conscience et des troubles du comportement et de la mémoire : aggravation de l'insomnie, cauchemars, agitation, nervosité ,idées délirantes, colères, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique ,désinhibition avec impulsivité ,euphorie, irritabilité, agressivité ,amnésie antérograde ,suggestibilité ,impatiences » « Ce syndrome peut s'accompagner de troubles potentiellement dangereux pour le patient ou pour autrui »
J'entends des bruits de pas, quelqu'un qui monte les escaliers, sans doute Brandon. Je cache le flacon sous le lit comme il l'était, en le poussant avec mon pied afin qu'il roule. Brandon apparaît dans mon champs de vision, il se tient à l'encadrement de la porte, ne pouvant avancer davantage comme si quelque chose l'en empêchait et cela n'est pas pour me déplaire, le plus loin il se tient, le mieux je me porte.
-Salut. Il dit embarrassé
-Bonjour. Je réponds sans même lui adresser un regard, je suis tellement gênée que je n'ose le regarder
-J'étais dehors depuis ce matin, devant le portail, j'aurai dû te le dire ...
-N'es-tu pas obligé de rester près de ton client ? Je demande, même si je m'en fiche
-Cela dépend des contrats, le miens m'autorise à ne pas être dans le même bâtiment que le lui.
Il s'approche de moi, je préférais quand il y avait une distance entre nous, distance qu'il est en train de rompre ce qui me rend nerveuse. Il s'assoit sur le lit, près de moi, je regarde le sol mais je peux sentir son regard sur moi, je sens son souffle s'abattre sur ma joue.
-Il faut qu'on parle, on doit s'expliquer. Il annonce
- On n'aurait pas dû ...
-Je sais ! Je suis désolé je n'aurai pas dû commencer, je ne sais pas ce qu'il m'a pris.
Je ne le regarde toujours pas, mais je peux deviner que sa tête est baissée. Il prend une grande inspiration avant de reprendre :
