thank you - hs. (II)

6.

Après avoir mangé un petit quelque chose, nous sommes allés s'installer sur le canapé pour regarder un film. Un film dont je ne connais ni le titre, ni l'histoire puisque nous étions beaucoup trop occupés à faire autre chose sur ce canapé. C'était la deuxième fois de la soirée. Puis nous sommes retournés à regarder un documentaire sur les catastrophes naturelles. Ce n'était pas très joyeux, c'est donc pour cela que nous sommes montés. Et une fois là-haut, tout est partit très vite, de nouveau.

Je n'avais jamais fait ça, plusieurs fois. Je ne l'avais jamais fait. Je n'y avais jamais pensé et l'envie n'avait jamais été très présente. Mais là... c'est comme-ci cela faisait des mois que nous nous étions pas vu. Même les weeks-ends, quand il venait chez moi, n'étaient pas aussi rythmés. C'est nouveau et je dois avouer que j'aime tout ce qui est nouveau.

« Oh-h mon dieu, » gémissais-je alors que des doigts se retirent lentement de mon intimité, la caressant doucement.

Il reste quelques petites secondes, la tête enfouie entre mes jambes, puis il vient m'embrasser dans le creux de ma cuisse juste avant de se relever. Il penche son corps en avant vers moi, faisant tomber ses cheveux dans le vide, puis il approche son visage du mien pour pouvoir m'embrasser langoureusement.

« C'était bien, » soufflais-je contre ses lèvres, « vraiment bien. »

« J'ai cru l'entendre. » rit-il, m'envoyant un sourire en coin.

Je secoue la tête en lâchant un rire. Il s'en va de la chambre quelques secondes, ce qui me permet de remettre correctement la couverture du lit, et de m'y glisser en dessous. Je tends mon bras pour attraper mon téléphone: 01:53.

La lumière de la chambre s'éteint, laissant celle de la petite lampe de chevet allumée. Elle éclaire légèrement le plafond au dessus du lit, et plonge la chambre dans une atmosphère un peu plus sombre mais ça ne m'empêche pas de voir le visage de mon bouclé quand il revient s'allonger à mes côtés.

Une fois sur le dos, il passe un bras derrière sa tête, et avec l'autre, il m'attrape par la taille pour coller une moitié de mon corps contre le sien. Je passe ma jambe par dessus son bassin et j'embrasse son torse au niveau de son cœur, là où je pose ma tête.

« Je n'ai pas eu l'occasion de penser à te le dire mais je tiens à te féliciter à propos de dimanche, » résonne sa voix rauque dans le silence qui nous enveloppait.

Je ne réponds pas. À la place, je dépose mes lèvres une seconde fois contre la peau de son torse.

« Comment as-tu réussi? »

« Je ne sais pas, » avouais-je, « quand j'ai vu que tu y allais un peu vite là-dessus, je me suis dit que quelqu'un devait ramener la voiture alors j'ai prit ça comme excuse, je suppose. »

Il ressert son bras enroulé autour de ma taille puis il dépose ses lèvres sur le haut de mon crâne.

« Quoiqu'il en soit, je suis fier de toi. »

Je souris.

« Et je t'aime, » reprend t-il, faisant faire des loopings à mon estomac, « promet-moi de ne jamais avoir de doutes là-dessus. »

« Je te le promet, » répétais-je, sincèrement.

Il passe sa main de haut en bas dans mon dos, me caressant doucement. Je ferme les yeux au moment où je sens que ma peau frissonne sous ses doigts qui dessinent maintenant des cercles dans mon dos.

« Tu penses pouvoir aller travailler demain? » me demande t-il, sérieusement.

« Bien-sûr, pourquoi n'irais-je pas? » je fronce les sourcils en gardant mes yeux fermés.