Le bruit du sèche cheveux cesse de résonner dans cette petite pièce. Je relève les yeux vers le miroir en face de moi, rencontrant ceux de cette charmante jeune fille et son sourire adorable. Elle doit être plus jeune que moi et je pense qu'elle doit tout juste commencer à travailler ici.
« Est-ce que cela vous plaît? » me demande t-elle d'une petite voix.
Mes yeux tombent sur mes cheveux bruns maintenant au niveau de mes épaules. C'était une décision rapide, presque sur un coup de tête... mais je ne regrette pas. Huit centimètres en moins, et c'est beaucoup mieux.
« Moi, j'adore. » fait la voix de Jane derrière nous. C'est à cause -ou plutôt grâce- à elle que je suis assise sur cette chaise.
« J'aime beaucoup, » je finis par dire, « merci. » souriais-je.
Le temps de payer et de remettre nos manteaux, nous voilà de nouveau dehors, dans les rues de Londres. Nous sommes en route vers le café, notre temps de pose est terminé.
« J'ai bien fait de te pousser dans ce salon de coiffure, » sourit Jane, « regarde toi, tu es ravissante. »
Je lui souris doucement en évitant son regard, gênée par ses nombreux compliments depuis que nous sommes sorties de cet endroit.
En sortant du fast-food, nous sommes passées devant ce salon et une femme en est sortie, les cheveux coupés au niveau des épaules. Quand je l'ai vu, j'ai dit à Jane que j'aimais beaucoup cette coupe de cheveux. Et qu'a-t-elle fait? Elle m'a attrapé la main et m'a tiré jusqu'à l'intérieur de celui-ci.
Et me voilà, les cheveux courts.
« J'en connais un qui sera content de te voir comme ça, ce soir. » sourit-elle en me donnant un coup de coude. Je lève les yeux au ciel en rougissant légèrement.
Nous atteignons le café en peu de temps et à peine arrivées, nous nous remettons rapidement au travail, aidant Aaron qui a géré le café tout seul ce midi.
***
La maison est très silencieuse quand Harry n'est pas là. C'est vrai, habituellement, il y a toujours du bruit; de la musique, ou simplement la télé qui reste allumée ou alors il chante sans-cesse. Je m'y suis habitué alors quand il n'est pas là, cette maison est... triste.
Mais j'ai le temps de ranger un petit peu tout ce qui traine dans le salon, et j'ai aussi le temps de préparer à manger. Chose que je fais très rarement étant donné que je déteste cuisiner et que je ne cuisine pas spécialement bien...
Mais je vais faire un effort ce soir.
J'ai donc décidé de faire... des pâtes. C'est nul, je sais, mais je suis sûre de ne pas rater ce plat, au moins. Ce sera fait avec amour, je le promets.
En attendant que cela cuise, je monte chercher mon ordinateur que je pose sur la table de la cuisine une fois descendue. Il s'est écoulé plusieurs mois depuis la fois où j'ai regardé mes mails. Je ne m'attends pas à grand chose, mais je continue d'espérer.
Et bien sur, je suis de nouveau déçue quand je vois que cette boite mail est toujours vide. Aucun signe de vie.
Rien.
La porte d'entrée claque, me faisant sursauter et fermer l'écran de mon ordinateur un peu brusquement. Harry entre dans la cuisine au même moment.
« Et bien, que faisais-tu là-dessus? » il fronce les sourcils en me lançant un sourire en coin, « tu t'ennuies quand je ne suis pas là? »
Je roule des yeux en me levant pour le rejoindre. Quand je m'approche de lui pour l'embrasser, une odeur parvient jusqu'à mes narines et je fronce les sourcils. Je croise mes bras sur ma poitrine, m'éloignant de lui tandis qu'il se penche de nouveau.
« Quoi? » demande t-il après que je l'ai repoussé en lui lançant un regard noir.
« Tu as bu. »
Il lève les yeux au ciel, « et alors? »
« Et alors? » répétais-je en lâchant un rire, « tu sais très bien ce que ça veut dire, Harry. »
Il secoue la tête et sort de la cuisine en enlevant sa veste. Je n'insiste pas. Non, vraiment. Je ne dirais plus rien. Même si j'en meurs d'envie et que, bordel de merde, j'ai envie qu'il m'en parle.
Deux bras musclés enroulent ma taille et un torse dur vient se coller contre mon dos. Je ne dis rien, étant donné que j'essaie de surveiller la cuisson des pâtes malgré ses petits baisers dans mon cou.
« J'aime beaucoup tes cheveux comme ça, » souffle t-il près de mon oreille, juste avant de déposer de nouveaux baisers, « c'est vraiment... sexy. »
Je souris en me retournant vers lui pour lui faire face. Ses mains se resserrent dans le bas de mon dos tandis que je pose les miennes sur son torse juste en face de moi.
« Comment était ta journée? » me demande t-il doucement.
« Fatigante, » grimaçais-je, « et toi? Vous avez terminé de tout préparer? »
« Presque mais Niall se charge du reste, » j'hoche la tête tandis qu'il fronce les sourcils, ses deux yeux jonglants avec les miens, « il va y avoir du monde. Genre... beaucoup de monde. »
J'hausse les épaules, « tant pis, on ne vient pas pour eux mais pour Niall. »
« Je sais, mais qui veut dire beaucoup de monde veut d– »
« Harry » le coupais-je, « je sais. »
« Est-ce que... tu t'en sens capable? » me demande t-il, hésitant avant de prononcer chaque mot.
Je détourne le regard quelques secondes réfléchissant à ses paroles. Suis-je prête? Bien-sur que non. Mais il va bien falloir que je sache mon contrôler.
Je ne sais pas comment je vais faire étant donné que j'ai déjà du mal à cet instant précis parce qu'il sent l'alcool. Bordel ce qu'il sent trop l'alcool. Et j'en ai envie. J'ai envie de boire. Et d'un côté, je ne vois pas ce qui m'en empêche, c'est vrai, ça fait longtemps. Je n'avais pas sentit cette odeur depuis le remariage de Will et Judy, et ça m'avait... manqué? Oui, je crois que c'est ça.
Ça me manque, bordel.
« Rose, est-ce que tu m'écoutes? » la voix rauque d'Harry me sort brutalement de mes pensées.
« Désolée, je– »
« Oh merde! »
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas pourquoi est-ce qu'il a haussé le ton d'un seul coup. Ce n'est que quand il me pousse sur le côté que je réalise ce qu'il se passe: l'eau déborde de la casserole, s'étalant partout sur la plaque à induction. Harry la rattrape rapidement tandis que je cours chercher une éponge pour nettoyer toute cette eau autour.
Une fois toute cette catastrophe réparée, Harry se tourne vers moi et quand nos yeux se rencontrent, nous partons dans un fou rire incontrôlable, mélangeant la mélodie de nos deux rires dans la pièce.
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thank you - hs. (II)
FanfictionOn ne se rend jamais compte de combien nous sommes forts, jusqu'à ce qu'être fort devienne la seule solution que nous avons pour nous en sortir. Tome II de « thank you - hs ».