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Malgré le fait que je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, premièrement parce que mon "lit" n'était pas confortable, et deuxièmement, parce que je ne pouvais pas m'empêcher d'ouvrir les yeux toutes les trois minutes pour voir si Rose allait bien, je suis de bonne humeur ce matin. De très bonne humeur même. Je le répèterai jusqu'à la fin de ma vie mais Rose est vivante, alors je suis heureux.

« Bonjour, mon sauveur, » elle sourit doucement, en se tournant en ma direction. Je plisse les yeux en souriant au surnom qu'elle a utilisé.

Je suis son sauveur.

« Bonjour, » lâchais-je à mon tour, toujours aussi souriant. Elle se redresse en fronçant les sourcils, et ses yeux se ferment, puis s'ouvrent en grand.

« Oh, putain, » elle pose sa main sur son front juste avant de s'allonger de nouveau dans le lit. Je me lève légèrement, et j'avance près du lit, le tabouret dans la main.

« Vas-y doucement Rose, » la prévenais-je en m'asseyant au chevet de son lit, « ton corps a besoin de reprendre des forces. Laisse lui du temps. »

Elle soupire et ferme les yeux. Je suppose qu'elle a mal à la tête ou quelque chose dans le genre. Si ma supposition est vraie, elle ne me le dira pas, je la connais. Mais elle aura beau faire semblant, je sais que j'ai raison.

« Je vais demander qu'on t'apporte quelque chose pour ton mal de tête, » je me lève du tabouret juste avant qu'elle n'ouvre soudainement les yeux en retirant sa main de son front.

« Oh, merci, » elle baisse légèrement la tête, presque gênée, ce qui fait échapper un rire de mes lèvres. Je me penche doucement vers elle pour déposer mes lèvres sur son front, avant de sortir de la chambre.

Ce grand et long couloir est beaucoup plus agité qu'hier soir ; infirmières et médecins courent d'un sens à un autre, avec plusieurs choses dans leurs mains, vers différentes chambres. Je me sens légèrement mal du fait que je sois si souriant alors qu'il y a peut-être, dans toutes ces chambres, des personnes qui n'ont pas eu la chance d'avoir leurs proches avec eux plus longtemps. Mais, pour être très honnête, cette pensée s'efface rapidement de mon esprit. Je sais qu'oublier ce qui est, ne serait-ce qu'un peu négatif, n'est pas totalement la bonne chose à faire, mais en cette seconde même, ma seule préoccupation est le rétablissement de Rose. C'est tout ce qui m'importe. Elle a besoin d'aide, et je serais là. Je ne serais pas le seul à l'aider, mais je serais là tout de même.

Je sors mon téléphone de ma poche après qu'il ait vibré, et je tombe sur un message de James. Il me dit qu'il est heureux que Rose soit en bonne santé, et qu'ils passeront la voir cette après-midi. Je lui réponds en lui donnant le numéro de la chambre. Maintenant, ma mission est de trouver un médecin.

Mais au moment où je commençais à chercher du regard quelqu'un qui serait susceptible de m'aider, mon téléphone se met brusquement à vibrer, m'indiquant que c'est un appel.

« Niall ? » lâchais-je sous l'étonnement.

« Hey, mec, désolé de te déranger, » j'entends des voix autour de lui, ce qui me fait froncer les sourcils, « mais demain c'est Halloween et il y a une soirée pas loin de chez moi, alors je me disais que vous pourriez venir? »

Je pince mes lèvres entre elles.

« Je sais que je vous demande vraiment au dernier moment mais on vient d'en parler avec les gars et– »

« On ne pourra pas venir, » le coupais-je en grimaçant, « Rose est à l'hôpital. »

« Quoi ? »

Soudain, les voix qui étaient autour de lui semblent avoir disparues. Enfin, disons que maintenant, j'en entends seulement deux derrière celle de Niall ; c'est celles de Liam et Louis.

thank you - hs. (II)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant