Sixième chapitre.

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Tout est possible, du moment qu'on a assez de cran.

Effectivement, la nuit était tombée rapidement sur la petite maisonnette. D'ailleurs, Maya avait eu le temps de l'observer dans les moindres détails. Le Terrier ressemblait à une vaste porcherie agrandie au fil du temps. La maison semblait très bancale et semblait tenir grâce à la magie. Quatre ou cinq cheminées se dressaient sur le toit rouge et un écriteau tordu portait le nom de la maison. Des bottes étaient entassées dans de vieux chaudrons et des poulets bien gras picoraient dans la cour.

Quant au jardin, il était plutôt grand, envahi de mauvaises herbes et la pelouse n'était pas tondue. Il y avait des arbres noueux plantés le long des murs, des massifs débordant de plantes et de fleurs et une grande mare verte remplie de grenouilles. - qui d'ailleurs à cause de Maya, 1 venait de perdre la vie aujourd'hui. -

Cette dernière se trouvait dans la chambre de Ginny après avoir pris soin de souhaiter bonne nuit aux parents de la rousse. Couchée dans son lit - qui ne cessait de grincer quand elle daignait bouger - elle regardait le plafond. La pièce était plongée dans le noir, seule la lune éclairait une partie du parquet.

- Psst.. Maya ? Chuchota Ginny. Tu dors ?

- Non. Avait-elle répondue en ne cessant de regarder dans le vide. Et toi ?

- Bah, si je te parle, c'est que je ne dors pas.

- Ah oui, logique.

On entendit la petite rousse ricanait doucement dans la pénombre.

- Dis-moi, tu parlais de quoi avec Harry tout à l'heure ?

La blonde eut un sourire en coin en entendant la question de celle-ci.

- Il m'a raconté l'accident de ses parents, pourquoi ?

- Oh.. non, comme ça.

Ginny resta silencieuse.

- Tu as l'air de bien l'apprécier. Lâcha Maya afin de couper ce silence pesant.

- Hein ? Euh non, je ne vois pas de quoi tu parles. Bégaya-t-elle rapidement.

Sur cette discussion, les filles s'étaient endormies rapidement, seul le piaillement des oiseaux ainsi que les branches d'arbres cognant contre la vitre de la fenêtre se firent entendre. Le calme était agréable, la petite maisonnette était plongée dans un silence total, elle qui d'ordinaire respirait la joie de vivre, la nuit, pas un chat ne régnait.

Une femme se tenait à l'entrée de la porte. Le sourire aux lèvres, embrassant sa fille.

- Je t'aime Maya.

- Je t'aime aussi Maman ! à ce soir.

- May ?

- Oui maman ?

- Prends soin de ton père, tu veux ?

- Oui, mais pourquoi ?

- Pour rien, bisous ma fille.

La blonde s'agita brusquement dans son sommeil.

- DEBOUT LES FEIGNANTES !

Des casseroles tapèrent entre elles inlassablement, un bruit strident parvenait aux oreilles de Ginny et Maya. Ses yeux s'étaient ouverts en grand suite à ce réveil mouvementé. Dans son champ de vision, les jumeaux s'agitaient dans la chambre en tapant dans des ustensiles de cuisine. Ron, lui, était derrière ses frères, mangeant des corn-flakes.

- Fred! George ! Ron! Dégagez !

L'oreiller de Ginny avait atterri dans la bouille de Ron, son bol de céréales avait rencontré le sol. La mine de Ron en disant long sur sa pensée.

- Mes corn-flakes ! Pleurnichait-il.

Fred s'était assis sur le bord du lit de Maya.

- Bien dormi ?

Un sourire à la limite du ravageur fit irruption sur son visage parsemé de taches de rousseur. Elle arqua un sourcil, se demandant pourquoi il lui posait cette question; c'était d'ailleurs assez rare qu'on la lui pose.

- Allez, ramène-toi, l'hystérique est debout.

George avait posé ses mains sur les épaules de son double avant de le tirer de la chambre sous le regard fusillant de leur sœur.

- Ron, ça vaut pour toi aussi, oust !

Celui en question était agenouillé sur le parquet, ses corn-flakes étaient éparpillés sur le sol, le regard miséreux.

- Mes corn-flakes.. Avait-il murmuré une deuxième fois, ignorant complètement sa soeur.

L'oreiller en plume de Maya rencontra le crâne de Ron, le décoiffant au passage. Ses sourcils étaient froncés. Le roux avait levé la tête, dévisageant la blonde.

- Un problème ? Demanda-t-elle en ne quittant pas l'expression sur son visage.

- Hum.. Non.. C'est bon.. Grogna-t-il en se relevant malgré lui avant de détaler de la chambre pour leur plus grand bonheur.

PDV DE FRED.

- Eh Fred ? Pourquoi t'a demandé ça à Maya ? Même à moi, tu ne me le demandes pas. Se plaignait George en descendant dans le salon afin de déjeuner.

- Bah.. Je ne sais pas.

Son double lui donna un petit coup léger dans les côtes en souriant naïvement.

- Tu peux tout me dire, tu sais. Les sourcils de George bougeaient de haut en bas.

- J'ai rien à dire Georgie.

L'enfant maudit soit-elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant