Chapitre 2.

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Par simple curiosité, je décidais de me rendre à ce fichu rendez-vous, après tout, qu'est-ce que j'avais à perdre ? Rien ! À quinze heures, je montais alors les marches du lycée et me rendis sur le toit, mais je me fût rapidement interpellée par Blane.

"Qu'est-ce que tu comptes aller faire sur ce toit ?" me lança-t-il.

"Je ne sais pas trop, j'al..."

" Venir avec moi à l'entrainement car je te manquais. "

"Oui, probablement." Je lui adressais un de mes petits sourires qui n'étaient réservés qu'à lui, mes seuls sourires sincères.

Blane m'attrapa alors la main, puis passa son bras autour de mes épaules, nous dirigeâmes ensuite vers le gymnase, comme d'habitude.

Et comme d'habitude, en pénétrant dans ce gymnase, toutes ces filles amoureuses de Blane me lançaient des regards noirs, toutes plus envieuses les unes que les autres de mon statut auprès de Blane, et toutes ces filles sont mes « amies ». Je laissai Blane aller dans les vestiaires masculins, tandis que j'allais rejoindre les filles pour commencer l'entrainement, et supporter comme à chaque fois les remarques incessantes de Britany, la capitaine de l'équipe. Britany Rosenfelt est tout ce qu'il y a de plus stéréotype d'une chearleader. Elle est narcissique, prétentieuse, se sent au-dessus de tout le monde, se croit tout permis, et surtout : elle est persuadée que Blane lui appartient ce qui fait que Britany me déteste, et vice-versa.

Britany mit la musique en marche, la chorégraphie débuta, enfin elle débuta seulement l'espace d'une seconde car Britany ne put s'empêcher d'arrêter la musique et de faire une réflexion.

"Emily, ce mouvement ne se fait pas comme ça, mais comme ça ! Pour ces mouvements-là, il y a des boites de nuit si tu tiens absolument à les faire."

Kathleen renchérit immédiatement comme un chien au service de son maître : "Oui, Emily, tu devrais t'entraîner plus si tu veux réussir et arrêter de nous ralentir."

"Et vous, vous devriez arrêter de lécher le cul de tout le monde, Kathleen, arrête ton air mielleux et bien trop aimable avec Britany, on sait tout ce que tu dis dans son dos ! Et ensuite, Emily, oui surtout toi, arrête de faire comme si Blane t'appartenait, car ce n'est pas le cas, et de toute façon Blane ne s'intéressera jamais à toi. Les filles qui se font sauter tous les week-end par un mec différent : c'est pas son truc. Sur ceux, je vous laisse vous démerder avec votre chorégraphie qui est au passage : pourrie. Et je vous préviens, les messages quand vous me supplierez de revenir dans l'équipe, ne les envoyez pas et venez plutôt me le dire en face, car vous voir me supplier va être assez drôle, car on le sait toutes, on ne va pas se mentir, je suis une des meilleures danseuses de ce groupe."

Je partis sur ces derniers mots. Les garçons étaient déjà sortis des vestiaires, et toutes les personnes présentes dans ce gymnase avaient le regard braqué sur moi. Je sortis du gymnase, poussant brusquement la porte, et ne me retournais pas. Ça y est, j'ai enfin dit tout ce que je pensais, tout ce que je ressentais à l'égard de ces garces superficielles, mais je sais que ce coup de gueule ne fera changer que très peu de choses, voire même aucune, et qu'au final, je finirais encore et toujours par traîner avec elles pour pouvoir passer du temps avec Blane.

En sortant du gymnase, j'avançais en direction de la sortie, puis je réfléchis : je n'ai aucun moyen de rentrer, c'était Blane qui devait me ramener, oui, il faudrait que je songe à travailler et m'acheter une voiture étant donner que je possède déjà le permis.

En attendant donc que Blane finisse l'entrainement, j'allais m'asseoir devant le lycée, sur un banc et allumais une cigarette histoire de passer le temps. Une sportive qui fume, oui, ce n'est pas génial, mais je suis tombée dedans après la mort de mes parents, de mon frère... Ceci était lors de mes innombrables tentatives afin d'aller mieux. 

Comment sont-ils morts ? Je n'en sais rien, enfin du moins j'en sais très peu. Je n'ai jamais réussi à vraiment le savoir. Ma famille n'a rien voulu me dire, c'est pour ça qu'à présent : je vis seule.

Nothings changeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant