Comportement étrange

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J'avais obéit, l'estomac noué et priant pour qu'il ne rende pas son contenu. Je suis restée un peu plus de trois heures, assise sur le matelas de la chambre qu'il me prêtait. Trois heures à entendre des coups et des cris de frustration ou de colère, tous venant de lui ou de l'autre, je n'en sais rien. Il est ensuite venu se placer devant moi, le regard dur, les mains en sang. Sans oser poser des questions, j'avais tout de même demandé à me laver, ce qu'il m'avait accordé.

Me voilà alors, assise dans une baignoire remplie jusqu'à ma poitrine, regardant le mur en face de moi sans rien dire ni faire.

- Je laisse la porte ouverte, dépêche toi.

Il est dans la pièce à côté, je le sais. Si je ne me dépêche pas l'autre reviendra, et il me punira. Je prends le savon et frotte ma peau, passant par la même occasion sur les cicatrices qu'il m'a faites sur presque tout le corps. L'une d'entre elles est tellement récente et sensible qu'elle se remet à saigner. Je laisse un gémissement de douleur quasiment inaudible passer le barrage de ma bouche en tentant d'arrêter le sang qui coule maintenant dans l'eau qui rougit. Je l'entend s'impatienter, je ne sais depuis combien de temps je suis dans l'eau mais je suis sûre que ça ne fait pas si longtemps que ça.

- J-J'arrive...

Il ne me croit visiblement pas puisqu'il entre dans la salle de bain presque en courant.

- J'ai pas de temps à perdre ! Qu'est-ce que...

Il regarde l'eau, les yeux grands ouvert.

- Qu'est-ce que t'as foutus !?

- C'est pas ma faute...

- C'est la mienne peut-être ?!

- C'est l'une des cicatrices qui s'est rouverte quand je me suis lavée... Ne me frappez pas...

Je baisse la tête, la soumission est le seul moyen de ne pas être frappée, et je déteste être soumise à un monstre comme lui. Ramenant mes genoux contre ma poitrine et les entourant de mes bras, je le laisse vider la baignoire et m'entourer d'une serviette avant de m'ordonner de m'asseoir sur un tabouret. Il se penche ensuite vers mon épaule, là où le sang coule encore, et cherche à l'observer.

- Vous faites quoi là ?

- Je regarde s'il n'y a rien de grave.

Il m'avait appris le nom de chaque émotions, et je peux dire qu'il m'avait dit ça en étant étonné. Comme si c'était normal de soigner une fille que l'on garde prisonnière après l'avoir frappée.

- Mais... Pourquoi ?

- Parce que je veux pas que tu meures tout de suite, quelle question ! Je veux te tuer mais je veux pouvoir m'amuser encore un peu avant !

PDV ?

Pourquoi ça me fait si mal de dire ça ? Elle hoche la tête et découvre sa peau à l'endroit de sa blessure. C'est pas beau, et j'ai même pas le souvenir de lui avoir fait cette blessure. Elle part de son épaule et rejoint le bas de sa clavicule, laissant une longue traînée rouge dessus qui coule sur son bras et son ventre. Sans que je ne contrôle vraiment mes gestes, je prends de quoi la soigner tout en lui demandant de comprimer la plaie. Si ça s'infecte, j'aurais perdu mon jouet.

- ça va faire mal.

- Je sais.

- Qu...?

Ses sourcils se froncent, elle ne s'en rend pas compte, je pense que c'est un reflex de son ancienne vie.

- Tu sais quoi ?

- Bah... que ça va faire mal.

J'ai dis ça ? Peu importe. La plaie est profonde et large, il faut des points, mais j'ai pas d'anesthésiant. Je désinfecte et commence à percer sa peau. Ses muscles se contractent, elle retient quelques gémissements de douleurs alors que j'accélère le mouvement pour finir plus vite. Je lave ensuite le sang qui a commencé à sécher sur son corps.

Ça ne devait pas être toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant