Joyeux anniversaire

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- Tout le monde parle de toi aux infos. De ta sœur aussi bien sûr. Ils ont même parlé de ton frère ! Il paraît que t'as eu 17 ans y'a quelques jours, c'est vrai ?

Je ne peux pas parler. Ma gorge est sèche et mon estomac réclame à manger depuis des heures déjà.

- Et bien, joyeux anniversaire ma belle. Pour fêter ça, je t'ai amené de quoi survivre.

Libération : de l'eau et du pain. C'est pas grand chose mais je ne m'en plaindrai pas. J'avale l'eau plus vite que je ne l'aurais voulu et prend une bouchée de pain.

- Profites-en, tu n'en auras pas tous les jours.

Je ralenti la mastication et mange plus lentement.

- Que diront tes parents lorsqu'ils sauront que ta sœur a disparu à cause de moi ? Qu'elle et ton frère sont tous les deux mort à cause de moi, et que ça sera bientôt ton tour ?

- Vous comptez leur dire ? Vous êtes suicidaire ?

- Non, seulement intelligent. Réfléchis, ça serait bénéfique pour nous deux. S'ils savent que c'est moi, ils nous trouveront plus facilement et je te tuerai plus vite. Devant eux, comme je l'ai prévu.

- Vous n'aurez pas le temps de me tuer, vous serez mort avant.

- Je te l'ai déjà dis, je ne peux pas mourir.

- Vous dites beaucoup de choses dans le vent. Vous aviez dit que vous me feriez crier jusqu'à ce que mes cordes vocale se brisent, je peux encore parler.

- J'espère pour toi que tu vas arrêter. Ta voix est insupportable.

- Ne me dites pas ce qui vous insupporte, je pourrais l'utiliser contre vous. Et ça se dit intelligent...

- Ne me provoque pas, tu ne sais pas jusqu'où je peux aller pour te faire mal. Il serait dommage que je te montre mes talents de chirurgien avant l'heure.

L'image de mon frère étalé sur le sol avec le ventre ouvert me revient alors que son sourire s'agrandit.

- Je les ai déjà vu. Vous êtes vraiment stupide pour oublier une chose pareille.

- J'ai un nombre incalculable de victime comme ton frère, tu en as eu la preuve avec les poupée. Tu aimes les poupées, non? Je vais te faire un petit cadeau.

Il se dirige vers la porte de la dernière fois, l'ouvre, et en sort une femme de porcelaine. Ses cheveux sont noir et ses yeux de verre bleu. "Cette femme est une de ses victimes, pourquoi me la montrer?"

- Elle te tiendra compagnie. Dis bonjour à Roseline, Sam.

Je serre la machoire, s'il veut m'énerver en m'appelant comme ça, c'est raté. Moi en revanche, je sais comment l'énerver.

- Bonjour, Roseline. Dis-je avec un grand sourire.

Rentrer dans son jeu, il n'y a rien de mieux pour l'énerver.

- Très bien.

Il remet la poupée en place et claque la porte.

- J'allai oublier de te dire... J'ai trouvé tes parents. Ils seront bientôt ici, avec toi, dans le même état que toi.

- Génial ! Après tout, plus on est de fous, plus on rit.

C'est mon tour de te pousser à bout. C'est mon tour de sourire.

- Tu as une bonne mémoire. Tu te souviendras de ça ?

Une gifle. C'est l'un des deux seuls inconvénients que j'ai à l'énerver : je me fait frapper. L'autre est que je dois me priver de matelas pour dormir. Je le regarde maintenant dans les yeux, son regard a changé. Ses yeux son vert et plus dorés. Ses yeux ont changés de couleur. Est-ce un rêve ? Les gens ne changent pas de couleur d'yeux comme ça, ça ne peut être qu'un rêve. Il s'accroupit en face de moi, toujours avec son grand sourire.

Ça ne devait pas être toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant