Désespoir

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Une, deux trois... Une, deux, trois...

Dès mon réveil, je n'ai cessé de regarder autour de moi, et essayé de trouver la provenance de ce bruit de gouttes d'eau qui tombent sur le sol de ma nouvelle "chambre". Je n'ai pas peur, maintenant que je connais ma fin, je n'ai plus peur. Je m'assied sur le vieux matelas de la pièce et continue de compter les séries de trois gouttes. L'ennuie, encore. La porte de métal s'ouvre en grinçant, il apparaît et ferme derrière lui.

- Depuis le temps que j'attends ça. J'ai quelque chose à te montrer avant que l'on commence à jouer.

Il se dirige vers une autre porte, située à mon opposé, et l'ouvre. Des poupées, toutes de tailles humaine, se trouvent derrière cette porte. Quelque chose me dit qu'il n'y a pas que le taille qui prouve que ce sont vraiment des humains.

- Si tu te poses la question, oui, ton frère est dedans.

- Je ne me posais pas la question.

- T'es pas normale toi, toutes les victimes que j'ai emmenées ici ont crié jusqu'à s'en casser les cordes vocales. Et toi, non. Tu commences à m'intriguer ma belle, C'est pourquoi je me promets de te faire hurler jusqu'à ce que tu me supplies d'abréger tes souffrances.

- Si je hurle, je ne vous supplierais rien. Ne prenez pas vos rêves pour une réalité.

- Tu en as du caractère... Tu sais quoi ? On va bien voir si j'ai tort, ne bouge pas, je reviens.

- Où voudriez-vous que j'aille ? crétin.

Une gifle. Aie. Il sort de la "cellule" et je m'avance vers les poupées. Parmi elles je trouve non seulement mon frère, mais aussi ma sœur. Elle n'est pas morte. Pas elle. Pas encore.

- Maria ? Tu m'entends ?

Ma seule réponse est le silence.

- Tu... Tu te souviens de la veille de nos quatre ans ? Avec Joey on s'était fait la plus grosse bataille de polochon de notre vie... Il nous avait promis de toujours nous protéger ce soir-là. Et il l'a fait... C'est notre faute s'il est ici, avec nous. Mais c'est de la mienne si tu es dans le même état que lui. Pardon Maria... Je ne sais pas si tu m'entends, ni même si tu sais ce qu'on fout là, mais je ne te laisserais pas. Je te laisserais pas ici toute seule. Tu...

Des applaudissements me coupent, je me retourne et vois un seau de métal dans la main droite de mon ravisseur.

- Que c'est mignon. Je te rassure, tu ne vas pas la laisser, tu vas la rejoindre. Je pensais que tu irais vers ton frère d'abord, mais je me suis trompé. Tu n'es définitivement pas comme les autres. Je vais te laisser une chance de vivre, mais pour ça, tu dois répondre à mes questions.

- Lesquelles ?

- Comment tu t'appelles ?

- Ne me faites pas croire que vous voulez me connaitre, ça ne marchera pas avec moi. Je mourrai dans tous les cas alors pourquoi ne pas me tuer tout de suite ?

- Ais-je oublié de préciser que si tu ne réponds pas ce n'est pas à ton avantage ? Oui, tu mourras, mais moins tu me donneras d'infos, plus tu souffriras. Alors ?

- Samantha.

- Ton nom de famille?

- Gray.

- Gray... Qui sont tes parents?

- En quoi ça vous intéresse? d'après mes déductions vous ne tuez que les enfants et les adolescents, toutes vos poupées ont entre, je dirais, quatre et dix-neuf ans. Je me trompe ?

Ça ne devait pas être toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant