Prénom oublié

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- Je vous en prie, arrêtez! laissez-moi partir, je n'appellerai pas la police!! NON ARRÊTEZ STOP A-

Boum. Boum. Boum. Je ne sais pas depuis combien de temps ça dure, ces cris ne sont pas les miens, mais ils sont trop audible pour être loin. Il est donc revenu. Et si c'était les cris de ma mère ? Non. Ce n'est pas elle, ça ne peut pas être elle. La porte en métal s'ouvre. Du sang tache ses vêtements, comme à chaque fois qu'il revient.

- T'as entendu ? Elle était terrorisée celle-ci ! Pourquoi tu fais pas comme elle ? Pourquoi tu ne hurles pas ? Pourquoi tu ne hurles plus? Pourtant après ta fugue tu criais, tu m'as donné ce que je voulais et je t'ai laissé tranquille. Si tu recommençais tu serais peut-être en meilleur état.

- Elle vous a donné ce que vous vouliez, et vous l'avez tué. Pourquoi ne pas m'avoir tué quand j'ai crié ?

- Bonne question. Je ne sais pas si je dois te donner la vraie raison ou te laisser croire des choses...

- Vous êtes immature.

Il grogne et rapproche son visage du miens. Il n'est qu'à quelques millimètres de moi et je peux sentir son souffle chaud sur ma joue.

- Regarde moi dans les yeux, je veux que tu sentes la sincérité dans ce que je vais te dire.

Je tourne lentement mon visage vers lui et j'ai le temps d'apercevoir une légère déformation sur son visage : Ses sourcils étaient un peu relevés et ses yeux un peu plus grand. Mais il reprend son visage normal très vite et reprend.

- écoutes-moi bien, je ne le répéterai pas. La seule raison pour laquelle je te garde en vie est que je veux te faire subir ce que tes parents m'ont fait subir. Pendant près de sept ans j'ai été enfermé par tes putains de parents, je veux qu'ils sachent ce que ça fait de se sentir mourir à petit feu. Ton absence, celle de ton frère et celle de ta sœur vont les tuer un peu plus chaque jour et toi, tu mourras ici, aussi lentement qu'eux. Je te ferais crier Samantha, tu vas avoir peur, tu vas avoir mal, mais tu pourras rien y faire. Tu verras ce que j'ai enduré pendant ces sept années enfermé, et quand tes parents te retrouveront, tu ne seras plus qu'une coquille vide qui sera morte de l'intérieur et qui ne voudra qu'une seule chose: mourir, vraiment. Tout ça Samantha, c'est ce que je veux que tes parents voient. Je veux qu'ils voient le mal qu'ils m'ont fait à travers toi, et quand ils te verront, ils verront également une part de moi, des marques que je t'aurais laissées sur le corps. La seule raison pour laquelle je te garde en vie, Samantha, c'est que je veux que tu souffres, et que tu meures devant tes parents, pour qu'ils souffrent autant que moi.

PDV extérieur

Que répondre à ça ? Elle n'en savait rien. Pourquoi lui avait-il dit cela ? Il n'en savait rien. C'était sorti tout seul, comme si ça avait été enfouis trop longtemps. Il se redresse et remarque que la jeune fille est restée de marbre. Il en avait marre, il voulait voir de la peur sur son visage, des larmes dans ses yeux et entendre des tremblements dans sa voix. "Mais il n'y a rien de tout ça sur cette fille" pensait-il. "Elle est trop différente, mais j'arriverais à la faire crier".

- Et vous pensez que vous y arriverez ? Demande-t-elle

- Oh que oui, même si tu as l'air d'en avoir rien à foutre je sais que ce que je t'ai dis ne te laisse pas indifférente.

Indifférente. Elle aussi en avait marre. Marre de ce mot qu'elle ne comprenait pas. Marre de rester assise toute la journée. Mais elle se fichait bien de l'homme qui était en face d'elle. Après tant de temps passé avec lui, il n'a rien fait qui dépassait sa capacité à supporter la douleur. Et il ne l'avait pas tué, donc elle n'en avait plus peur. Enfin presque...

Ça ne devait pas être toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant