Appartement voisin, 25 Décembre 2017, 18h25
L'enfant farfouillait au fond de son sac à dos, à la recherche de son DVD Dora l'exploratrice. Il l'avait reçu le matin même de la part du Père Noël, et depuis lors, il ne cessait de le regarder en boucle, comme s'il avait affaire au plus grand chef-oeuvre que l'Homme ait créé. Sa mère venait tout juste de le récupérer après son bref séjour chez ses grands-parents, et il voulait déjà reprendre son visionnage ultra répétitif. Pourtant les deux quinquagénaires, trop heureux d'avoir trouvé le cadeau parfait, l'avaient volontiers laissé toute la journée devant le poste de télévision, profitant ainsi de ce temps pour se reposer. En l'espace de quelques heures, il avait réussi à percer tous les mystères entourant la fillette, le singe et le renard. Le petit rouquin habituellement silencieux, chantait maintenant toutes les chansons, en s'agitant dans tous les sens à la demande de l'aventurière.
Tel un bébé koala, il attrapa la jambe de sa mère et commença à agiter son précieux le plus haut possible, espérant qu'elle le remarque. Son petit manège ne passa pas longtemps inaperçu, la jeune femme cessa de ranger les affaires dans la commode du petit et saisit le boîtier plastique. Boucle rousse s'empara alors de Monsieur Doudou qui était tombé du sac à dos pendant sa recherche, et couru, son ours en peluche à la main, jusqu'au canapé.
Avec quelques difficultés, il réussit à monter sur le siège et glissa son pouce dans sa bouche, attendant patiemment que le film commence. La jeune femme le regardait, étrangement amusée par le comportement de son fils et alluma la télévision avant de mettre en route le DVD. La fillette et son meilleur ami apparurent sur l'écran, append toute l'attention de l'enfant.
***
Quelques minutes plus tard, sa mère vient se placer entre lui et l'écran, lui masquant la visibilité. Mécontent de ne pas pouvoir voir ses héros préférés, il lâcha un léger grognement qui amusa sa mère. L'enfant prenait de plus en plus de caractère et d'assurance, au fur et à mesure que le temps passait. Elle ne savait pas vraiment si c'était une bonne ou une mauvaise chose, mais pour le moment, cela l'amusait grandement de voir cette nouvelle facette de son fils. La rousse lui caressa doucement les cheveux pour le calmer et attirer toute son attention.
« Maman va voir Tonton. Tu restes regarder Dora et tu es sage. Compris ? » Demanda t-elle, en inclinant la tête.
« Oui », affirma t-il, avec une petite moue.
« C'est bien, tu es un bon garçon. »
La jeune femme sourit et lui dépose un baiser sur le haut du front, avant d'attraper les clés posées sur la table à manger et de quitter l'appartement pour se rendre chez le voisin. L'enfant la regarda silencieusement partir, avant de serrer sa peluche dans ses bras, une nouvelle fois plongé dans le monde merveilleux des dessins animés.
***Soudain, il entendit un cri retentit, faisant sursauter l'enfant. Le silence qui suivit, rendait le moment particulièrement effrayant et stressant pour ce petit être. Instinctivement, il se mit à chercher sa mère des yeux en quête de sécurité.
« Maman ? » Gémit-il.
Il n'eut pas la moindre réponse en retour. Sentant la peur monter en lui, il décida de retrouver sa maman. Il descendit prudemment du canapé, Monsieur Doudou dans les bras, et commença à fouiller partout dans l'appartement. Ses petits bras étaient fermement agrippés à la peluche, cherchant un peu de protection dans une masse de polyester. Elle n'était nulle part.
Au moment où les larmes commençaient à montrer en lui, la jeune femme ouvrit la porte d'entrée complètement affolée. Son regard croisa celui de l'enfant qui pu alors lire toute la panique dans ses yeux. Elle ouvrit en grand son sac à dos à la recherche de quelque chose, elle s'énervait sur le sac, elle était terrifiée. Ses mouvements étaient brusques et ses mains tremblaient. C'est à peine si elle pouvait se saisir de quelque chose sans le lâcher. Ne réussissant pas à mettre la main sur ce qu'elle cherchait désespérément, elle vida le contenu du sac sur la table à manger. Quasiment tout finit par terre aux pieds du petit qui commença à pleurer à chaudes larmes.
Réalisant qu'elle transmettait sa peur à son fils, elle se força à sourire et le prit dans ses bras. Elle frotta son dos avec la paume de sa main, lui murmurant des paroles réconfortantes à l'oreille alors qu'elle dévalait les marches de l'escalier de l'immeuble. Elle faillit une dizaine de fois de tomber, ratant une marche sous le coup de la précipitation, mais elle arriva finalement au rez-de-chaussée. Elle courut jusqu'au bout du couloir, et tambourina à la porte d'entrée. Une vieille femme lui ouvrit, son visage affichait clairement son incompréhension face à cette situation. Par-dessus son épaule, elle pouvait voir la table de fête magnifiquement dressé et les invités qui la regardaient avec la même expression que leur hôte.
« Mais voyons ! Qu'est-ce qui vous arrive ?! » Demanda la grand-mère, ne s'embarrassant pas des salutations.
Le souffle court, les membres tremblants, et l'adrénaline pulsant dans ses veines, la jeune femme n'arrivait pas à formuler la moindre phrase intelligible. Tous les mots se mélangeaient dans sa bouche, cherchant tous à sortir en même temps. Entre temps, plusieurs invités s'étaient déplacés pour venir voir. Elle tendit l'enfant à bout de bras à la vieille qui ne comprenait toujours pas ce qui se passait. Une fois débarrassé de lui, tout le monde pu voir ses mains et ses vêtements couverts d'un épais liquide vermeil.
« BON SANG, DE BONSOIR ! QU'EST-CE QUI SE PASSE ?!! » S'écria la vieille découvrant avec horreur le sang.
Tous les regards étaient maintenant braqués sur elle, et les enfants, le petit inclus, furent conduit à l'écart dans une autre pièce. Elle finit par réussir à formuler sa demande.
« Je vous en supplie. Un téléphone. Il faut que j'appelle une ambulance »
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Le dernier baiser
Romance" Quand le souffle nous manquait, nos lèvres se séparaient l'espace d'un instant avant de se retrouver inlassablement. Je sentais ses mains remonter le long de mon dos, s'accrochant à moi pour me retenir auprès de lui. Il ne voulait pas que j'interr...