II

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Média ― Eden MASSAMBA.

[...]

― Pardon ?!

― Tu n'es pas bouchée Eden, tu m'as bien entendue. Disait Ilyana, comment tu as pu négliger cette voix ? Tu n'as pas écouté un mot de ce que Stacy t'avais dit, elle ...

Je l'interrompus brusquement dans son sermon qu'elle s'apprêtait à me réciter de nouveau. Elle me regardait avec de grands yeux,

― Premièrement, c'est la dernière fois que tu prononces ces paroles. Deuxièmement, donne du respect à mon mari. Puis troisièmement, combien de fois vous ai-je dit que ce n'est pas la voix de Dieu comme vous le pensez si bien.

Elle haussait un sourcil, et elle répondit à la suite,

― C'était la voix de qui alors ?

Je ne pris même pas la peine de lui répondre.

― Ce n'était pas ton stress, cesse de te mentir à toi-même. Disait-elle.

Elle me fit une bise et s'en allait vers l'arrêt de bus qui se situait à quelques pâtés de maison. Je retournais vers mon nid douillet qui n'est autre que ma maison que je partage avec mon tendre époux. J'ouvrais la porte de la maison et la fermait derrière moi, je m'avachis sur le canapé du salon en soupirant. Une journée fortement pénible, j'en avais mal à la tête.

― Eden, bébé ?! Hurlait Ayman dans la maison.

Je répondis et il me rejoignait dans le salon, là où je m'étais installé. Il me fit un bisou sur le front et passa son bras gauche derrière mon cou. Il me caressait la joue en même temps a l'aide de sa main droite, quel homme passionné et tendre. Je l'aime tellement.

― Tu m'as pas l'air bien. Disait-il.

― Non je vais bien, qu'est-ce qui te fait dire ça ?

― À chaque fois que cette effrontée qui est ton amie met un pied ici, à la fin tu as toujours ce même visage.

Je n'osais même pas répondre. Il n'avait pas tord du tout...

― La prochaine fois je ne serais pas tendre avec elle, je vais la virer rapidement.

― Ayman...

― Non, vraiment sa me zehef de toujours te voir dans de mauvais état quand elle fiche son pied ici. La prochaine fois...

― Hum oui, j'ai compris.

Il se leva et m'aidait à me lever également, tout en me tenant la main. Il prit possession de mes lèvres sans même que j'ai pu rajouter un mot. Cet homme, je l'aime à un niveau tellement surhumain que sa en dépasse même la réalité d'aimer son mari ainsi.

― Et si... On montait dans la chambre, hein ? Disait-il avec une voix rauque.

Je n'ai pas pu refuser, en tant que femme mariée je me dois de remplir mon devoir conjugal.

[...]

Ville de Lyon,
Le 7 septembre 2012,

David.

― Fiou ! Disais-je, c'était très sportif.

Elle ricanait dans son coin, avant de se blottir dans mes bras. Sentir cette chaleur que nous communique nos deux corps sous la couverture, quelle agréable sensation. Je caressais ses cheveux en même temps, c'était incroyable. Une nuit de noce très réussit, nous avons tellement attendu ce moment là.

J'ai été un homme sur tout les plans.

Non seulement j'ai épousé la femme de mes rêves, j'ai épousé la femme de ma vie. Et en plus nous vivons ensemble désormais dans cette grande ville qu'est Lyon. C'était son rêve, lui faire plaisir était mon objectif.

Ah, ma belle Sarah...

Nous en avons baver pour être ensemble et mariée aujourd'hui. Non seulement à cause des religions mais aussi à cause des origines car étant originaire de Haïti, pour l'épouser ce n'était que des problèmes entre nos familles respectives. De son côté, un africain était totalement interdit. Et de mon côté, une haïtienne était juste impossible. Nous nous sommes battus, nous avons forcés et aujourd'hui nous sommes victorieux, ensemble et bien sûr heureux. C'était notre souhait le plus cher.

Alors que nous discutions de nos futurs plans en tant que jeunes mariés, mon téléphone portable sonna.

― C'est qui ?

Je jetais donc un coup d'œil et soupira,

― C'est ma mère. Disais-je.

Elle levait les yeux au ciel, je répondis.

― Allô ?

― Mon chéri, comment tu vas ? Demandait ma mère.

― Je vais bien, merci maman et toi ?

― Je me porte bien, tes frères et ta sœur aussi se porte bien. Comment vas l'autre qui te sert de femme ? Disait-elle.

Je raclais ma gorge.

― Maman, elle s'appelle Sarah premièrement et ensuite oui elle va bien.

― Hum. Bon, c'était pour te prévenir que dimanche prochain nous allons faire un repas familial.

― D'accord, je viendrais avec Sarah, sans faute.

― Je ne l'ai pas invité mais bon, vu que tu es un fils têtu, comme tu veux.

Je riais.

― Oui maman.

― Bon je te laisse, passe une bonne journée mon fils. Disait-elle.

Je raccrochais et reposait mon téléphone sur la table de chevet installé de mon côté. Alors que je m'allongeais de nouveau auprès de ma femme, elle me caressait la barbe du bout de ses ongles parfaitement manucurés.

― Alors ? Disait-elle.

― On est invité à un repas de famille dimanche prochain chez maman, avec les autres.

― Et c'est reparti pour un tour. Disait-elle.

― Je vous comprendrais jamais toi et ma mère.

― Moi non plus je ne comprendrais pas ta mère, c'est un grand dilemme cette femme.

Je me raidis.

― Parle mieux de ma mère. Puis que tu le veuilles ou non, tu iras à ce dîner avec moi. J'espère avoir été clair.

Elle murmurait un simple oui.

Bienvenue dans mon quotidien, bienvenue dans le quotidien de David.

A suivre ...

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