XIX

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*   *

Hauts-de-Seine,
Ville de Colombes,
Le 3 décembre 2012.

EDEN,

— Je rêve ! Regarde ton ventre, disait Stacy.

Je n'y prêtais même pas attention, je continuais à déposer mon bol de pop-corn sur mon ventre. Elle s'empressa de le retirer, je soupirais.

Bienvenue dans mon quotidien les amis.

J'étais désormais enceinte, et oui.
Mon ventre continue à aller de l'avant, doucement mais sûrement. J'étais à deux mois de grossesse maintenant d'après ma gynécologue et mon mari. Pour moi, je n'en avais rien à cirer. Cet enfant n'est aucunement une bénédiction pour moi.

— Eden, jusqu'à quand tu vas haïr cet enfant dans ton ventre ?

Je levais les yeux au ciel, les sermons allaient reprendre de plus belle.

— Tu sais...

— Tu sais combien de femmes dorment et pleure en priant le ventre au sol, cherchant ne serait-ce que un fœtus ? Disais-je en imitant Stacy, hein ? Le sais-tu ?

Elle pouffa de rire,
Malheureusement pour elle c'est le véritable timbre de sa voix. Je continuais à me goinfrer tout en l'écoutant débiter son BLA-BLA QUOTIDIEN.

— Un enfant est une bénédiction.

Je riais,

— Pour moi la bénédiction serait que Dieu me libère de cette besogne qu'est cette grossesse non-désirée.

— Eden !

— Oui, c'est mon nom. Autre chose ?

Elle soupira,
Je haïssais les épaules en disant:

— Tes paroles ne vont absolument rien changer à mon point de vue. Tu ne sais pas ce qu'est ce bébé en moi, tu ignores son identité.

Elle fronçait les sourcils,

— Comment ça ?

— Sa ce voit c'est un enfant du mal.

— Eden, le pouvoir de la langue. Arrête de dire ça!

Je continuais de rester ferme sur ma position.

Ce bébé n'est pas un enfant normal.

J'en suis convaincue, je mets ma main à couper. Il n'est pas normal, peut importe son sexe cet enfant n'est pas normal.

[...]

Ville de Lyon,
Le 3 décembre 2012,

DAVID,

« N'oublie pas de saluer un frère, une sœur. Et on se dit à lundi pour la réunion de la jeunesse, à 20h. »

Le culte était fini.

Tout les frères et les sœurs se saluaient, se prenaient dans les bras pour se dire bonjour. La communion fraternelle c'est tellement beau.

Au loin, j'observais tout ceci sans en être un acteur. J'étais en retrait, j'avais la tête ailleurs.

Je ne cessais de repenser à ma situation actuelle. Depuis mon retour de Paris, je suis oppressé par ma femme et ses comportements étrangers.

J'en suis juste fatigué,
Coucher avec ma femme plus de onze fois dans la journée, parce que oui, elle est exigeante. Faire du shopping bête au lieu d'épargner, faire des enfantillages, manquer de respect à toute personne venant lui parler. J'étais exaspéré par cette situation.

Je n'arrive plus à me concentrer ni à m'offrir des temps de méditations en vue de tout les caprices de ma femme. Je ne parviens plus à avoir une écoute complète du Saint Esprit, c'est ce qui m'agace le plus.

Comment j'allais remédier à ce problème ? Comment allais-je faire cesser cette situation de ma vie ? Sans vous mentir, j'ai remis ce dossier entre les mains de Dieu. Je ne peux rien faire d'autre, vraiment rien d'autre.

*
*    *

David, s'il te plaît !

Je restais fermé et ne dis pas un mot. J'étais assez dépassé par les caprices de cette femme qui était la mienne. Elle voulait encore assouvir ses désirs sexuels, ça devient agaçant. Même pour moi, un homme, sa devient trop. Sa devient de l'exploitation, c'est pas normal.

Je vais t'imposer les mains, contrôles-toi un peu Sarah ! C'est pas humain.

Arrière de moi avec tes sales rites, tu ne poses aucunement la main sur ma tète sauf si ... disait-elle d'un air chaud.

Je me levais brusquement,

Sa suffit Sarah, laisse-moi méditer.

Elle soupirait,

Toujours tu nous négliges ! J'espère que bientôt tu te rendra compte qu'on a besoins de toi. Disait-elle.

Je fronçais mes sourcils et me retournait vers elle,

Nous ?

Elle souriait en touchant son ventre.

Oui, nous.

Je haussais un sourcil, elle souriait simplement en disant,

Tu vas être papa.


Comme-ci c'était le moment là...

A suivre...

« The choice. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant