VI

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Ville de Lyon,
Le 24 septembre 2012.

SARAH.

― J'hallucine, il appuie encore sur son dossier d'avoir un enfant ? Riait Eliane, il est relou ton mari.

Je sirotais mon verre de vin blanc en compagnie de mes deux amies, Eliane et Yolaine.

De toutes mes amies, je suis bien la seule qui soit mariée. Eliane et Yolaine ne sont même plus des amies pour moi, elles sont devenues des sœurs. Toujours à mes côtés, nous avions été des débauchardes ensemble. Nous avons fait les quatre cents coups ensemble, nous nous connaissons depuis notre jeune adolescence turbulente. Je ne peux les remplacer dans ma vie, elles sont irremplaçables.

Nous avons décidés de nous faire une petite réunion entre femmes, à la maison. Et oui, pourquoi j'irais dans un bar pour commérer ? C'est bien mieux à domicile, en compagnie de mes soeurs.

Évidemment, le sujet touchant les enfants n'a pu être épargnée. J'étais vraiment embêtée d'être autant tourmentée pour faire des enfants, c'est vrai quoi. Je n'en veux pas pour le moment, je refuse catégoriquement.

― Et ta belle-mère ? Disait Eliane, elle a du l'ouvrir comme d'habitude.

Je levais les yeux au ciel et soupirais,

― Elle l'a tellement ouvert, on a eu un vilain accrochage.

Eliane et moi rimes à chaudes larmes, cependant ce n'était pas le cas de Yolaine, qui ne pouvait s'empêcher d'intervenir.

― Donc Sarah, tu es heureuse de cette situation ?

― Tu veux qu'elle pleure ? Disait Eliane.

― Je n'arrive pas à comprendre ton comportement. Tu as un mari aimant, généreux et souriant, tu as eu cette grâce de pouvoir te marier à ton jeune âge avec l'homme que t'aimes et toi tu négliges ça ? Je ne comprends pas. Disait Yolaine.

― Épargne-moi tes discours de bonne sœur. Disais-je.

― Ce n'est pas un discours, mais à force de toujours te répéter les mêmes choses c'est évident que sa en devient un discours. Laisse-moi te dire une chose Sarah, il y a un tas de femmes qui pleurent le torse au sol simplement pour qu'un homme les épouse et qu'elles soient logé et aimer par la suite, et ainsi fondé un foyer avec un homme. Tu négliges ce que Dieu t'as généreusement donner, en plus pour quelle raison ? Des enfants... Les enfants sont une bénédiction.

Eliane et moi nous regardâmes et explosions de rire face à Yolaine. Notre chère Yolaine que vous voyez là, elle a totalement changé depuis qu'elle a donner sa vie dans une secte religieuse. Elle nous rabat ses discours de bonne sœur chaque jour de notre vie, elle a totalement changé. Je ne comprends pas comment nous sommes toujours amies.

― Une bénédiction, disait Eliane, je rêve. Ta secte t'as vraiment retournée le cerveau.

―Trop !

― Où est passé notre Yolaine qui portait des robes moulantes avec un décolleté jusqu'au nombril en plein période hivernale ? Disait Eliane.

Yolaine souriait.

― Elle est morte quand j'ai décidé de me plonger dans les eaux du baptême, elle est morte depuis exactement deux ans et je ne regrette pas.

― Elle recommence, disais-je, bon tantine Sainte Vierge Marie... Les enfants ce ne sera pas pour maintenant.

― C'est sur, rajoutait Eliane.

― Ton mari souffre énormément de ton comportement Sarah, ressaisis-toi, car si il va voir ailleurs sa sera uniquement de ta faute. Disait Yolaine.

― Sa suffit Yolaine, disait Eliane, laisse la faire ce qu'elle veut ! Moi je l'encourage.

― Merci bébé.

Yolaine se levait en prenant sa veste et son sac,

― Eliane, tu es une mauvaise semence dans la vie de Sarah. Tu ne l'aimes pas en faisant ce que tu fais, donne lui de bons conseils au lieu de vouloir détruire son foyer.

[...]

DAVID.

Je me garais dans l'allée de notre ruelle.
Je ne cessais de réfléchir à mon mariage.

J'ai épousé la femme de mes rêves, celle que mon coeur a toujours désiré. Je l'ai honoré, je l'ai loger et elle est devenue ma femme. Maintenant, un problème envahit mon couple...

Je souhaite avoir des enfants mais ma femme refuse, j'en ignore la raison et sa me blesse. Quand je vois la plupart de mes collègues et amis, en compagnie de leur femme et de leur enfants, j'ai un léger pincement au coeur. Je veux aussi un jour qu'on m'appelle papa, je veux un jour entendre des choses se casser dans cette belle et grande maison composé de seulement deux adultes.

― Je veux être un père, je veux qu'on m'appelle papa.

Je sortis de mon véhicule et me dirigeait vers la maison, ma femme doit sûrement m'attendre.

[...]

― Oh, mais quelle surprise ! Hurlait Eliane, monsieur Da Silva.

Je m'efforçais de sourire, elle s'avança vers moi et me fit un bisou sur la joue de manière très sensuel. Je fronçais mes sourcils,

― Comment vas-tu ? Disait-elle avec une voix douce.

― Bien.

Je tourne mon regard et vit Yolaine, cette femme est tellement sage et mature que j'aimerais que ma femme prenne exemple sur elle. Je lui fit la bise avec un grand sourire, sourire qu'elle me rendit.

― Comment tu vas ? Disais-je.

― Je vais bien par la grâce de Dieu et toi ?

― Un peu épuisé mais ça va. Je suis très heureux de te voir Yolaine, arrête de me fuir voyons. Ici c'est chez toi, passe quand tu veux.

Elle riait.

― Entre l'église, le travail et j'en passe c'est vrai que j'ai pas vraiment le temps. Mais je m'efforcerais de venir David, t'en fait pas. Disait-elle.

Je la vit avec son manteau à la main, ainsi que son sac.

― Tu t'en vas déjà ?

― Oui, malheureusement. J'ai une veillée aujourd'hui et vu que je chante, je dois être là-bas un peu plus tôt pour répéter et tout. Disait-elle.

― Ah, je vois.

Elle salua donc ses amies et se dirigeait vers la sortie lorsque je l'interpella,

― Attends, je t'accompagne Yolaine.

Je sentis le regard furieux de ma femme, Sarah, sur moi.

A suivre...

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