« The choice. »

IX

Média ― Eliane N'GÉBE.

[...]

SARAH.

Ville de Lyon,
Le 22 octobre 2012.

J'entendis la porte d'entrée de la maison claquée. Il était de retour de sa secte qu'il prénomme église. Depuis cette soirée où il a accompagner Yolaine, mon mari a totalement changé. Je ne le comprends vraiment plus, il s'en vas durant des heures dans sa secte. Il passe énormément de temps là-bas, ce qui me dérange.

Rien que d'y penser sa m'exaspère, rien que le fait d'y penser me met hors de moi.

Mon mari me néglige à cause de sa soit disante secte, j'hallucine. En parlant de lui, voyez qui vient vers moi en chantant une musique religieuse accompagné d'un grand sourire.

― Non, non, je ne mourrais pas je vivrais ! Non, non, je ne mourrais pas je vivrais ! Je raconterais les œuvres de l'Eternel, je raconterais les bontés de mon sauveur. Je ne mourrais pas eh, tintintintin ...

Je lui lançais un regard glacial,
Ce qui ne l'arrêtait pas du tout au contraire. Il s'agitait encore plus que ça. Je tchipais et le contournait pour qu'il évite de me toucher en s'agitant.

Je marchais jusqu'au salon et m'installait sur le canapé à angles, accompagné de mon smartphone en main. Je préfère nettement me balader sur les réseaux que de subir ça. Pensant qu'il s'était calmé, j'entendais de nouveau son cantique religieux.

― DAVID ! ARRÊTE ÇA !

Il me regardait avec des yeux ronds.
Il souffla un coup, et reprit sa danse.

― Non, non, je ne mourrais pas je vivrais !

Je me levais exaspéré et prête à m'en aller quand il posa ses mains sur ma taille pour me serrer contre lui.

― Pardon mon bébé. C'est bon, je rigole. Disait-il.

Je ne répondais pas.
Il prit mon bras et s'asseyait, par la suite il m'installa sur ses genoux.

― Pourquoi t'es toujours fâché Sarah ? Sourit à la vie, réjouis-toi.

Je tchipais.

― Comment tu veux que je me réjouisse ainsi ? Tu penses que je suis heureuse ?

― Raconte moi ton problème, disait-il en déposant un baiser sur mon épaule gauche dénudée.

Je pris une grande inspiration. Il était temps de déballer mon sac.

― Je suis juste attristé par ce que tu me fais, depuis cette fameuse nuit où tu as accompagné Yolaine, je ne te reconnais absolument plus. Tu n'es plus l'homme que j'ai épousé, tu passes ta vie dans ta secte. Dès que tu termines le boulot, tu ne peux pas t'empêcher de mettre ton pied dans ta secte pleine de filles célibataires qui veulent que se marier avec les hommes de ta secte. Tu passes moins de temps avec moi, tu me touches à peine, tu m'appelles moins, tu m'envoies moins de messages...

Il racla sa gorge pour me couper.

― Je ne t'envoie pas de messages ? Je t'appelle moins ? Riait-il, Sarah t'as la mémoire courte.

― Comment ça ?

― Je te bombarde de messages et d'appels, c'est juste toi qui m'a bloqué.

― Personne te défends d'insister avec un autre numéro, disais-je, j'ai besoin d'attention.

Il riait.

― Mais tout ce que tu me reproches tu le fais, c'est juste toi qui veut être bornée sur tout les plans. C'est vrai quoi, t'as déjà vu une femme bloqué son mari parce que il lui a juste dit « Que Dieu te bénisse, je t'aime » ?

Je m'apprêtais à répondre quand il ajouta,

― Exceptée toi.

Je soupirais.

― Bon tu n'as as tord. Mais c'est de ta faute, tu veux plus passer du temps avec moi. Tu passes trop ta vie là-bas, et j'aime pas ça. En plus t'es avec Yolaine, sa m'énerve encore plus.

― Bah pourquoi ?

Je soufflais fort et me retournait vers lui,

― Genre tu comprends pas ?

Un sourire malicieux s'affichait sur son visage,

― Je veux que tu parles.

― Tu es vraiment pas croyable. Disais-je.

― Che ne compwen pas. Disait-il.

― Je n'aime pas voir des femmes rôder autour de toi, tu n'es que à moi et moi seule. C'est mieux compris comme ça ?

Il souriait et me fit un léger baiser sur mes lèvres brûlantes d'amour pour cet homme. J'en voulais plus, et il ne m'a pas arrêter. Je me mis à califourchon sur lui, et prit possession de ses lèvres. Ses mains descendaient le long de mon corps jusqu'à se laisser glisser jusqu'à mes hanches, laissez-moi vous dire que aujourd'hui, je vais avoir du mal à marcher.

[...]

Ville de Colombes,
Le 22 octobre 2012.

EDEN.

― Cette combinaison m'irait ? Tu es sûre ?

― Bien-sur Eden, met là. Disait Stacy.

J'acquiesçais et fonça directement dans une cabine d'essayage d'un magasin de prêt-à-porter féminin dans ma ville, Colombes. Aujourd'hui, il me faut une petite tenue coquette, Ayman me fait sortir. Depuis le temps qu'on s'est marié, nous n'avons pas fait de sorties.

Aujourd'hui il m'a seulement dit de prendre sa carte et de me procurer une belle tenue. La phrase que toute femme rêverait d'entendre.

Pour ceci, je fus accompagné par une autre mes meilleurs amies, Stacy, qui est pratiquement une sœur pour moi. Nous nous connaissons depuis l'âge de sept ans, nous avons grandis ensemble et nous voici toujours ensemble. C'est une chance.

― Eden, sort tes fesses de la cabine meuf !

― Attends !

J'étais juste charmé par ce que le miroir reflétait de moi. Cette combinaison blanche m'allaient vraiment a merveille, sans me venter. Je sortis de la cabine, montrant à Stacy le résultat.

― Meuf, tu es juste magnifique !

― J'espère que il va aimer, disais-je.

― Avec les fesses que cette combinaison te fait, laisse-moi te dire que ce soir toi, t'es enceinte.

Son manque de tact me brusque des fois, elle qui est la fondatrice d'un organisme rempli de jeunes chrétiens.

[...]

― Tiens ton soda.

Je le pris et la remercia, tandis qu'elle se goinfrait devant mes yeux. J'ai refuser de manger pour avoir de place pour le dîner qui m'attends avec mon mari, dans exactement quatre heures, six minutes et quinze secondes.

Nous étions là, à parler de tout sauf de rien.

― Tu lui as dit pour le rêve ? Disait Stacy.

― Oui, il le fallait bien. On allait pas continuer ainsi, après tout c'est mon mari.

Stacy pinçait ses lèvres, elle voulait dire une chose.

― Parle.

― Sans te mentir Eden, après toutes ses choses... J'ai peur que tu te trompes au sujet de Ayman, je veux dire que peut être tu t'es trompé dans le choix de ton conjoint.

Et c'est reparti pour un tour,

« Ce n'est pas l'homme de ta vie » épisode 20487402 saison 345668.