XVIII

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Hauts-de-Seine,
Ville de Colombes.
Le 1er novembre 2012,

[...]

EDEN,

J'entendis la porte de la maison claquée.
Mon mari était rentré à la maison, l'horloge affichait deux heures du matin. Une petite urgence pour le boulot ? J'hallucine.

Je soupirais en regardant le plafond de notre chambre, qui était plongée dans l'obscurité.

Le fait d'être maman ne m'emballe pas, le fait de donner la vie ne m'enchante pas plus que ça. Pourtant avant, ceci était mon rêve. Fondée une famille avec l'homme que j'aime plus que tout, lui faire de beaux enfants dans une belle et grande maison. Aujourd'hui, c'est devenu le contraire. Non pas que j'ai peur de ne pas assuré en tant que mère, mais, je refuse qu'un enfant soit conçu ou même qu'il arrive dans une atmosphère de mensonges et de tristesse. Il pourrait en être les fruits et écoper de choses dont il ne doit pas être exposé. J'ignore le sexe de ce fœtus à l'intérieur de mon corps, et je n'ai pas envie d'en savoir plus. Je veux épargner à cet enfant des souffrances auxquelles il va être exposé dans ce foyer ne reflétant rien de bien sain.

Je chuchotais, pour une fois j'allais faire une chose juste improbable... Prier.

— Bon, toi la force qui est au dessus de tout, j'ai un service énorme à te demander. Je t'avouerais que parler avec toi me fait tout drôle, mais bon, tu entends tout le monde. Je t'avoue aussi que tu n'as jamais vu mes petits pieds dans ton temple qui est l'église, mais, un jour je viendrais soit en sûre. Mais en attendant que je vienne, je veux que tu me retire ce bébé que j'ai dans le ventre avant qu'il ne soit trop tard.

Je soupirais en disant,

— Merci de m'avoir écouté. Je reviendrais vers toi, après tout, c'est toi le patron. Amen.

Je pris la couette et m'enroulait dedans,
Personne ne me comprends alors autant se confier à une force supérieure.

Vous n'allez pas me croire,
Mais je sens de mauvaises présences... Que ce soit à l'intérieur de moi, ou même dans cette maison. D'ailleurs, rien ne vas.

C'est une nouvelle enquête que je dois ouvrir sur le champ.

[...]

Ville de Lyon.
Le 28 novembre 2012,

DAVID,

Nous étions tout deux allongés sur le lit,
Oui, Sarah a eu ce qu'elle a toujours voulu... Mon corps. Je ne me sens nullement exploité, mais sans vous mentir, j'avais un sentiment de dégoût dans mon coeur.

Non pas parce que je ne voulais pas faire mon devoir conjugal, mais parce que j'ai un pressentiment étrange vis-à-vis de ma femme, Sarah.

Je la sens fausse avec moi,
Je ne la sens pas honnête vis-à-vis de moi.

J'espère que ce n'est qu'un pressentiment vacant... Et si c'était seulement le Saint Esprit qui me parlait directement de la situation actuelle de mon foyer ? J'en resterais simplement bouche bée.

Elle passait ses mains sur mon torse, en m'énonçant tout pleins de choses auxquelles je n'ai nullement envie de m'intéresser. Depuis mon retour, la routine est la même : Distraction, shopping et sexe. Sarah m'a instauré un rythme de vie totalement chaotique pour moi.

Non pas que le sexe est mauvais, car nous sommes mariées et que je me dois de la satisfaire, mais pour ma vie spirituelle ceci est un poids qui me fait avancer difficilement.

Elle me fait des caprices inhumains, des fois, j'ai l'impression que c'est spirituel. Elle n'est pas seule, mais j'aurais tord de dire ça si ce n'est pas le cas.

J'avais le coeur trop lourd, les épaules très lourdes.

Je retirais sa main de mon torse et me levait afin d'enfiler un bas de survêtement et un vieux t-shirt.

— Tu vas où ? Disait-elle, étonnée.

Je saisis ma Bible, et m'en allait loin de ma chambre conjugale pour aller m'enfermer dans la salle de bain.

Je me mis à genoux et commençait à prier en demandant pardon à Dieu. Plus j'avançais dans la prière, plus je sentais un poids s'en aller de mes épaules.

La Bible dit bien,
Venez à moi vous qui êtes chargées et fatigué. Je vous donnerais du repos.

Je me confiais directement au Créateur, au Dieu de ma vie. Qu'il m'éclaire et me donne des réponses sur ma situation ainsi que sur ma femme.

[...]

SARAH,

Il venait de quitter le lit,
Enfilant un bas de surgèlent ainsi qu'un vieux t-shirt qui traînait. Étonnée par sa prise de décision brusque, je me levais en disant:

— Tu vas où ?

Il ne me répondit pas.

Il saisissait sa bible et s'en alla loin de moi,
Me laissant sur ce grand lit seule et encore remplie du désir de mon mari. Depuis son retour, je le trouve moins attentif à mes besoins et à mes demandes, après c'est peut-être normal vu mon état de santé.

Je touchais mon ventre,

— Toi, disais-je, j'espère bien que t'es un garçon.

A suivre ...

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